Je poursuis ma découverte des auteurs des éditions Fleuve Noir avec, aujourd'hui,
André Lay (1924-1997).
André Lay, de son vrai nom André Boulay, fut boucher dans sa jeunesse. À la libération, il devient rédacteur pour le Ministère de la Guerre. Il écrit alors des poèmes qu'il vend à une revue. Puis il se met à écrire des romans policiers tout en exerçant de nouveau son métier de boucher. Face au succès de ses livres, il se consacre entièrement à l'écriture et écrit plus de 140 romans quasiment tous destinés à la collection « Spécial-Police » des éditions Fleuve Noir.
Comme souvent pour les auteurs de cette collection, j'ai choisi un titre au hasard et il s'agit de «
Un enfer glacé », publié en 1986 et réédité en 2014 chez French Pulp Éditions.
Didier, un jeune homme qui est sorti de prison il y a peu, se retrouve dans le sud en train de faire la manche et réclamer du boulot sur les marchés.
Quand Clémence, une femme rustique d'une quarantaine d'années lui propose de faire des petits boulots d'entretien au noir pour son patron, un vieil acariâtre handicapé dont elle s'occupe du logis, Didier accepte avec joie à l'idée d'avoir un toit et à manger assurés.
Mais, très vite, il se rend compte que le vieux reçoit régulièrement des courriers contenant des billets et envisage, avec Clémence, une façon de s'approprier le magot…
Ce court roman, publié à l'origine dans une collection policière, n'est pas, à mon sens, un roman policier. D'ailleurs, toute la première partie du roman (jusqu'au deux tiers) est dévolue à la relation entre Didier et Clémence. Même à partir de la mort du vieux, le roman ne tourne pas vraiment au roman policier, l'auteur préférant se concentrer sur la détérioration de la relation entre les deux personnages face à la fièvre de l'argent.
Et même quand enfin il y a un meurtre, le roman ne prend pas le virage du roman policier.
On pourra également reprocher que l'auteur ne réponde jamais à la question posée par Didier et Clémence, c'est-à-dire : d'où provient l'argent que le vieux reçoit chaque mois…
Pour autant, même pour un lecteur comme moi qui ne voit que par le genre policier, ce roman n'est pas désagréable à lire, et c'est déjà pas mal.
Par contre, je ne vois pas trop le rapport avec le titre du roman.
Au final, un roman policier pas vraiment policier, mais pas désagréable pour autant.