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3,76

sur 543 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très joli récit autobiographique sur l'enfance de l'auteur. Camara Laye nous raconte les souvenirs qu'il a de son petit village de Kouroussa, situé en Haute-Guinée. Il nous présente ses parents admirés de tous : son père pour ses talents de forgeron et sa mère douée de nombreux "pouvoirs" (mais juste pour faire le bien).
Le petit garçon nous raconte toutes les coutumes du village, les croyances ou encore les rites (comme la nuit pour vaincre la peur ou la circoncision) et sa découverte de l'école, jusqu'à ce qu'il parte vers Conakry pour étudier les métiers techniques.
Ce fut une lecture touchante car tout est décrit avec l'innocence de ses yeux d'enfant, donnant au récit un ton à la fois naïf mais aussi très émouvant.
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Camara Laye était un écrivain guinéen né en 1928 et décédé en 1980. Il est surtout connu pour ce premier roman autobiographique, "L'Enfant noir", qui lui a valu une renommée internationale.

L'auteur nous livre un récit poignant sur son enfance en Guinée. À travers des descriptions vivantes et une prose évocatrice, il nous plonge dans son monde, partageant ses expériences, ses émotions et ses découvertes. Ce livre offre non seulement un aperçu de la culture et de la société africaines, mais aussi une réflexion universelle sur l'enfance, l'identité et la quête de soi, le passage à l'âge adulte.

J'ai apprécié la richesse des coutumes et des traditions présentées dans ce livre ainsi que par les relations familiales et sociales qui y sont mises en avant . La façon dont C. Laye dépeint ces éléments de la vie quotidienne en Guinée m'ont permis de m'immerger dans une culture et une époque différentes.

On passe en revue la spiritualité et les croyances traditionnelles des Malinkés, un groupe ethnique d'Afrique de l'Ouest auquel appartenait l'auteur. Cette représentation reflète la profonde connexion entre les individus et leur lignée familiale, ainsi que le respect accordé aux ancêtres et aux esprits protecteurs.

Les interactions entre les personnages, telles que celle du griot et du père de Laye, mettent en lumière les dynamiques sociales complexes de la société malinké, où les relations interpersonnelles sont souvent entrelacées avec des normes culturelles et des hiérarchies sociales. Une cliente pressée engage un griot qui va venir faire la louange du père de l'auteur pour que celui-ci fasse en priorité le bijou dont elle rêve.


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Un livre sur l'enfance en Guinée du village de Kouroussa à Conakry où le petit Laye part étudier pour obtenir son certificat d'études puis en France. Les relations interfamiliales sont très bien décrites, dans cette famille avec un père très pieu et ses deux femmes dont la mère du narrateur.
Lisez en particulier les chapitres sur la circonsision, la préparation avec des danses endiablées sur plusieurs jours dans un boubou de couleur foncée, la pratique (par l'opérateur si rapide qu'il peut réaliser l'opération de plusieurs enfants en moins d'une heure) et la guérison durant trois semaines (le passage à l'âge adulte et la séparation d'avec sa mère).
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L'enfant noir raconte l'enfance et l'adolescence de son auteur, entre brousse et grande ville. Il nous raconte sa famille, l'école, le décalage entre lui qui a pu faire des études et ses camarades, tout cela empreint de mysticisme et de légendes. Je suis restée sur ma faim, j'aurais aimé en avoir plus, c'était bien écrit mais il me manquait ce petit truc en plus. Dommage
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Une autobiographie de l'auteur, né en 1928, qui a grandi en Guinée. Une histoire très bien écrite qui a beaucoup de charme.

L'auteur raconte son enfance entre la concession de son père qui est forgeron-artisan joailler (la concession est un ensemble de cases qui regroupe la famille) et le village de sa grand-mère qu'il rejoint pendant les vacances. Il a la chance d'aller à l'école et d'être entouré d'affection chez lui et auprès de sa grand-mère. Son père est un homme respecté qui a plusieurs épouses.

En grandissant, le jeune adolescent va devoir traverser différents rites d'initiation, dont celui de la circoncision, rapide mais douloureuse et qui demande un mois entier de convalescence. Il est alors considéré être devenu un "homme", il quitte la case de sa mère pour une case personnelle. Il continuera ses études (c'est encore le temps de l'école à la française) et bénéficiera d'une bourse d'études pour partir en France, à la grande tristesse de sa maman qui voulait qu'il reste au pays.
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J'ai lu ce livre dans un cadre professionnel. Il me fallait en rédiger un résumé de 950 mots et comme il se trouvait depuis longtemps dans ma bibliothèque sans que je ne l'eus jamais lu …
Ce grand classique est très facile à lire mais sans doute un peu désuet.
Prix Charles Veillon en 1954, il raconte la jeunesse d'un enfant en Guinée, d'abord dans son village natal, puis à Conakry où il fera ses études.
Camara Laye est né en 1928. Je suppose que la vie a beaucoup évolué depuis bientôt un siècle et je ne sais pas si cet ouvrage à encore une grande valeur anthropologique aujourd'hui.
Il est certes bien écrit mais pour ma part il fut sans réel intérêt.
Sinon que le site web qui me l'a commandé va pouvoir proposer un résumé aux collégiens et lycéens concernés par l'étude de ce roman et c'était finalement le but premier de cette lecture, je ne suis donc pas déçu.
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Tout en douceur et naïveté, voici l'enfance et la jeunesse de Camara Laye en haute-Guinée.
Son père est forgeron et travaille l'or. Sa mère est une maman aimante et respectée.

C'est l'Afrique des années 30 : la vie quotidienne, les traditions et rites : l'enfance auprès de sa mère, l'école élémentaire et la persécution de certains camarades, ensuite la circoncision et ses secrets (et le prix à payer pour devenir un homme), puis l'éloignement progressif afin de poursuivre des études.

J'ai bien aimé ce roman autobiographique, sans prétention, à hauteur d'enfant, même s'il a été écrit à l'âge de 25 ans, alors que l'auteur cherchait sa voie en France. Cela pourrait être un roman "de terroir" qui raconte le bonheur de vivre de ce jeune africain.

Écrit en 1953, il a été critiqué par certains auteurs africains qui le trouvaient peu engagé et sans référence au contexte politique de l'époque (7 ans avant l'indépendance).
"L'enfant noir" est devenu un classique et est étudié dans les établissements scolaires français.
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L'enfant noir grandit dans les années 1930 au sein d'un village de Haute-Guinée. Il nous fait découvrir les croyances, les traditions de son peuple, les rites de passage qui lui feront progressivement quitter l'enfance. Son goût pour les études le conduira loin de sa famille aimante, loin des siens, de sa culture, d'abord dans la capitale, à Conakry, puis vers un ailleurs plein de promesses... en France...
Camara Laye nous délivre, avec un style académique un peu désuet, le témoignage nostalgique et émouvant d'une enfance africaine. Mais c'est finalement un récit universel : celui de la fin de l'innocence, de la séparation, de la rupture, de la tentation du départ et peut-être, un jour, du retour pour renouer avec ses racines, étreindre à nouveau sa mère et voir la fierté dans les yeux de son père...
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Pourquoi ne pas accepter le bonheur simple d'un enfant d'un village africain ? quels sont les enjeux qui ont suscité le dénigrement de ce livre ? Fallait il absolument montrer en quoi il ne pouvait pas être heureux, dans une famille où, oui, le père est polygame, où il subit les rites violents de la circoncision, racontée en détail, où sa mère veut le garder pour elle même, tout près, et n'accepte pas qu'il parte étudier en France ? en quoi Mongo Betti voulait il absolument que ce roman , « l'enfant noir » soit à côté de la plaque « Afrique noire, littérature rose » puisque n'étant pas engagé?

Camara Laye, bien que son livre ne soit pas un grand livre, a le courage de raconter de façon crédible, la vie d'un enfant, puis adolescent, en Haute Guinée, et cette vie est heureuse. Camara Laye n'a pas voulu dire : tous les enfants africains en 1950 étaient heureux, il n'a pas non plus voulu donner une leçon de morale : voilà comment on élève un enfant, ou voilà comment on se leurre sur les réalités, ou voilà comment devrait être l'Afrique sans son passé pesant. Non, c'est un roman, courageux et finalement une réponse anticipée à nos littérateurs moralisants, à nos donneurs de leçons et surtout à notre volonté parfois de voir le côté sombre de l'Afrique….

Mabanckou comme toujours, dit ce qu'il faut dire : « Même si ces romanciers conciliants n'ont pas pour objectif d'attaquer frontalement l'Occident, ils combattent en toile de fond la thèse de la supériorité de la culture blanche en exposant une certaine réalité africaine » .

Voilà, une certaine réalité africaine, écrite en 1953, entre l'art du forgeron son père, les tam-tam qui ponctuent la nuit , les griots et leurs incantations, les pouvoirs occultes de la mère ,la tendresse de la grand mère, tout un univers magique, florissant et heureux.
C'est aussi l'éveil de ce petit à travers les rites qu'il ne comprend pas d'abord. Par exemple, le travail de l'or de son forgeron de père, va de pair avec un alliage avec d'autres métaux, sorte de vol, puis les leurres liés à l'initiation, les persécutions des plus grands sadiques dans son école, enfin, évoquée, l'excision des femmes qui doit, comme la circoncision, demeurer secrète.
Sa mère n'est pas brimée par son père, il la respecte, les femmes sont fortes dans cette partie de l'Afrique, et en particulier sa mère, de plus les co-épouses de l'oncle s'entendent bien.

Une certaine réalité africaine.

C'est aussi un récit charmant sur les campagnes au printemps, les moissons auxquelles il assiste, les liens de parenté, la grand mère l'appelant son petit époux, les cousins qui pensent qu'il est leur frère, et ses frères et soeurs, élevés par la deuxième femme, le connaissant à peine.

Camara Laye utilise un français chatié « et il eût fait beau voir que nous eussions bougé ! » « Et j'ai repris coeur, un peu repris coeur ! »

L'enfant noir est un livre plus complexe que l'on ne pourrait croire. Il s'agit bien de l'émerveillement d'un enfant découvrant le monde, sans référence à la politique, et qui peut paraître un peu à courte vue cependant la découverte des persécutions à l'école, des interdits, des coutumes, de la mort d'un de ses camarades, accompagne son bonheur de vivre.

La vie n'est pas que rose, elle est tendrement rosée.
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Relecture de ce classique du genre mais cette fois pour le plaisir. Il en ressort toujours cette étrange sensation de familiarité. Cet enfant noir pourrait être n'importe qui, dans n'importe quelle partie du monde. Sans doute une des clés de son succès.

Il est question de souvenirs d'enfance, de la nature comme champ d'observation ou terrain de jeux. Suivront ensuite le temps de l'instruction (et son corollaire d'anecdotes) et des amitiés.

Un beau récit d'apprentissage et d'affirmation de soi.
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