Comme souvent dans un recueil de nouvelles, certaines m'ont parlé plus que d'autres. Car si, ici, elles ont toutes en commun un hôtel, elles ont des tons, des rythmes et des styles bien différents !
Je l'avoue, j'ai eu du mal avec les nouvelles dont la narration intérieure était une sorte de monologue. Soit je n'ai tout simplement pas accroché au soliloque, comme pour la nouvelle de
Nina Bouraoui avec deux femmes au bord d'une piscine, soit le style m'a tellement rebutée que je n'ai pas pu dépasser les premières pages (les nouvelles d'
Ingrid Astier, dont le rythme, pour une raison inconnue, m'a littéralement tapé sur le système, et de
Régis Jauffret, dans laquelle l'omniprésence des phrases exclamatives m'a rapidement fatiguée).
En revanche, certaines nouvelles m'ont beaucoup plu !
Ainsi, j'ai autant aimé le ton humoristiquement polémique de
Serge Joncour à propos de la dictature des couettes que la dénonciation de la situation des nourrices à tout faire dans la nouvelle d'
Adeline Dieudonné. Dans celle de
Négar Djavadi, dont le héros a retrouvé la trace d'un fugitif qu'il traque depuis des années, l'ambiance et le rythme m'ont tout de suite accrochée. Enfin, la tranche de vie racontée par
Sylvain Prudhomme dans son hôtel en Ouzbékistan est d'un pittoresque incroyable qui nous transporte immédiatement dans les petites galères du tourisme à moindre prix.
Je n'avais encore jamais rien lu de ces auteurs et autrices, mais à présent je n'hésiterai pas si je passe devant un de leurs romans.