Citations sur Un traître à notre goût (64)
Hector était-il ivre ? Trop de pur malt de l’île de Skye ?
Ma conclusion d'expert, assène-t-il, est que, en tant que grande nation, nous souffrons de pourriture managériale du sommet à la base.
Le whisky pur malt venait de l’île de Skye. Hector en versa deux bons verres…
"- Comment on fait pour sauver l'Angleterre ? Et de quoi ? D'accord, d'elle-même. mais de quelle partie d'elle-même ?"
Ce fut au tour d'Hector de se montrer pensif.
"Vous allez devoir vous contenter de notre parole.
- La parole de votre Service ?
- Dans l'immédiat, oui.
- Et elle a quelle valeur ? Les gentlemen qui mentent pour le bien de leur pays, c'est bien vous, non ?
- Ça, c'est les diplomates. Nous, on n'est pas des gentlemen.
- Alors vous mentez pour sauver votre peau.
- Encore raté. Ça, c'est les hommes politiques. Rien à voir." (p.153)
(Perry, professeur, contacté par un oligarque russe, s'entretient avec Hector, un haut responsable du Renseignement pour Sa Majesté) :
"-Comment on fait pour sauver l'Angleterre ? Et de quoi ? D'accord d'elle-même. Mais de quelle partie d'elle-même ?
Ce fut au tour d'Hector de se montrer pensif.
" Vous allez devoir vous contenter de notre parole.
-La parole de votre Service ?
-Dans l'immédiat, oui.
-Et elle a quelle valeur ? Les gentlemen qui mentent pour le bien de leur pays, c'est bien vous, non ?
-ça, c'est les diplomates. Nous, on n'est pas des gentlemen.
-Alors vous mentez pour sauver votre peau.
-Encore raté, ça, c'est les hommes politiques. Rien à voir."
[...] Si on regarde les choses en face, qu'est-ce qu'il y a de mal à transformer de l'argent sale en argent propre, en fin de compte ? Oui, l'économie parallèle, ça existe, et dans des proportions énormes. Nous le savons tous. Nous ne sommes pas nés d'hier. L'économie de certains pays est plus sale que propre, nous le savons aussi. En Turquie, par exemple. En Colombie. Et oui d'accord, en Russie aussi. Alors, cet argent, vous préférez le voir où ? Sale là-bas ou propre à Londres, entre les mains d'hommes civilisés, disponible pour des buts légitimes et le bien public ?
C'est alors que le moniteur australien revint avec un homme musclé, très droit, au torse énorme, complètement chauve, qui portait une Rolex en or incrustée de diamants et un pantalon de survêtement gris retenu à la taille par un cordon noué.
La foule se dispersa. Les quatre joueurs restèrent pour échanger des compliments, prendre rendez-vous pour la revanche et peut-être boire un verre au bar ce soir ? Avec plaisir. Les Indiens partirent, laissant Perry et Gail récupérer leurs raquettes et leurs pulls.
Après un long deuxième set, le score était d'une manche partout. Le troisième et dernier set arriva à 4-3 en faveur de Perry et Gail. Mais alors que Gail avait tendance à retenir ses coups, Perry, lui, donnait toute sa mesure et le match se termina sans que le couple indien remporte un autre jeu.
C'est lorsque Perry fut au service que la qualité de son jeu éclata au grand jour. Il avait une première balle haute et puissante contre laquelle il n'y avait pas grand-chose à faire quand elle ne sortait pas. Résultat : quatre services gagnants d'affilée. La foule grossit, les joueurs étaient jeunes et beaux, les ramasseurs de balles se découvraient une énergie nouvelle. Vers la fin du premier set, Mark le moniteur passa jeter un coup d'oeil l'air de rien, assista à trois jeux, puis, avec un froncement de sourcils pensif, retourna à sa boutique.