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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce petit livre de le Clézio, cette Identité nomade m'a fait voyager, mais voyager!... Tant en Afrique qu'en littérature d'auteurs que j'ai la bonne et heureuse surprise de retrouver ou de découvrir.
L'ouvrage n'est pas long, mais il recèle la richesse d'un auteur humble.
Il y a quelques trésors, dans ce livre, qui m'ont enthousiasmé, passionné et donné envie, donc,de continuer de voyager plus avant dans les terres littéraires de l'auteur et des pays de ceux que je ne connais pas encore...
C'est ces voyages perpétuels et divers qui ouvrent et habitent l'esprit et la mémoire du lecteur éclectique. J.M.G. le Clézio (que ma compagne mauricienne appelle affectueusement Tonton) en fait une simple et brillante démonstration: La littérature peut-être une arme pacifiste contre les maux de notre temps... à condition, bien entendu, d'ouvrir les yeux, son coeur et ses bras.
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JMG le clézio. Des ancêtres bretons partis pour les Indes mais réfugiés sur l'île Maurice après avoir essuyé une tempête d'anthologie au large du cap de Bonne-Espérance ; une enfance dans le Nice de l'après-guerre ; le Nigéria, Rodrigues…

Une « identité nomade »… Elle le serait à moins.

Dans ce petit opus, JMG le Clézio revient sur son enfance. Cette enfance de voyages africains aux frontières des nationalités britanniques et françaises : un père anglais, une mère française ; et cette nécessité d'écrire, qui débute à dix ans par la narration du voyage d'un enfant européen qui migre vers l'Afrique.

On parle de Dakar, de Marrakech en particulier et du Maroc en général. Enfin, du désert … Les thèmes chers à Le Clézio, le voyage, la mer, le métissage culturel, l'Afrique, la littérature, sont présents comme éléments constitutifs de son identité nomade. « Je suis un homme qui a connu un autre monde, et j'essaie d'en rendre compte, non pas par nostalgie, mais parce que je suis attaché à tout ce qui m'a créé, tout ce qui m'a formé ».

On parle également de colonisation, de traite d'esclaves, de guerres…

On parle aussi de littérature, de sa finalité, de sa nécessité. Une question : « Dans ce monde troublé où nous vivons, je me demande souvent à quoi sert la littérature » ; et la tentative de réponse : « Elle est un témoignage, la mesure d'une époque, parfois sa critique ».

Une lecture très enrichissante après un long moment… Une lecture qui en appelle d'autres.
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J'aime l'écriture simple de le Clezio. Ici, il s'agit d'un recueil très court (120p.) Il évoque sa vie peu commune: niçois pendant la guerre, il souffre du manque de libertés et de nourriture; puis il rejoint son père au Nigéria et l'Afrique lui apparait comme un pays d'abondance et de liberté...jusqu'à ce que le pétrole détruise tout.
Il parle de son séjour au Maroc.
Mais surtout, il évoque ce que peut la littérature: une forme de combat, un engagement pour rechercher un vivre ensemble.
J'aime les livres que j'ai lus et j'aime l'homme qu'est cet écrivain.
nb: c'est le seul que j'ai lu au temps où je ne faisais que des lectures professionnelles; cela m'a marquée, sans doute?
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Ma première lecture de cet auteur. Un cadeau ciblé. Un opus de 120 pages.

Et j'ai commencé à l'ingurgiter sans prendre le temps de la dégustation. Comme un assoiffé du désert qui se précipite, inconscient qu'il est, sur l'eau du puits. Un risque sans saveur.
Puis, au bout d'une trentaine de pages, j'ai eu la sensation du déjà lu, l'impression de relire, en bien mieux écrit évidemment, les pages Wikipédia sur l'auteur et sur son texte ou la quatrième de couverture !
Récit qui m'a néanmoins branché sur ma fréquence « pacifiste » via son regard d'enfant sur la barbarie de la guerre. Vibration en haute fréquence !
Son parcours européo-africain lui a façonné une identité multiple, une sorte de créolisation singulière, parce qu'individuelle, car liée à sa personne et à son environnement.

Une lecture effrénée donc, quand son questionnement sur la littérature a soudain mis fin à ma boulimie lectorale.

Tout simplement, cette lecture m'a renvoyé à une situation personnelle vécue la veille : « A qui et à quoi cela peut bien servir que j'écrive ? ». Dans sa grande sagesse, l'amie a répondu : « Écrire, c'est donner du temps aux autres, et ça c'est toujours très utile et très important ». Faut dire qu'avec le challenge que je me suis fixé : « écrire au moins une page manuscrite par jour », je me targue d'être un écrivant produisant des écrits vains, jusqu'ici personnellement considérés comme tels.

Et là, J.M.G. le Clézio nous, Me fait un legs.
Le don de son parcours peu commun
Le don d'une théorie de livres et d'écrivains, terreau de sa construction,
Le don qu'écrire, c'est agir
Il témoigne.
Non pas comme un témoin de moralité dégoulinant de bons sentiments lors d'un procès judiciaire, mais comme celui qui atteste avoir appris la liberté en voyageant.

Il affirme la nécessité du vivre ensemble en ne négligeant pas son voisin, l'impérieux besoin d'aller à la rencontre des intouchables indésirés ; inutile d'aller à Maurice pour en trouver, tant notre société a su en produire, jusqu'au fin fond de nos cantons ruraux, où ils font front et se rassemblent.

Le Clézio nous démontre aussi que, malgré sa situation actuelle (guerres fratricides, dictatures, injustices sociales, relents colonialistes, exploitation de la ressource, …), l'Afrique a trouvé dans la littérature son meilleur lien de rencontre, et par un imaginaire créatif tisse sur les chaînes de son héritage, la trame de son avenir.
L'Afrique berceau des taches communes de l'humanité, moïse de notre avenir planétaire.

Fabuleux cadeau qu'il nous offre, J.M. le Clézio à l'aube de sa fin : lire, c'est écrire … et notre regard s'en trouve changé.
Ce type a encore suffisamment de musique dans le coeur pour faire valser le reste de sa vie … et la nôtre aussi.
Cinq étoiles.

Ancelle, le 9 mai 2024
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Une valeur sûre. Une écriture qui coule de source, d'une source inépuisable et musicale. Un être dont on sent la sensibilité au bout de la plume, couplée à un humanisme exemplaire, rare à notre époque où on semble préférer le sensationnel, le buz comme on dit. Le Clézio est un résistant et tant mieux!
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