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Citations sur Prendre les loups pour des chiens (73)

Un soir à table, elle avait déversé sa bile, en disant d'une voix grinçante tout son effrayant dégoût à l'égard de ceux qu'elle appelait les zombies, " t'en as qui trouvent même plus leur bite pour pisser, franchement à partir d'un certains stade faudrait décider que c'est fini, on les endort pour de bon et ce sera une bonne chose pour tout le monde, non mais à quoi ça rime, vraiment ? Je te jure que si un jour Roland il sait plus où est sa bite je lui fous de la mort- au- rats dans son café, ça sera vite fait ! Déjà que je me demande si il en a encore une...".
Roland avait ricané puis s'était servi un verre de blanc : "Quand je vois ta gueule, je me demande vraiment ce que j'en ferais !". Ils se sont mis à rire tous les deux en trinquant puis ils ont vidé d'un trait leurs verres avant que ne retombe autour de la table un silence morne sous la noria des papillons de nuit et des moustiques.
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Envie de jeter un pack de bière à la gueule d'un client râleur et méprisant, ou de faire manger le tiroir-caisse à la chef qui trouve que ça ne va pas assez vite et puis aller massacrer leurs vignes à tous ces connards de propriétaires qui viennent surveiller le travail dans leur grosse veste de velours, juste ce qu'il faut de négligé pour marcher sans trop se salir dans la boue au milieu de ceux qui triment, courbés entre les rangs des vignes.
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Un piège vers lequel tu te précipites en pressentant le piège. Ou un poison délicieux qui fait effet lentement en t'accrochant comme une drogue. Une fleur toxique. Un fauve doux capable de te dépecer à tout moment. Et au milieu, cette gamine quasi muette qui jouait seule et ne pleurait presque jamais même au comble de son chagrin. Même depuis le massacre. Elle ne dit rien, se contente d'être triste et de t'observer à la dérobée ou de poser sur toi un regard songeur, et tu te sens soupesé et jugé par ces grands yeux noirs toujours déçus par la bêtise et la méchanceté des adultes.
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Franck lève les yeux vers le ciel transparent où plus rien ne se voit sinon quelques écharpes de brume nonchalantes. Ils rentrent en laissant le jour à sa victoire provisoire.
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Il lui semblait que bien des choses leur avaient été interdites ou volées pendant toutes ces années où leur enfance s’était effondrée comme une forteresse de sable assiégée par la marée montante.
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– Tu sais où les trouver ces fils de pute ?
Franck a senti quelque chose se déclencher qu’il ne pourrait plus arrêter. Comme un mécanisme d’abord lent dont peu à peu tous les rouages se mettraient en branle fatalement, lourdement. Il ne savait pas encore s’il serait lui-même broyé par cet enchaînement d’engrenages ou s’il assistait à l’éveil d’un monstre mécanique qui une fois debout viendrait tout dévaster autour de lui avant de le déchiqueter.
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"Debout au milieu de la caravane, il pensait à sa main tout à l'heure entre les cuisses de Jessica et il regrettait maintenant de ne pas l'avoir prise là, par terre, pour aller débusquer en elle la douleur et le plaisir qui l'avaient tour à tour fait pleurer et avait tordu son visage de la même façon. Il ne savait pas si elle avait mal de jouir ou si elle jouissait d'avoir mal. »
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Il se dit que si on peut l’imaginer dans des histoires, c’est que ça peut se produire dans la réalité et il essaie de réfléchir à cela, à cette vérité fabriquée des romans (...)
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Il se disait toujours qu’en prison tout était plus violent, plus dur, plus impitoyable à cause de l’enfermement, de la promiscuité, et il avait plus ou moins appris à se protéger dans cette jungle emmurée. Mais jamais dans la vie normale, dehors, en liberté, il n’avait eu cette sensation qu’un prédateur pouvait l’attaquer à tout moment, en plein soleil, dans un coin sombre ou au plus noir de la nuit, simplement parce que c’était son plaisir, sans contrainte ni nécessité sinon celle de dominer, humilier, jouir impunément.
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Les chiens
Ils l'avaient libéré une heure plus tôt que prévu et comme il,pleuvait il avait dû attendre sous l'espèce d'abribus installé au rond-point,l'entrée de la prison derrière lui avec pour tout paysage un champ'de maïs,de l'autre côté de la route ,et le parking,ses portiques et ses grilles et les allées et venues des visiteurs,femmes ,enfants,vieillards,le claquement sourd des portières. Il s'était penché et avait vu les hauts murs qui couraient sur près de quatre cents mètres et ça lui avait remué l'échine d'un mėchant frisson ,il s'était assis sur le banc de bois ,enfoncé sous cet abri,pour en voir le moins possible alors qu'il'avait rêvé pendant ces années d'embrasser des yeux l'horizon tout entier sans le moindre obstacle.Il avait posé son gros sac de voyage à ses pieds,gonflé et bosselė, pesant le poids d'un âne mort à cause des livres qu'il,avait fait venir pendant sa détention et qu'il tenait à faire sortir comme il aurait emmené des animaux familiers doux et fidèles.
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