Les formidables aventures de Lapinot, Tome 5 : Vacances de printemps

- Mon bon Alex, vous êtes-vous déjà endormi enfant et réveillé adulte?
- Je n'en ai point souvenir, monsieur. J'ai dû commencer à affronter la vie quand sonnèrent mes huit ans. Ce passage est devenu assez flou pour moi.

-Hum...Miss Nadia, ce thé est un régal. Oh toi, Darling, si je m'écoutais, je te prendrai toute la nuit.
- Pas Darling, Monsieur, Darjiling.
-Ah oui...je me disais aussi...

- Vous êtes artiste peintre? Mais c'est merveilleux!
- C'est une catastrophe, voulez-vous dire!
- Vraiment? Est-ce une catastrophe de se retrouver un jour à la National Galery entre Gainsborough et....je ne sais pas...un autre peintre anglais?
- C'en est une quand on n'aspire qu'à se retrouver à l'Académie des sciences entre Newton et...euh...un autre savant anglais.
(...) Et pour finir, me voici diplômé et prêt à passer ma vie entre les quatre murs d'un atelier spacieux et lumineux à peindre des femmes nues...
-Mon pauvre ami...

- Ah, monsieur... l'amour fait parfois commettre bien des folies.
- Certes... et quels remèdes y a-t-il à l'amour?
- S'il n'est pas comblé, il n'y a que deux choses... tout d'abord l'oubli de l'être aimé.
- Non, non... tout à fait impossible... définitivement non! Quelle est la seconde?
- La mort.
- Mmm... L'oubli... Pas si bête.

Dans la vie réelle ,l'amour n'est pas un pétard qui explose mais plutôt des cascades sur le cours d'un ruisseau.

« Vous êtes comme tout le monde, n’est-ce pas ? Vous vous demandez comment l’amour vient aux amoureux, et pourquoi tous les cœurs épris lui sont reconnaissants d’être réduits en esclavage ? » (p. 3)