Couvert de bleu je me cachais
Dans la lumière
Ma voix devançait la saison
Le temps ses vieux oiseaux
Et grain de sel
Trempé déjà dans ce pays où tout
Se perd
Sans laisser de trace
J’attendais
Puisque la mer habitait mon silence
L’heure
De mon élargissement.
Tu ne chantes plus
La terre n’est plus qu’un vieux chemin
Le ciel un mot dormant
L’été
Sur le carreau des marelles
Et quand les grands cerceaux dévalent
En pente douce
Nos mémoires
Longues comme l’enfer
On a de la craie plein les yeux
C’est à peine si l’on voit la mer encore
Par temps clair.
Tu reviens de voyage encore
Sans une histoire à raconter
Sans une ombre portée au tableau
Des marées
Des passages grands ouverts des rencontres
Claires comme le jour
A peine
Cette signature légère des choses de
Là-bas
Poussière du temps
Il y a de petits cercles de sel
Sur tes bras.