AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 183 notes
5
12 avis
4
8 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
4eme opus du Cycle de Terremer.

Ténar, ancienne prêtresse, vit sur l'île de Gont.
Elle a soigné et adopté Therru, une petite fille gravement brûlée.

Un soir, sur la falaise, alors que Tenar profite du coucher de soleil, le dragon Kalessin vient déposer le corps très gravement blessé de Ged.
Elle le soigne et il lui apprend qu'il a perdu tous ses pouvoirs…

D'autre part, Ténar annonce à Ged que Maitre Ogion est mort et qu'avant de mourir, il lui a demandé d'initier Therru…

Peut-être un tome de transition…
Le rythme est plus lent, mais la présence de quelques nouveaux personnages relancent l'intérêt de l'histoire et puis il y a toujours des méchants.

Ma curiosité reste entière. Faudra lire le 5eme livre sans tarder.
Commenter  J’apprécie          380
Simultanément aux événements clôturant l'Ultime Rivage, une petite fille violée, mutilée et grièvement brûlée est recueillie et soignée par Tenar, l'héroïne des Tombeaux d'Athuan. L'ancienne prêtresse a définitivement tourné le dos à sa précédente vie en préférant être une simple fermière, s'est mariée, a eu des enfants et est devenue veuve dans une société traditionnelle où les femmes ont peu de pouvoirs. À un moment où la magie n'est pas réapparue et où le mal est présent à Terremer, Tenar s'interroge sur le monde qui l'entoure et se demande si elle a fait le bon choix vingt-cinq ans plus tôt en renonçant à une vie de pouvoirs. Alors que la petite fille — Therru — se remet difficilement de ses blessures, un dragon dépose près de Tenar le vieux Ged, affaibli et ayant perdu ses pouvoirs d'Archimage.

Comme d'habitude, on lit les récits d'Ursula le Guin pour sa prose, ses riches thématiques inspirées des contes anciens alors que l'intrigue — très éloignée des romans d'action typique de la Fantasy — est remplie de symboles et de mythes à décrypter. L'auteure n'a pas son pareil pour évoquer une vie quotidienne morne qui satisfait ses personnages, simples paysans et chevriers dont la vie est rythmée par les saisons.

Therru, quant à elle, suscite de la crainte en dehors de Tenar et des quelques femmes de son entourage, son visage ravagé par les flammes effrayant même les moins superstitieux. Pourtant, elle reste une petite fille terrifiée à l'idée de revoir ses tortionnaires, et Tenar tisse peu à peu des liens d'affectation avec cette fille réfugiée pour laquelle elle s'inquiète tant.

Dans ce récit qui présente un Ged et une Tenar qui ont l'essentiel de leur vie derrière eux, on comprend mieux la société de Terremer, tout du moins son versant « gens du peuple » : les villages où tout le monde se connaît, les relations entre les paysans et les hommes du seigneur, la place à part des sorcières, le destin tout tracé des femmes qui est avant tout l'épouse d'un homme. À ce sujet, les retrouvailles entre Tenar et son fils sont particulièrement poignantes.

Ce roman complète avec intelligence les précédents de la saga, et on devine à la fin du dernier chapitre que les pierres sont disposées pour une nouvelle histoire.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
Commenter  J’apprécie          270
Avec Tehanu de Ursula le Guin, c'est le retour à Terremer

Un bon moyen de s'évader, de se changer les idées par ces temps qui courent où l'on est confiné entre nos murs.

Nous sommes de retour sur l'île de Gont, où nous retrouvons Tenar, l'héroïne des Tombeaux d'Atuan (tome 2 de Terremer). 25 années ce sont écoulées, on apprend que Tenar s'est mariée et a eu deux enfants. Aujourd'hui, elle gère la ferme de son époux, mort il y a quelques années. Ses enfants sont grands, sa fille est mariée et son fils parcourt les mers. Elle recueille alors une petite fille, Therru, qui a été martyrisée et mutilée. Apprenant que le vieux mage Ogion est mourant, elle décide de partir avec Therru le rejoindre…

L'auteure est toujours aussi brillante pour nous conter les aventures et interrogations de nos protagonistes. Elle sait manier sa plume avec talent pour nous immerger dans leur quotidien, nous balader dans les paysages de cette île de Terremer et nous sentir proche de Tenar, Therru, Ogion mais aussi de Ged et du jeune roi Lebannen que l'on va également retrouver.

Beaucoup de questions animent nos amis. Ils sont confrontés à de nouvelles difficultés qui les amènent à s'interroger sur le bien et le mal, sur ce qui détermine chaque individu, mais aussi les préjugés entre les hommes et les femmes et l'incompréhension qui en découle entre eux.

Je dois reconnaître que j'ai eu un peu de mal à me lancer au début dans cette lecture. Les actualités du moment ne m'ont certes pas permis de lire régulièrement ces dernières semaines, mais je crois aussi que mes lectures de Terremer remontent à trop loin, 3 ans, et j'ai eu parfois du mal à faire les liens avec ceux-ci. Je conseille donc aux futurs lecteurs de ne pas autant tarder comme je l'ai fait pour lire Tehanu.

Il n'empêche que j'ai quand même pris du plaisir à revenir à Terremer et à retrouver tous ces personnages. Je prévois même d'achever ce cycle dans l'année.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
Commenter  J’apprécie          238
Avec ce quatrième tome, on entame la seconde trilogie de Terremer. Au royaume des sagas de fantasy, celle-ci reste singulière jusqu'au bout, dans la mesure où plutôt que d'offrir une simple suite, ces trois derniers volumes fonctionnent également comme un commentaire et une relecture de la première trilogie.

On sent Ursula K. le Guin, avec le recul, un peu désappointée d'avoir signé des contes si beau, mais où les hommes partent à l'aventure et parlent aux dragons pendant que les femmes restent à la maison pour s'occuper des chèvres. Elle cherche donc ici à recontextualiser ces premiers volumes, sans jamais les renier, mais en les présentant dans un contexte nouveau. C'est le cas en particulier de "Tehanu", un roman naturaliste, ancré dans le quotidien et le concret, où l'autrice nous montre à quoi ressemble son univers, lorsqu'on s'éloigne des lieux de pouvoir.

Ici, pas de quête initiatique, on est dans la splendeur des petites choses, dans la sagesse des moutons et le goût merveilleux des oignons. L'intrigue est construite sur un suspense qui n'en est pas un, puisque le récit finit par parvenir à la révélation que le lecteur attendait depuis les premières pages.

De plus, c'est un récit féministe, où l'on découvre, à travers des personnages très forts, la manière dont les femmes tracent leur route dans un univers où elles n'ont que très peu voie au chapitre, n'obtiennent que peu de reconnaissance et ne possèdent même pas le fruit de leur labeur. La tentative, présente en filigrane, de démontrer que, malgré tout, le pouvoir des femmes de Terremer est l'égal de celui des hommes n'est pas toujours convaincante, mais cela ne nuit pas à la qualité du livre.

Au final, on a affaire à un roman qui, comme les précédents, refuse avec entêtement de correspondre à l'idée préconçue qu'on pourrait en avoir. Il rejette aussi toute ambition de dépeindre des histoires ambitieuses : on s'intéresse aux petites choses, quant aux grands développement de l'intrigue, leur impact est volontairement minimisé et ancré dans le quotidien.
Commenter  J’apprécie          50
Même frustration que le premier tome l'intrigue est tenue l'aventure est statique ; on est plus proche de la chronique paysanne moyenâgeuse (avec des sorcières et des dragons) que de la a.
Le livre est bien écrit, très lent ; il est très orienté sur le féminin, les questions d'égalité mage - sorcières. On sent bien qu'il y a un potentiel chez la petite therru mais ce sera pour le T3.
Commenter  J’apprécie          40
Quel bonheur de se replonger dans l'univers de Terremer, de retrouver les paysages, de sentir les embruns, d'admirer les couchers de soleil... et de suivre à nouveau le parcours de Tenar (Livre 2, Les tombeaux d'Athuan) et Ged, l'Archimage originaire de Gont... Quelques autres personnages connus croiseront leur route, de nouveaux feront leur apparition (et pas forcément des plus sympathiques !), et l'on rencontrera même quelques dragons... J'ai adoré l'histoire de ce quatrième livre, embellie comme toujours des magnifiques légendes de Terremer ; et la fin, que vous l'ayez vu venir ou pas du tout, est magistrale tout en restant pleine de la sobriété et de l'humilité qui caractérise la plume magique d'Ursula le Guin. A noter que j'ai particulièrement aimé les réflexions sur les magies et le pouvoir propres aux hommes ou aux femmes ; je ne me souvenais pas d'une approche aussi féministe dans les précédents tomes, parfaitement raccord dans la bouche d'une Ténar plus mûre, un peu amère parfois mais toujours pleine d'espoir et de force.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
Commenter  J’apprécie          40
‌J'ai trouvé ici un rythme plus lent, contemplatif, de réflexion, mais toujours d'une écriture élégante, nimbée de poésie et une histoire de Terremer qui se complète, toujours riche et riche en rebondissements et surprises (genre coups de théâtre).
Il y a également une ‌expression vivante de la confusion, par des phrases hachées, des mots incertains, répétés ou changés. Autant pour un simple, un envoûté, un paniqué qu'un vieux gâteux.
Ce roman se concentre sur la ‌condition de la femme et le pouvoir,
- Femme de pouvoir engendre inquiétude/dépossession du pouvoir masculin, défiance des hommes et jalousie, haine et méfiance des femmes (saupoudré de rivalités)
- Femme au foyer, épouse, mère et maîtresse de maison ayant le pouvoir auquel à droit une femme
En parallèle, nous voyons naître Tehanu de sa condition de gamine maîtrisée (le mot est faible) à une géante en devenir.
Et en conclusion, lent mais agréable et sans doute à prolonger par le dernier roman de la série afin de voir aboutir la construction de chacun dans celui-ci.
Commenter  J’apprécie          30
Qu'il est bon de retrouver les personnages et l'univers de Terremer.
Mais ce volume est assez déconcertant... Finis les hauts faits et les grandes épopées. Nous retrouvons nos héros vieux et usés dans une histoire beaucoup plus calme.
On en oublierait presque que nous sommes dans ce monde de magie.
Mais la plume de le guin nous transporte malgré tout son univers et le livre se dévore en quelques heures !
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (397) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2497 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}