Maximilien le Roy raconte les motifs qui incitèrent Albert Clavier, un ancien soldat français, à rejoindre les rangs de l'armée nord-vietnamienne pendant la guerre d'Indochine. Il compare le personnage à un résistant qui choisit de ne plus cautionner l'avilissement d'un peuple par une armée d'occupation semblable à celle de l'Allemagne nazie. Vues de cette façon, les intentions de Maximilien le Roy pourront sembler louables, même si la mise en parallèle avec la Seconde Guerre mondiale est pour le moins obscène. le comble, c'est qu'Albert Clavier fut en outre l'un des responsables d'un camp de concentration où périrent sous la torture plusieurs milliers de prisonniers français et civils vietnamiens hostiles à Hô Chi Minh. L'auteur minimise la gravité de cet aspect que l'on doit considérer évidemment comme un crime contre l'humanité. Il mythifie un individu qui, par lâcheté, s'est compromis dans les contradictions de son idéologie. On ne peut en aucun cas cautionner le révisionnisme et encore moins l'extermination méthodique d'individus, surtout si cela fut perpétué au nom de l'humanisme. L'humanisme, le vrai, sait que dans l'horreur, toutes les idéologies se valent.
Kamil Plejwaltzsky
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