Le tout, c'est de savoir ce qu'on fait devant un mur : est-ce qu'on passe à côté, est-ce qu'on saute par dessus, ou est ce qu'on le défonse ? Moi ... j'ai envie de prendre une pioche ...
« La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c’est un instrument de guerre, offensif et défensif » a dit Pablo Picasso à propos de sa fresque Guernica.
Nelson Mandela, héros de la chute de l’apartheid. C’est seulement il y a peu que le congrès américain lui a retiré la notion de terroriste.
Entendons nous bien. Je suis franchement opposé au terrorisme.
La première est morale, on ne doit pas tuer dès innocents.
La seconde est religieuse, l’islam interdit d’ôter la vie arbitrairement.
La dernière est stratégique, notre juste résistance apparaît comme illégitime aux yeux du monde par ces attentats-suicides.
Réduire l’humain à un simple objet, à un corps, à un jouet auquel on peut faire n’importe quoi, n’est-ce pas là ce qu’on appelle « pornographie »?
C’est le sort des Palestiniens étiquetés en bloc comme « terroristes ».
On peut les tuer sans remords, les exterminer comme des mouches avec de l’ours engins militaires. On se contente d’annoncer deux terroristes ont été tués.
Clôture de sécurité, zone de suture, barrière anti-terroriste, muraille de protection.... autant de paravents pour désigner ce que nous appelons communément « le mur de la honte », de l’apartheid ou de séparation raciste.
Mahmoud est comme tous les prisonniers : ne pouvant voyager à l’extérieur des murailles qui le tiennent en cage, il voyage à l’extérieur de lui même.
Constater qu'il y a des victimes est un fait. Se complaire dans le sentiment victimaire est une faute.
Je ne veux d'aucune pitié. Pleurer empêche de se lever, et geindre de se battre.
Qu'on ne sacralise jamais la victime en tant que telle. Qu'on garde à l'esprit que l'opprimé d'hier peut devenir l'oppresseur de demain, et inversement. Je ne veux pas de la charité car elle est un rapport inégalitaire. La justice, en revanche, est un langage commun.
(p. 67)
"La ceinture explosive est l'arme dégueulasse de ceux qui n'ont pas le luxe de se payer des avions parés des "droits de l'homme"."
p.40