Des années après ces deux chefs d'oeuvre du genre que sont « Tirésias » et « La gloire d'Héra », le tendre revient avec un nouveau dessinateur
Frédéric Peynet pour nous raconter l'histoire de Pygmalion et de la vierge d'ivoire qui est également tiré de la mythologie grecque.
Je ne connaissais pas cette histoire dans laquelle un jeune sculpteur Pygmalion tombe amoureux de sa création à savoir Galatée, une statue rendue vivante grâce à Aphrodite, la déesse de l'amour. Il faut dire qu'aucune femme ne trouvait grâce à ses yeux. Sans doute est-ce lié lié au drame ayant pour origine l'infidélité de sa mère durant son enfance.
Jouer les pygmalions consiste à façonner une personne pour la conduire au succès. Cela désigne précisément la personne qui aide un artiste pour faire évoluer sa carrière. C'est tout le rapport entre un créateur et son objet de désir qui prend vie dans son esprit.
Cela me rappelle un peu « Pinocchio » qui suit le même procédé de création. C'est un thème assez récurrent dans la littérature.
Parfois, on ne voit pas non plus l'amour qu'on a sous les yeux alors qu'on idéalise dans des fantasmes impossibles à atteindre. La pauvre Agapé en sait quelque chose. Mais bon, tout a un prix à payer.
Encore une fois, j'ai bien aimé ce récit qui est magnifiquement dessiné et qui nous réserve de bonnes surprises. Cela a pour cadre la belle île de Chypre. Certes, ce n'est pas tous les jours qu'on peut tomber amoureux d'une statue d'ivoire.
Au final, on risque également de tomber sous le charme de cette BD où l'auteur donne sa propre version du mythe.