Ce roman, l'un des derniers de la série, est un des plus sombres. Car c'est le retour d'un des personnages les plus intéressants à côté du héros, la Cagliostro. Cette femme fatale machiavélique n'est pas un cliché, grâce à sa subtilité : elle a aussi ses blessures, ses failles, qui la rendent fascinantes. Sauf qu'ici, ce n'est que son ombre, son souvenir qui est de retour. Mais même disparue, elle reste menaçante.
Lupin, lui, n'est plus dans son personnage léger et charmant habituel. Après tout, lui aussi vieillit. Il est d'ailleurs confronté à son double - ses interrogations sur son fils perçu comme son image imparfaite sont d'ailleurs assez touchantes.
Ce roman apporte donc un décalage, une variation intéressante sur le personnage - mais qu'il faut lire en connaissant d'autres tomes. Cependant, je le trouve inférieur à la Comtesse de la Cagliostro, peut-être parce qu'il manque ce que j'aime chez
Maurice Leblanc, à savoir l'enracinement dans le pays
De Caux, et donc la découverte d'un secret séculaire lié au patrimoine normand.