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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Résumé
Un ancien fils de terroriste basque au soir de sa vie retourne au Japon pour renouer avec une période marquante de sa vie. Les Yakuzas qu'il avait fréquenté alors vont ressurgir et l'entrainer à rouvrir certaines plaies.

Avis
Un bon polar qui fait le lien entre un ancien terroriste basque et le milieu de Yakuza.
J'avais peur de tomber dans deux pièges :

un Japon mal décrit
Peur infondée. On se sent au Japon. Les détails géographiques sont justes. La société et même la vie de tous les jours sont bien décrits de façon réaliste et non caricatural.
On s'y croirait.

des Yakuzas qui ont de l'honneur et qui ont des phalanges en moins
Oui le roman commence par un Yakuza qui se coupe une phalange mais le discours "code d'honneur samurai" est vite contredit par les pires pratiques.
J'y ai reconnu certains sujets comme le trafic d'êtres humains (Cf Tokyo Vice de Jake Adelstein).

Deux bons points pour le roman donc.

L'écriture est efficace. L'intrigue est prenante.

Les thèmes centraux sont parfois attendus comme la vengeance, la recherche de son passé, la relation entre le patient et la femme docteur. Cette relation est ce qu'il y a de plus prévisible dans le roman.

Heureusement il y a parfois quelques retournements de situations inattendus pour déstabiliser les petites certitudes de lecteurs sur la suite du récit (je ne vais pas spoiler)

D'autres thèmes sont plus nouveaux (pour moi) comme cette troublante proximité entre Aïnus et Basques.

Un bon roman, un bon polar.
Lien : https://travels-notes.blogsp..
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Gutxi, ancien membre de l'ETA militaire, débarque à Tokyo après huit années passées en prison à Madrid et douze autres d'exil en Argentine. Une fois libéré, un médecin lui a annoncé sans ménagement qu'il ne lui restait que fort peu de temps à vivre. Tamae, son épouse japonaise, est morte dans des circonstances troubles alors qu'il était encore incarcéré. Désireux de retrouver le cadre de son ancien bonheur, Gutxi n'aspire qu'à en terminer dans une certaine sérénité. L'ennui, c'est que dès son deuxième jour dans la capitale japonaise, il est contacté par des yakusa parfaitement au courant de son passé de terroriste. Il apprend également que Tamae a eu un enfant dont il serait le père et qui aurait une vingtaine d'années aujourd'hui.
« Un kimono pour linceul » est un authentique thriller dans la mesure où les cadavres s'accumulent au fil de cette sombre et douloureuse histoire. Il a néanmoins la particularité d'être atypique tout d'abord pour son cadre exotique (l'auteur semble avoir une connaissance approfondie de la société japonaise en général et de la mafia en particulier) et ensuite pour son personnage principal, un basque, ancien complice des terroristes de l'ETA, qui ressort broyé de la machine répressive espagnole et auquel la vie n'a pas fait de cadeau. D'où une empathie immédiate pour son destin tragique. L'intrigue de qualité est menée habilement. On y trouve du suspens, des rebondissements et des questions pendantes qui ménagent l'intérêt tout au long du livre et jusqu'à une fin assez surprenante. le style est souvent descriptif et parfois un peu lent mais ce n'est pas vraiment un défaut vu que cela permet d'apprendre tant de choses sur un Japon peu connu et une réalité yakusa plutôt terrifiante.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Cette histoire c'est celle de Gutxi, un ancien terroriste basque. Un homme qui a été incarcéré. Il a un lourd passé. Il est le fils de l'ancien chef de l'ETA militaire. Gutxi a combattu à ses côtes ; plus par respect et tradition que par conviction.

Puis il y a eu cette nouvelle vie au japon. Auprès de Tamae. Il devait avoir la bénédiction de son père. Il était donc reparti en Espagne pour un court séjour. C'était sans compter sur la police espagnole. le voilà arrêté et incarcéré. 20 années perdues. Et au terme de ces 20 ans, dans une boîte à chaussures, avec d'autres documents censurés par l'administration pénitentiaire, cette missive qui lui apprend que Tamae est décédée 3 ans après son incarcération. Adieu les rêves de retrouvailles et de bonheur. Puis il y a l'extradition vers Buenos Aires. Que lui importe désormais !

Condamné par les médecins, car il est atteint d'une maladie orpheline incurable, il décide de revenir au japon, ce pays où il a été heureux, pour y finir le peu de jours qu'il lui reste. Sereinement. Mais la sérénité ne sera pas pour tout de suite. Son passé le rattrape. Tamae était la fille d'un yakuza avec qui il était en affaires pour l'achat d'armes à destination de l'ETA.
Extrait page 31 : « Des images d'autrefois passèrent en trombe dans son esprit. Les yakuza, Tamae, Ikéda père, la cérémonie de remise de la coupe pour affirmer son appartenance au clan, lui, le seul « non japonais » ayant jamais été reçu ainsi ».

Il est « convoqué » par l'oyabun, Kishiro Ikéda, l'oncle de Tamae, qui dirige désormais le clan familial. Ce dernier lui apprend que Tamae a été tuée dans une voiture piégée lors d'une guerre des clans et qu'il a un fils, Shugo. Son fils, a volé les recettes de plusieurs tripots. Son attitude risque de déclencher une nouvelle guerre des clans. Afin de l'éviter, l'oyabun charge Gutxi de retrouver ce fils inconnu. S'il échoue c'est la mort qui l'attend. Pire que celle que la maladie lui réserve. Les yakuza n'ont pas un sens de l'humour développé.

Avec l'aide de Massa, un yakuza, puis celle de Koji, l'ancien garde du corps de Tamae, celle d'un ours, celle de Claudine, le médecin qui lui donnerait presque envie de combattre sa maladie, Gutxi, va chercher, creuser, et mettre à jour des vérités dérangeantes.
Extrait page 215 : « Une nouvelle forme d'esclavage poussé à son paroxysme, criminel comme il n'aurait jamais osé l'imaginer. Tout était si clair, si logique dans sa conception à partir du moment où il n'y avait aucun état d'âme, aucun scrupule. La négation de toute humanité. »

Ce livre nous entraîne dans un japon fascinant qui nous happe totalement, avec ses traditions et sa corruption. Car les yakuza sont partout. Jusqu'au sommet gangrené. Il nous parle aussi d'une ethnie minoritaire, les Aïnous*, une passerelle entre deux continents.
Le tout avec humanité et humour.

J'ai énormément apprécié ce roman et l'écriture de Jean-Michel. Je vous le conseille vivement.
Pour les lecteurs non avertis, un lexique des termes japonais utilisés dans le roman est à disposition en fin d'ouvrage.
Jean-Michel, un livre qui me conduit à faire des recherches à la fin de ma lecture est un livre qui a fait mouche !

Si comme moi vous êtes curieux, pour en savoir un peu plus sur les Aïnous, c'est par ici : https://www.journaldujapon.com/2019/04/08/ainou-le-peuple-autochtone-du-japon/


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Un roman qui nous plonge dans l'atmosphère particulière du Tokyo des yakuzas, sans nous épargner certaines de leurs activités difficiles à lire. Un bon moment de lecture qui nous donne vraiment envie de découvrir le fin mot de l'histoire.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Une écriture fluide, et une connaissance du Japon qui m'ont transporté dans un univers que je ne connaissais pas bien. On s'y croirait. Une mise en abîme de l'intrigue, qui maintient le suspense, et les rebondissements jusqu'à la fin du livre. La psychologie des principaux protagonistes est fouillée. Seul regret, les personnages secondaires sont parfois à la limite de la caricature (les yakusas), mais c'est la loi du genre. Je recommande chaudement l'achat.
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