Je rencontre pour la première fois Esperanza. La jeune recrue de 26 ans arrivée chez les flics. En somme, une bleue.
Sa personnalité m'a beaucoup rappelé Mila Vasquez de la saga de
Carrisi. Ce qui m'a un peu perturbée au début. Comme un air de déjà vu.
Son mentor, ou tout du moins le binôme qui s'est vu obligé de la former, et assez mystérieux dans les débuts. Une humeur changeante. Et des mots cinglants. Voici donc Manuel, ou Manny (pour les intimes).
Un personnage mystérieux jusqu'au second tiers de notre lecture. En effet, la lecture se découpe en trois « épisodes » (et oui, Mathieu est diplômé d'une école de cinéma!). le premier sous le regard d'Esperanza, le second celui de Cris et enfin, le dernier celui de Manuel. Et pour clôturer le tout, une explication finale qui lie les trois. Je trouve d'ailleurs dommage que cela ne soit pas mis sous une partie à part, type épilogue. En effet, la conclusion n'est pas différenciée de la partie de Manny. Pourtant, nous nous détachons de son regard à ce moment là, pour prendre plus de hauteur. Mais je chipote !
Je découvre donc
Mathieu Lecerf et son style d'écriture. J'ai beaucoup apprécié la construction du récit, avec ses trois visons différentes qui amènent du dynamisme. Certains commentaires disent pourtant le contraire, mais il en faut pour tout les goûts !
En revanche, je n'ai pas apprécié Esperanza… ce qui m'a fait commencé ma lecture avec perplexité quand à la suite. En effet, il s'agit du premier personnage que l'on suit. Mais j'ai aimé découvrir Cris et Manny !
J'ai aussi trouvé qu'il y avait beaucoup trop de jeux de mots/ de comparaisons. C'est bien entendu personnel, il s'agit d'un style d'écriture. J'apprécie une fluidité de lecture qui va droit au but, plus simple et épurée. (J'ai lu cet ouvrage après un Norek, écriture dont je suis fan et qui justement fait rapidement évoluer l'intrigue. Cela a dû jouer sur mon ressenti).