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Citations sur Adagio (9)

- La vie est si courte, on devrait s'aimer.
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L'Orage

Au sortir des orages, les champs sont plus verts, les fleurs s'ouvrent comme des yeux, l'air est propre, les chemins sont doux, les prairies s'amollissent .
C'est comme au sortir de la nuit. la terre se colore, la brume recule dans le
fond des forêts. Il fait clair partout. La nature est reposée.
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Plus on dit, dans les écoles, que la province de Québec, c'est la plus belle place au monde, plus le feu est haut. Plus les petites filles sont fières de parler le français, plus le feu est clair. Plus il y a de monde dans les églises, plus le feu chante sur la grève. Un feu, tout dépend de ce qu'on met dessus; du sable, ça l'éteint; il ne faut pas dire qu'on est bon à rien. Jamais. Ça éteindrait le feu. Faut rire, chanter, danser, écrire, peindre, s'amuser dans notre langue; ça, c'est de belles brassées de bouleau dans le feu.
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VIOLON À VENDRE

____Sur les conseils répétés de mes professeurs du collège, mon père m'acheta un violon. J'avais du talent, beaucoup d'oreilles, une main agile, et l'âme à fleur de peau. J'ai étudié un an. Ma passion était du délire , tant j'aimais ça. Pour partir le soir, après le souper, encore avec mes chiens, et, une fois par semaine, faire sept milles, aller chercher ma leçon et revenir, il fallait aimer ça. Roulé dans une couverte, je serrais mon violon dans mes bras, comme on tient un enfant. J'étais heureux.
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J'ai grandi dans ce chaland-là .Ça été mon berceau. Je me faisais un lit de fougères vertes , le midi; j'étendais-ça dans le fond , sur le bois brûlant ; je me couchais dans cette belle odeur , ma casquette en visière sur les yeux . Floup...gloup ; les vagues faisaient floup, gloup, en tapant sur mon gros berceau. Puis je m'endormais pleines de chansons. Quand je me réveillais, je restais des heures à plat ventre sur le bout qui donnait au large. Je regardais passer l'eau , les boules d'écumes, les poissons , puis, des fois, les remous qui faisaient comme un entonnoir . J'appelais ça des yeux, les yeux de la rivière qui regardaient les miens, puis qui continuaient à descendre en virant.
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La vérité, nos hommes sont rares, on a des étincelles en politique, en littérature , en musique, en peinture, mais des feux clairs qui brillent , des feux de maître, ce que j'appelle maître insatisfait, chercheur affamé, qui crie juste et droit qu'aucun vent peut éteindre, on n'en a pas. On a des élèves contents d'eux autres, un petit peu noceurs, sans haleine, faciles à acheter. On a des désirs de beauté gros comme des montagnes, mais instables comme les nuages. La vérité: on se décide pas à vieillir , parce qu'on se décide pas à s'unir ; on est divisés ; on est craintifs; on est chacun dans son coin comme des vaincus. Voilà la vérité. Pensez-vous qu'il est trop tard ?
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L'étranger se radoucit.
___Où il est parti cet enfant ?
___L'autre côté de la mer.
___Pourquoi ?
___Pour aider à tuer la pieuvre .
___La guerre ?
___Oui. Il est parti à la guerre.
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Le village où il n'y a ni principes, ni coutumes, ni vie intérieure, le village qui essaie maladroitement d'être une réplique de la ville, qui veut ses petites boîtes à vice, son petit courrier de laideur imprimé, qui tolère les paresseux professionnels, qui commence à montrer son dédain des coutumes, qui fait un détour devant le travail, qui soupire à propos de rien comme un dévirilisé, qui s'ennuie le dimanche à cause de la vanité de ses buts, qui grince des dents un petit peu à la vue de la soutane; un village comme ça, engourdi moralement, c'est mauvais signe.
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C'était une rivière bohème, buveuse de ruisseaux, où s'abreuvaient les arbres, les mouches et les loups. Elle venait de loin, où commence l'écume, et charroyait des écorces gommeuses, promenait des canards et des joncs sous-marins; les libellules s'y miraient en passant et des bancs de poissons verts, entre deux ombres d'arbres, y dormaient au soleil.
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