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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La mémoire qui flanche, la vie qui prend des allures plus floues... Etre confronté à ces pathologies dégénérescentes est de toute façon un drame, alors, que dire lorsque la "malade" est une actrice adulée, au faîte de sa carrière bâtie surtout au théâtre ? C'est ce qui arrive à Catherine Deltour, sous les yeux de Mina, sa fidèle assistante, son amie, celle qui d'habitude résout tous ses problèmes. Mais qui cette fois ne peut qu'assister, impuissante, à la chute progressive de Catherine...
Ce premier roman a le mérite de choisir la légèreté pour aborder ce sujet lourd et c'est sans doute ce qui rend l'ensemble touchant. Car Mina fait tout pour que l'environnement de Catherine lui soit toujours aussi léger, facile et que l'illusion demeure le plus longtemps possible aux yeux du monde et surtout de la principale intéressée. L'auteure joue sur les codes du théâtre à la fois dans son écriture et la mise en scène de son intrigue, d'où peut-être cette impression d'irréalité qui m'a suivie tout au long de ma lecture.
C'est un premier roman qui saura toucher de nombreux lecteurs, j'en suis certaine même si personnellement, il m'a manqué un peu de profondeur pour être tout à fait convaincue.
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La formule peut sembler éculée, mais ce court roman se lit effectivement dune traite, car le lecteur est d'emblée emporté par le ton du récit, confié à cette «Mademoiselle» dont la carrière au théâtre et au cinéma a été éblouissante. On peut, par exemple, imaginer Catherine Delcour sous les traits de Danielle Darrieux dont la carrière fut également très riche, tant au cinéma qu'au théâtre. Pour le reste, Pascale Lécosse imagine sa diva vivant sur l'île Saint-Louis avec Mina, son assistante et confidente et ayant une liaison avec Jean, un homme politique qui lui offre à la fois son affection et sa liberté. La vie passe, le trio se croise et s'épie, tour à tour joyeux, lucide, tendre, puis jaloux, voire cruel.
Si pour Catherine il n'est pas question de quitter la scène, les petits oublis et les pannes de mémoire se multiplient. On sent alors petit à petit sa vie filer vers cet inexorable drame annoncé dès le titre du livre…
L'auteur mène de main de maître ce bel exercice qui ne fait jamais basculer le récit dans un drame sordide. On pourra même lui reprocher de s'être arrêtée trop tôt et de ne n'avoir semé que de petits cailloux ici et là, le long d'un parcours insouciant qui va mener vers une fin redoutée.
Oui, il faut prendre garde à la douceur des choses!

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Ce livre retrace une partie de la vie det Catherine Delcour, grande comédienne de théâtre adorée par son public.Elle n'est pas seule: sa fidèle Mina, assistante dévouée aux moindres caprices de Catherine. Mais  Mina est également La mémoire de Catherine et ce depuis toujours . Mais depuis peu, l'actrice se perd dans les méandres de ses souvenirs. Mais Mina essaie tant bien que mal de cacher cela aux yeux de tous ainsi que de ceux de Catherine.... Sauver les apparences voilà 1 nouvelle mission
Pascale Lécosse a choisi de traiter de la maladie d'Alzheimer, cette maladie que l'on préférerait oublier et ne pas nommer, mais tout en délicatesse et poésie.
L'auteur nous plonge dans les pensées, souvenirs de ces 2 amies pendant les mois qui suivent la découverte de la maladie.
Malgré un sujet pas facile , l'auteur arrive à traiter avec légèreté (telle les bulles du champagne dont Catherine boit 1 coupe par jour) et élégance ce sujet délicat usqu'à 1 fin féroce mais choisie librement par Catherine.
Ce roman loin d'être facile est joyeux par moments, triste par d'autres mais nous fait bien sentir les difficultés de cette maladie tant pour le " malade " que pour son entourage.
Un roman assez court mais d'une belle écriture.
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Quelques traces blanches sur une couverture rouge, un titre pour le moins mystérieux, et pourtant une grande curiosité, un désir de l'ouvrir tout de suite… je l'ai refermé à peine deux heures après… c'est Mademoiselle à la folie ! premier roman de Pascale Lécosse.

Emportée par l'écriture nerveuse de la romancière, j'ai eu l'impression de voler au-dessus de ses courtes phrases, de courir, d'aller vers quelque chose qui à la fois m'attirait et m'inquiétait. Catherine Delcour, actrice, est au sommet de son art lorsque nous la rencontrons "Le théâtre est ma façon de vivre, je l'aime à jamais, et le cinéma ma façon de travailler, je ne peux me passer ni de l'un ni de l'autre." Malgré ça, quelque chose se dessine, quelque chose de flou, que j'ai ressenti sans trop savoir, une impression, une intuition… Elle est entourée de sa fidèle Nina, à la fois assistante, confidente, soeur, souffre-douleur ? et de Jean son amant depuis quinze ans, jamais vraiment là, doté qu'il est d'une femme… Mais Catherine doute tout à coup… "Jean aligne les questions, les unes après les autres, me parle de mille choses qui m'étourdissent. Comme une armée en déroute, les mots désertent, les idées sortent des rangs pour me livrer bataille."

Pascale Lécosse a pris le parti de parler de LA maladie avec légèreté, par petites touches, allusions, métaphores. La pathologie n'est jamais précisément citée, mais suggérée et abordée d'un double point de vue : celui de Catherine, fantasque et tragédienne dans l'âme et celui de Mina, la sage devenue le garde-fou. Pour l'égoïste que je ne pense pourtant pas être, la perte de contrôle mental est difficile à supporter. Elle me fait peur et mal. Je me suis petit à petit recroquevillée mais suis allée au bout.

Si je reconnais à ce texte nombre de qualités, sensibilité et finesse, sobriété des mots utilisés, luminosité des sentiments, si sa lecture m'a intéressée, il m'a manqué un petit quelque chose, une certaine puissance, peut-être, pour être tout à fait envoutée.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Ce très court roman raconte la lente dissolution de l'esprit d'une grande actrice pour qui jusqu'ici tout a réussi, grands rôles au cinéma et au théâtre, reconnaissance du milieu... Mais peu à peu s'immisce dans sa vie cet "ennemi sournois qui envahit son intelligence pour s'emparer de sa liberté", la maladie qui ne dit jamais son nom. A travers une écriture spontanée, une forme presque théâtrale de récit et des personnages secondaires attachants, Pascale Lécosse jette un regard poétique sur les affres de la maladie d'Alzheimer. Un roman touchant mais qui ne m'a pas suffisamment transcendé pour me conquérir tout à fait.
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Pascale Lécosse signe ici un premier roman très touchant, une déclaration d'amour entre deux femmes dont l'une est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Ce récit dégage beaucoup de finesse et d'élégance : même si elle y est clairement exposée, le nom de la maladie n'est jamais prononcé. N'ayez crainte : le ton est résolument gai et sans pathos !
L'auteur a choisi une forme très théâtrale, avec une unité de lieu et un temps ramassé (de septembre à décembre). Et un titre percutant! « Mademoiselle » : Catherine Deltour est en effet comédienne. « A la folie! », car elle a follement aimé la vie .. avant de progressivement sombrer…
Pascale Lécosse nous offre ici deux très beaux rôles féminins : Catherine Deltour et sa fidèle assistante Mina, interviennent tour à tour, donnant rythme au récit. Elle retranscrit très bien l'attachement sentimental entre l'actrice et son assistante. Elle illustre également avec beaucoup de sensibilité l'isolement, l'angoisse et l'impuissance que peuvent ressentir Catherine et Mina. L'amant de Catherine, Jean, se voit attribué un rôle secondaire, tout comme la place qu'il donna à Catherine dans sa vie. L'auteur lui décoche d'ailleurs quelques jolis coups de griffes !
Pour autant, j'ai trouvé que l'auteur met surtout en avant la dignité à laquelle Catherine s'accroche désespérément et avec panache à sauver les apparences, dignité que Mina tente à tout prix de préserver en isolant sa protégée. La souffrance psychologique mais aussi physique qui découle des conséquences progressives de cette maladie n'est pas abordée. D'aucuns trouveront donc que le sujet n'est pas totalement traité. A moins que Pascale Lécosse n'ait pas voulu produire un témoignage mais avant tout une très belle déclaration d'amour et d'amitié entre deux femmes qui profitent de la vie à la folie, même si la folie change de nature. En ce cas oui, ce premier roman est réussi !
Lecture réalisée dans le cadre des 68premièresfois
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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Divisé en deux voix, celle de Catherine et celle de Mina, ce court roman nous apporte ainsi le point de vue du malade et du proche, cette impuissance qui frappe de toute part.
Pascale Lécosse décrit sans pathos cette foutue maladie, cet Alzheimer, que j'ai longtemps cotoyé. Que j'ai vu s'immiscer dans le petit corps frêle de cette femme, celui de ma grand-mère. Qui détruit tout sur son passage, la mémoire, la force, la parole, le corps aussi. Mais Mademoiselle, à la folie! c'est aussi et surtout le refus de capituler. Ce roman n'est que les prémices, la lutte, le déni aussi. Avant l'acceptation. Avant que Mademoiselle décide elle-même de baisser le rideau.

La plume de l'auteure précise et concise laisse de côté le récit classique pour s'adonner à son plaisir, si j'ai bien compris, qu'est le théâtre. Au milieu d'élégantes envolées, percutantes, et tranchantes, les répliques occupent la plus grande place dans ce court récit. Une originalité qui m'a laissé un peu sur le bas-côté je dois bien l'avouer. J'ai toujours beaucoup de mal avec ces récits qui comportent trop de dialogues, qui semblent avoir besoin de cela pour meubler le vide. Evidemment ici ce n'est pas le cas, c'est un véritable parti pris, cohérent avec la vie de Catherine. Et peut-être que Pascale Lécosse a souhaité également par ce procédé instaurer une certaine distance entre son personnage et le lecteur. Mais je suis mitigée entre cette préservation par le dialogue et cette force qui aurait pu être décuplée car derrière ces répliques aussi justes soient-elles, il y a selon moi une plume encore plus vibrante. Et j'aurais aimé la découvrir plus longuement. Mais ce sera peut-être le cas lors du second roman.

Et en dépit de ce détail, Mademoiselle, à la folie! reste une jolie réussite, vivante, singulière et drôle malgré un sujet épineux et douloureux. C'est un bel hommage à la combativité, à cette famille que l'on se crée et qu'on appelle amitié.
Lien : http://www.livresselitterair..
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On aimerait ne pas devenir Catherine, mais on a peut-être été Mina...
Lecture très fluide qui va à l'essentiel.
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