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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je remercie Pascale Lécosse pour l'envoi de son roman.
Pascale Lécosse publie son premier roman » Mademoiselle, à la folie ! « aux éditions De La Martinière en 2017. Une histoire douce-amère, dans laquelle se mêlent rires et larmes, dans une écriture délicate et élégante.
Catherine Delcour est une grande comédienne de théâtre, talentueuse et admirée. A l'approche de la cinquantaine, elle ne doit son succès qu'à son travail et sa ténacité.
p. 7 : » Je ne crois pas au destin, ce que je veux, je le prends. J'ai depuis toujours le goût de l'effort, du travail, sans lesquels le talent ne suffit pas. «
Son assistante et amie dévouée, Mina, constate progressivement des troubles de la mémoire chez Catherine. En vivant à ses côtés pour des raisons pratiques, elle s'aperçoit d'une dégradation manifeste de son état. Mais le tandem de ces deux femmes fonctionne comme un vieux couple. Leur complicité est à la fois drôle et touchante.
p. 21 : » Je m'appelle Mina Flamand. Il y a dix-huit ans, j'ai laissé ma vie pour accompagner Catherine. Notre attachement repose principalement sur le respect et sur l'admiration. […] Après toutes ces années passées ensemble, je sais que notre collaboration comme notre amitié soit une évidence. «
Jean, l'amant épisodique de Catherine depuis quinze ans, fait des apparitions entre son poste au Ministère de la Culture et sa vie auprès de sa femme. Mais Catherine accepte cette situation. Même si un drame dans sa vie de femme a provoqué chez elle une fragilité, que seule Mina a su comprendre, soutenir et accompagner. Mina n'apprécie pas la double vie menée par cet homme, et ne se prive pas de lui faire savoir.
p. 60 : » En quoi pourrions-nous être comparables ? En rien, je pense. Il exhibe Catherine comme un trophée quand je la protège des regards envieux. Il s'étonne de ses troubles, quand je m'en inquiète. Il l'applaudit aux premières quand je l'encourage aux répétitions. Il est là-bas quand elle est ici, il est ses nuits blanches, je suis ses nuits d'encre. «
Mais ils ne sont pas les seuls à prendre conscience des soucis de santé de Catherine. Dans des moments de lucidité, elle sent que quelque chose se dérègle en elle, qu'elle en perd le contrôle.
p. 13 : » Je ressens quelque chose d'inhabituel encombrer mon esprit et s'acharner à me diminuer. «
Mina l'emmène consulter le professeur Zweibaum, un neurologue réputé. le diagnostic est sans appel. La maladie a pris possession de la mémoire de Catherine, la privant petit à petit de son autonomie et de sa grandeur.
p. 50 : » Aurais-je la force de bouter cet ennemi sournois qui envahit mon intelligence pour s'emparer de ma liberté ? Ce que j'aimais faire, je ne m'en souviens pas ; ce que l'on attend de moi, je n'en ai pas la moindre idée. «
Entièrement dévouée à son amie, Mina assiste, impuissante à l'évolution de la maladie.
p. 80 : » Si je le pouvais, je retiendrais pour elle le temps qui file et je l'enfermerais avant qu'il ne nous détruise. Je lui donnerais mes souvenirs en remplacement des siens. Mais la vérité, c'est que je ne peux rien, rien du tout. «
C'est une histoire d'amitié bouleversante, à double narration, où les voix de Catherine et de Mina se mêlent au gré de cette maladie, dévastatrice. Cet amour inconditionnel est la force de l'une comme de l'autre.
p. 13 : » Je parle, elle écoute, je cherche, elle trouve, nous sommes une paire, un tout. «
Si l'une a su s'effacer pour porter l'autre dans une grande carrière, elles ont l'une pour l'autre un respect total. Catherine semble sensible à l'extrême dévouement de Mina, et c'est là toute la clé de ce roman. Cette relation est magnifique. Les dialogues m'ont fait rire autant que pleurer. Ce roman est une belle découverte.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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« Mademoiselle » est une grande comédienne, de celles que l'on admire et que l'on envie parfois tant leurs vies donnent l'impression d'être un tableau sans nuages.
Mais qu'en est-il lorsque le rideau tombe ?

Catherine Delcourt est-elle cette femme comblée qu'elle tente de paraître ?
En tout cas, elle s'emploie à cacher ses blessures. Sa solitude qu'elle se donne l'illusion d'ignorer en partie grâce à Mina, à la fois secrétaire, gouvernante, amie, confidente, c'est elle qui sera là lorsque la perte de mémoire deviendra de plus en plus invalidante.
L'ombre de la grande Annie Girardot m'a accompagnée tout au long de cette belle lecture.
« Mademoiselle à la folie » est aussi une belle histoire d'amitié entre deux femmes.

Pascale Lécosse m'a touché au coeur avec son joli premier roman.
En s'emparant d'un sujet ô combien douloureux, la maladie d'Alzeimer, elle réussit à nous conter une histoire douce-amère, portée par une écriture toute en délicatesse.


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Merci aux 68 premières Fois pour l'envoi de ce roman au titre évocateur et prometteur qui me permet de découvrir Pascale Lécosse. Mademoiselle, à la folie ! est un titre exclamatif, comme un cri de plaisir ou de souffrance, car on peut aimer à la folie ou souffrir de démence. Ce titre annonce de l'émotion, une approche affective, du dynamisme, de la vie. C'est un titre attractif.

Les actrices et les comédiennes se font toujours appeler Mademoiselle, quel que soit leur âge, même si ce sont de grandes dames particulièrement talentueuses. Les actrices et les comédiennes ont dans leur entourage immédiat une personne qui fait office d'assistante, de secrétaire, de confidente… La personne qui occupe ce poste privilégié devient souvent une véritable amie et se place en protectrice face au monde extérieur, prête à tout pour empêcher les indiscrétions, surtout si elles touchent à l'état de santé de la personne célèbre, atteinte par des troubles de la mémoire et une forme de démence de type Alzheimer.
Tel est le thème de ce très court roman.
La brièveté m'a d'abord un peu inquiétée : à peine 125 pages ! Certes, l'auteure a commencé à écrire comme dramaturge et le format théâtral est court, mais tout de même...

Mes craintes se sont progressivement estompées à la lecture. Nous retrouvons ici un ton de comédie, autour de scènes dialoguées efficaces, bien menées, à la limite de l'humour et du tragique, d'une légèreté salutaire qui évite l'écueil d'un pathos où il serait facile de tomber. Nous avons surtout des monologues, prises de paroles à la première personne, points de vue alternés de l'actrice et de son assistante, polyphonie féminine, intimiste au ton toujours juste. le texte est scindé en mois, de septembre à décembre, comme quatre actes précédés d'un prologue présentatif et suivi d'un épilogue prévisible. La forme reste donc très théâtrale, dans un décor qui change peu, dans une temporalité et un espace réduits à un présent qui perd ses attaches dans le passé et toute possibilité de projection dans l'avenir.

Pascale Lécosse livre avec ce livre deux très beaux portraits de femmes, travaillés mais stylisés. Elle nous donne des clés de lecture que chaque lecteur pourra développer à son gré : la notion de sacrifice, les apparences sauvegardées, la nécessité du mensonge, la perte angoissante des repères et de la mémoire, la prise de conscience de la malade et de son entourage, l'impuissance… L'auteure mêle à son récit le personnage secondaire de l'amant, témoin à la fois présent et distancié, intéressant surtout par sa fonction politique de Ministre de la Culture, qui permet quelques piques satiriques. La journaliste et la voyante servent l'action principale entre cliché et efficacité dramatique.

Mademoiselle, à la folie ! se lit vite, sans difficulté apparente. Son petit format permet facilement la relecture car c'est un texte qui mérite des retours : lu trop rapidement, sans réflexion, il peut plaire sur le moment et s'oublier très vite, ce qui serait dommage.
Une belle surprise, entre profondeur et légèreté.
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Bref roman émouvant.
Deux femmes : une comédienne pétillante et adulée, quarante-huit ans, et Mina, son assistante, son amie intime.
Et un amant épisodique, depuis quinze ans.
Chacune raconte et livre ses pensées alternativement.
Au début, on ne comprend pas tout de suite ce qu'il se passe. Surtout quand, comme moi, on ne lit pas les quatrièmes de couverture.
Catherine a des trous de mémoire attribués au surmenage.
Mais c'est la dégénérescence neurologique qui s'insinue.
"Ce que j'aimais faire, je ne m'en souviens pas; ce que l'on attend de moi, je n'en ai pas la moindre idée. "
Aux phases de lucidité font suite les phases de noir absolu : qui est cet homme , qui est cette femme ?
" J'ai dans la tête un mal gourmand qui me transforme en rosier stérile. une saleté qui fait de moi une autre."
Mina, l'amie indéfectible qui a tout sacrifié pour elle , souffre aussi ;
"On ne sait jamais quand on voit quelqu'un pour la dernière fois, je voudrais retrouver notre vie d'avant, pour revivre à l'infini notre dernier moment d'insouciance et l'embaumer."
Lorsque Catherine note : "Le temps me pèse, m'écrase, ratatine mon existence déjà rétrécie ", Mina pense : "je dois être là et m'oublier pour lui laisser toute la place que sa pathologie exige".
Les deux femmes vivent ces derniers moi dans la souffrance. Je cite en conclusion : "A la scène, j'ai joué mille vies pour finalement passer à côté de la mienne."

Ces pages semblent justes. L'auteur s'appuie-t-elle sur une situation semblable pour si bien nous la transmettre ?
J'ai été touchée par l'amitié profonde de Mina et son sacrifice.
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Catherine, une très célèbre comédienne de 48 ans, glisse progressivement dans des ténèbres dont elle ne sortira pas. le récit qui couvre une période de quelques mois, de septembre à Noël, fait alterner la voix de Catherine et celle de Mina sa fidèle assistante depuis 18 ans.
Catherine perd le fil de ses pensées, par moments ne reconnaît plus ses proches, cherche ses mots, ses idées..." Comme une armée en déroute, les mots désertent, les idées sortent des rangs pour me livrer bataille", elle consigne dans un carnet ce qu'elle vient de faire pour s'en souvenir et ce qu'elle a à faire.
Mina, qui est devenue son amie, doit vivre avec les absences de Catherine, ses sautes d'humeur et ses obsessions, sa paranoïa et les phases de mélancolie où Catherine n'a plus goût à rien sauf au champagne.

C'est une sorte de huis clos que nous décrit Pascale Lécosse, entre Catherine qui "s'égare dans les méandres de ses amnésies" mais qui vit aussi de douloureux moments de lucidité et Mina qui doit tout supporter, ne rien montrer de son chagrin et de son impuissance mais aussi protéger son amie en faisant en sorte que personne ne sache rien de son état qu'elle met sur le compte du surmenage.

Dans ce roman Pascale Lécosse décrit finement les ressentis de la personne malade, ses éclairs de lucidité au milieu de ses moments de démence "Mina je ne veux pas vivre morte" mais aussi ceux de celle qui l'accompagne "Je n'ai plus de temps à moi pour être triste, je dois réfléchir pour deux, apaiser ses colères, supporter ses humeurs, chercher pour elle le mot juste pour l'idée qui s'échappe aussitôt... Je dois être là et m'oublier pour lui laisser toute la place que sa pathologie exige."
Certainement inspiré de son vécu avec sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer, Pascale Lécosse signe un récit court mais dense qui sonne terriblement juste. C'est tout simplement bouleversant.
Une très belle découverte que je dois aux 68 premières fois.

Ce roman de la sélection des 68 premières fois a été sélectionné pour le prix Stanislas du premier roman remporté par Sébastien Spitzer pour Ces rêves qu'on piétine.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Deux points de vue complémentaires structurent le premier roman de Pascale Lécosse. Celui de Catherine Delcour, actrice admirée, pleine de vie, de fantaisie et entièrement vouée à son art et celui de Mina Flamand, son assistante, son amie. Et désormais sa mémoire. Car Catherine est atteinte d'une forme de dégénérescence cognitive précoce qui effiloche le tissu de ses souvenirs, n'en laissant plus que lambeaux à sa conscience. Attentive, à l'affût de la moindre dégradation de l'état de son amie, Mina devient littéralement le garde-fou de Catherine et la survivance de la vie dont cette dernière est progressivement amputée.
La limpidité de la narration et de l'écriture, sa brièveté même, laisse affleurer des ondulations de tristesse tout en exprimant pudiquement la part lumineuse de l'amitié et de la confiance. Sans fioritures, mais avec justesse et finesse, l'auteur nous insère dans ce combat subreptice contre l'oubli. La force et la noblesse des sentiments, la peur du naufrage, l'effacement de la mémoire et du langage sont évoqués avec une sensibilité qui tient le pathos et la mièvrerie à distance.
C'est pourtant la gorge serrée d'émotion que j'ai tourné les dernières pages de ce roman de douleur feutrée et de digne élégance.
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Ce livre fait partie de la sélection de septembre 2017 des 68 premières fois.

Une couverture très sobre qui ne laisse pas tellement présager de ce qui nous attend.

Nous rencontrons Catherine, qui est en pleine gloire, reconnue, adulée en public mais qui une fois la porte refermée cache un secret.

Ce secret, je l'ai vite compris au détour de certaines phrases même si l'auteur garde le "suspens" et ne prononce jamais clairement ce qui se trame.

Le roman pourrait avoir un goût de déjà-vu puisque le sujet en lui-même n'est pas nouveau depuis quelques années mais l'auteur y a glissé une touche tout à fait personnelle je trouve qui donne une sorte de fantaisie à l'histoire.

Ce qui nous est raconté n'est pas drôle en soi mais Pascale Lécosse a un style presque optimiste pour ce mal des temps modernes.

C'est un livre qu'on ne veut peut-être pas lire quand on a été confronté au problème que rencontre l'héroïne mais il donne tout de même une leçon de vie. IL FAUT PROFITER de chaque instant et faire de chaque jour une fête, demain pourrait ne jamais exister !
Au début j'ai eu du mal à m'imprégner de cet univers qui forme comme un huis-clos, je ne comprenais pas ce qui animait ce trio (Catherine, Mina et Jean) à vouloir plus fort que tout cacher ce qui se passait. Et puis au fur et à mesure de ma lecture, l'horizon s'éclaircissait pour moi. J'ai pris le temps de faire connaissance avec Catherine et Mina pour trouver ce qui les reliait, ce qui faisait de leur relation un "quasi-couple", une amitié forte et singulière.
C'est aussi une lecture mitigée pour cette saison des 68 car j'ai trouvé le sujet plutôt bien traité, une écriture agréable mais je crois que j'ai laissé mes sentiments au-dessus du livre plutôt que les intégrer à l'histoire.


Lien : https://leslecturesdelailai...
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Mademoiselle, c'est Catherine Delcour, 48 ans, comédienne fantasque et talentueuse. Elle va être décorée sous peu de la légion d'honneur par le président de la République, une reconnaissance de son succès et de sa carrière déjà bien remplie. Mais peu à peu Catherine à la mémoire qui flanche.
Mina Flammand, sa fidèle assistante est là pour l'accompagner et l'aider, même si elle ne veut pas réellement voir que la maladie est là, insidieuse. Jusqu'au moment où le spécialiste lui confirme que la maladie est irréversible, et que ce qui fait le sel de la vie, les souvenirs, s'en va peu à peu de façon inéluctable.
Difficile chemin de ceux qui souffrent de cette maladie, Alzheimer ou d'autres formes de sénilité aux symptômes quasi identiques, et qui oublient peu à peu. Car qui est-on et que reste-t-il d'une vie si l'on ne se souvient plus de rien ? Difficile chemin aussi pour ceux qui marchent à côté des malades, les soutiennent dans leurs souffrances et leurs oublis. En peu de pages, et avec un parti pris plutôt gai qui pourtant ne choque pas, Pascale Lécosse fait passer émotions, douleurs, incertitudes et chagrins, et bouleverse son lecteur.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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J'ai savouré avec délectation ce livre avec toute son impertinence, son ironie, sa lucidité, sa douleur, son humour.

J'ai apprécié ses faux-fuyants mus par la seule volonté de bien faire et de rendre plus doux le temps restant avant que les ravages de la maladie emportent la spontanéité, les rires, les confidences, les désaccords : la vie en quelque sorte.

J'ai aimé l'amitié inconditionnelle de Catherine, actrice reconnue et de Mina, son assistante devenue son amie qui veille jour et nuit sur elle. Devenue son équilibre et ses repères.
Car Catherine est tout à fait consciente, par moment, de la manière dont la maladie va transformer sa vie.
Une tendresse certaine unie ces deux femmes, qui viennent de partager une même existence : celle de Catherine.

Je me suis laissée porter par cette écriture ponctuée de phrases courtes et agrémentée de ces mots succincts qui en ont font toute leur force ; de ces descriptions brèves qui accentuent l'urgence de la situation et de son côté irréversible.

J'ai découvert un récit émouvant, dont la finesse de l'écriture associée à la légèreté permettent d'atténuer un peu le poids de cette souffrance vécue différemment par ces deux femmes, devant l'inexorable.
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Jolie et triste histoire d'une grande comédienne - pour qui la mémoire est un outil de travail - Catherine, artiste encore jeune, séduisante, charmeuse, qui vit une liaison depuis des années avec un « Jean », ministre de la Culture et de la communication. A la veille de la cérémonie de remise de la Légion d'honneur, on dirait que tout se mélange un peu dans sa tête. Des coupes de champagne avant onze heures du matin, des embrouillements de souvenirs, de toutes petites absences, un regard qui se perd, des idées venues on ne sait d'où... La consultation d'un neurologue sera sans appel. La maladie est déjà bien installée.

Mina, l'amie de toujours, l'assistante qui veille au confort de Catherine, dans l'ombre, qui la protège et, surtout, qui cache le terrible secret, Mina est dévastée. Place des « aidants », que personne n'aide, eux. Douleur de l'amie tendre et dévouée, qui n'en peut plus de se taire et finit par avouer à l'amant.

Après la splendeur, la misère d'une vie qui ne peut se raccrocher à rien. le choc est forcément terrible pour le malade, pour ses proches, mais peut-être totalement inacceptable dans ce monde de la scène où le paraître est primordial, où la chute après la gloire est intolérable.

Quand la hantise du « trou de mémoire », connue de la plupart des comédiens, se transforme en certitude de ne plus pouvoir jouer, ne plus être en mesure de vivre sa vie de passeur de textes, de quel désespoir n'est-on pas capable ?

De beaux personnages se croisent dans ce livre, s'aiment et vibrent et souffrent ensemble. L'écriture de Pascale Lécosse est chaleureuse, sensible, alerte et vive comme une écriture théâtrale. Saynètes drôles et émouvantes alternent, jusqu'au final, prévisible et inattendu à la fois.

Évidemment, on va se poser la question : comédienne passée par le Français, actrice de cinéma, d'origine russe, frappée de la maladie d'Alzheimer, de qui parle-t-on ici ? est-ce un roman à clef ou une pure fiction qui, comme toute bonne fiction, est parfaitement plausible ? Peu importe, c'est un premier roman réussi.
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