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3,89

sur 139 notes
J'ai adoré Pachinko du même auteure, alors je me devais de lire celui-ci.
C'est en faite son premier roman, qui est réédité en raison du succès de son second livre. Au début de l'ouvrage, l'auteure raconte son histoire pour écrire son second livre, ainsi que son combat contre la maladie. Je suis d'autan plus touché et j'espère qu'elle continuera à nous faire rêver avec ses futurs écrits.

J'ai trouvé la lecture agréable et on se laisse facilement emporté par le récit. J'ai tout de même moins apprécié que le précédent.

Casey Han, le personnage principal est moins attachant, plus intéressé par l'argent, la mode et la réussite.
Même si à l'évidence ça a un côté plus réaliste, eh bien, cela m'a plus déçu, que fait rêver.

Un auteure à suivre…

Bonne lecture !

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J'avais beaucoup aimé Pachinko, je me suis donc jetée sur le nouveau titre de cette auteure. J'ai apprécié ma lecture, malgré quelques longueurs, mais aucun ennui.

La famille Han de Min Jin Lee est le quotidien de Casey, jeune femme de 22 ans, diplômée de Princeton, en économie. Elle ne sait pas très bien ce qu'elle veut faire, à part mener la belle vie, des achats luxueux et vivre comme elle l'entend.

Un gros problème l'oppose à ses parents, surtout à son père, c'est une famille d'immigrants coréens, où les traditions sont tenaces, il faut les respecter. Ils sont propriétaires d'un pressing, dans le quartier ouvrier du Queens, ils travaillent très dur pour pouvoir offrir les meilleures études à leurs deux filles.
Aussi, quand une dispute éclate, au sujet de l'avenir de Casey, elle décidera de partir et de se débrouiller seule.

C'est une fille instable, qui contractera de très grosses dettes, pour pouvoir jouir de la vie, comme elle l'entend.
Un peu égoïste, elle ne rêve que d'une vie glamour à Manhattan. le rêve américain, mais la place de la femme n'est pas toujours évidente.

On la suivra, dans ses relations, avec ses parents, sa soeur, ses amies, ses amoureux, son travail, des stages, qu'elle obtiendra grâce à des connaissances.

Elle va tout essayer, pour pouvoir vivre parmi cette société de nanti, le sexe, l'argent qui est sa grosse obsession, elle est prête à tout pour arriver au sommet, mais les pentes sont très raides et glissantes.

Un bon moment de lecture, on apprend pas mal de choses, sur les coutumes coréennes, leur obéissance à la religion, les habitudes ancestrales et familiales.

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Avec ce livre, Min Jin Lee nous fait découvrir la famille Han, une famille Coréenne qui vit et élève leurs 2 filles dans le Queens à New York.
Et c'est à travers le personnage de la fille ainée Casey Han, qu'on découvre toute leur histoire.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur qui se laisse facilement lire malgré les 800 pages (en format poche) qui pourrait croire au contraire.
L'auteur nous y raconte à merveille le décalage des traditions et éducations très fermés des Coréens dans un pays assez libre que sont les Etats Unis.
Et comment ne pas s'attacher au personnage de Casey Han, qui malgré ces défauts m'a directement beaucoup plu. Diplômée de Princetown, elle qui pourrait pourtant avoir un bel avenir, se retrouve complètement perdue. On aimerait qu'elle arrive à trouver sa voie, mais ces décisions et sa façon de vivre font en sorte qu'elle n'aura pas aussi facile.
La famille Han est son premier livre, elle a après également écrit Pachinko que je lirai probablement plus tard quand le temps me le permettra et qui au vu des critiques est aussi bon, voir meilleur que celui-ci.

Ce livre est donc une excellente découverte d'une histoire intéressante et très complète que j'ai adoré lire et que j'ai eu du mal à refermer définitivement !
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Casey Han, 22 ans, issue d'une famille pauvre d'immigrés coréens aux Etats-Unis, a toujours travaillé dur, soutenue par ses parents pour se construire une vie plus confortable que la leur. Tout juste diplômée de Princeton, la jeune fille semble pourtant se trouver dans une impasse : contrairement à tous ses camarades issus de familles aisées qui peuvent continuer leurs études à l'étranger, profiter de vacances bien méritées ou intégrer l'entreprise de papa ou de ses amis, Casey est coincée entre ses rêves d'intégrer la haute société new-yorkaise et la dure réalité de ne pas avoir un sou en poche, encore moins quand ses parents la mettent à la porte. Jusqu'où la jeune fille ira-t-elle pour construire la vie qu'elle souhaite vraiment sans renier ses origines ?

De Min Jin Lee, je n'ai toujours pas lu le célèbre Pachinko qui est pourtant dans la liste de mes Pense-Bête depuis longtemps, aussi quand Babelio m'a proposé de recevoir dans le cadre d'une Masse Critique son second roman (qui est en fait le premier par ordre d'écriture !) j'ai sauté sur l'occasion pour découvrir cette auteure. Je dois dire que j'ai d'abord été un peu déroutée par cette famille Han : même si l'écriture est fluide et le style très agréable, nous permettant de nous couler sans effort dans les premiers chapitres de ce joli pavé, j'ai trouvé que l'histoire était très longue à se mettre en place et ai eu au début du mal à comprendre où l'auteure voulait en venir. Il faut dire que le personnage de Casey est d'abord difficile à cerner : drôle de fille, au caractère bien trempé, qui en quelques minutes se fâche irrémédiablement avec son père en lui répondant et en attisant sa colère au lieu d'accepter de se taire, qui est prête à dépenser les dollars qu'elle n'a pas dans des articles de luxe alors que sa vie s'effondre et qu'elle ne sait pas où elle dormira le soir et qui semble si intransigeante, si persuadée qu'elle mérite une vie meilleure, que j'ai au départ eu du mal à l'apprécier ou à la comprendre vraiment. Et puis au fil des pages, son caractère se dévoile petit à petit, on apprend à mieux la connaître et j'ai commencé à apprécier le talent de l'auteure pour brosser des portraits par petites touches, pour sonner juste et créer des personnages complexes qu'il faut justement du temps pour appréhender tant ils ne sont pas de simples caricatures ou archétypes.

Autre point qui a rendu ma lecture un peu compliquée au début : ce roman est très américain dans son contexte et son récit et j'ai parfois eu l'impression de manquer de quelques références culturelles ou connaissances pour apprécier vraiment ses nuances. Les premiers chapitres nous font passer de l'univers des facultés et des Business School américaines à celui des banquiers d'investissements, brokers et autres courtiers et, même si pourtant je lis beaucoup de littérature américaine et l'apprécie, j'ai parfois été un peu perdue pour comprendre soit le système scolaire américain (et ses nuances entre études initiales, diplômes complémentaires, facultés réputées ou non), soit l'univers des grandes banques (et le poste proposé à Casey, bien loin de ce à quoi elle pourrait prétendre avec son diplôme). Heureusement au fur et à mesure que l'on progresse dans la lecture, ces questions deviennent plus secondaires, l'intrigue prend de l'ampleur avec différents personnages qui gravitent autour de Casey et que l'on apprend eux aussi à mieux connaître et la lecture devient petit à petit plus agréable puis totalement passionnante à mesure que je suis rentrée dans le roman. Il ne se passe pourtant pas grand chose dans ce roman, de petites scènes de la vie quotidienne, des couples qui se font et se défont, les amis qui progressent professionnellement et Casey qui continue à se chercher et malgré tout cela sonne totalement juste, comme une chronique un peu désenchantée d'une jeunesse qui s'en va petit à petit, des rêves que l'on poursuit plus ou moins longtemps sans savoir si on les réalisera un jour. L'auteure a beaucoup de talent pour saisir toutes les nuances des relations sociales, tous les non-dits des classes sociales, de la distance qui sépare forcément une jeune fille issue de l'immigration et sans le sou et ses amis descendants de grandes familles bien établies. Ce roman est aussi une très belle et amusante description de la double culture coréano-américaine des descendants d'immigrants comme Casey et de la complexité à concilier deux modes de vie et deux systèmes de valeurs si différents.

La famille Han est donc au final un roman qui vaut totalement le coup de s'accrocher un peu au début pour entrer dans l'histoire : j'ai ensuite été emportée par le récit sensible et juste de l'auteure et j'ai adoré passer toutes ces années avec Casey et ses proches. C'est aussi un très beau portrait d'une jeune femme qui refuse de rentrer dans le moule et d'abandonner ses rêves, croyant à son talent et cherchant sa place pour briller, un personnage auquel je me suis totalement attachée et que j'ai été triste de quitter. Une belle découverte qui me convainc (encore plus) qu'il me faut vraiment plonger bientôt dans Pachinko !
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Les éditions Charleston ont eu la bonne idée de publier le premier roman de Min Jin Lee à la suite du succès de « Pachinko », son second roman devenu best-seller international. Si ce premier succès se concentrait sur l'immigration d'une famille coréenne au Japon, ce sujet est également le motif de fond de « La famille Han », mais dans un cadre différent, peut-être plus directement personnel, puisqu'on va principalement suivre l'évolution de Casey Han, une jeune femme qui, diplômée de Princeton, va chercher l'orientation à donner à sa vie, dans une certaine douleur.

Car Casey est écartelée entre ses envies de jeune adulte américaine ambitieuse et snob sortant d'une université de l'Ivy League – gagner le plus d'argent possible et tout claquer dans des vêtements de luxe, mais sans pour autant s'en donner réellement les moyens – et la stricte éducation coréenne reçue de ses parents – obéir à ses aînés et réussir pour s'élever socialement –, ce qui a tendance à l'étouffer et à la pousser à la rébellion, dépensant en cela une énergie folle. Qui est-elle ? Que veut-elle ? Elle ne le sait pas vraiment… Même si elle est persuadée que si elle veut réussir, ce sera à sa façon, et seule, refusant à tout prix la solidarité que son réseau amical et universitaire pourrait lui apporter. C'est ainsi qu'au début du roman, Casey répond une fois de trop à son père et se fait virer de chez elle. Comment fera-t-elle pour s'en sortir ?

Min Jin Lee y répond en plus de 860 pages et si, quand on ouvre ce pavé, on se sent au même stade que Casey, soit partir de zéro, il se dévore plus que facilement. On suit ainsi cette fière jeune femme avancer dans sa vie en faisant des choix, plus ou moins bons, qui réussiront en tout cas à la faire évoluer et gagner en maturité. On suit également le parcours de son amie Ella Shim, à qui semble tout réussir : elle est jeune, elle est belle et d'une gentillesse à tout épreuve, et elle semble prête à réussir à sa vie en se fiançant à Ted Kim, un golden boy, lui aussi d'origine coréenne, qui brasse déjà des millions de dollars à moins de trente ans. Mais le parcours d'Ella sera-t-il plus facile, malgré les apparences ?

Les éditions Charleston présentent ce roman sur sa quatrième de couverture (ceux qui m'ont déjà lue savent ce que je pense de celles-ci…) comme s'inspirant des romans victoriens. Si dans un premier cela m'a un peu surprise parce qu'on n'est pas dans du Dickens, au final on s'y retrouve assez puisque « La famille Han » est clairement un roman d'apprentissage, celui-ci se faisant à la dure, aucun personnage n'échappant aux difficultés (Casey, en se cherchant, approfondit ses dettes et ne peut s'empêcher de tourner en rond ; Unu, son compagnon, dégringole dans l'échelle sociale en passant de trader à chômeur ; Ted Kim perd le respect de sa famille en connaissant les affres de la passion, Leah, la mère de Casey, transgresse une tradition de sa communauté et le paye au prix fort…) digne des meilleurs romans moralistes du xixe siècle. S'esquisse ainsi une certaine critique de la société américaine typique des années Clinton, marquée par la réussite économique et cette quête du succès à la sauce « Loup de Wall Street » qui peut vite écraser, du fait de préceptes à la positivité assez oppressante (du type « sky is the limit »…). Comment y faire face quand on baigne en outre dans une culture différente, ici asiatique, mais pas moins dénuée de pression ? Comment ne pas céder à une certaine schizophrénie, incarnée ici par une Casey en apnée, handicapée par la volonté de s'affranchir des conventions imposées par sa communauté (trouver un bon fiancé coréen à épouser, témoigner du respect dû à ses parents) tout en essayant de s'y adapter, mais à sa façon ?

J'ai beaucoup aimé ce roman, aimé ses personnages nuancés et ambigus, et me suis attachée à Casey malgré une personnalité qui ne plaira pas à tout le monde. Sa ténacité (ou son entêtement, au choix) à faire face à toutes sortes de situations désagréables pour se trouver est admirable. Min Jin Lee réussit un premier roman maîtrisé, fruit d'un effort qu'elle décrit dans un avant-propos dédié à son apprentissage passionnant, et qui me fait soupçonner qu'elle a mis beaucoup d'elle-même (ou en tout cas de son parcours) dans son héroïne.
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Joseph et Leah Han sont immigrés coréens. Arrivés aux États-Unis dans leur jeunesse, peu de temps après s'être mariés, ils construisent leur vie dans le Queens où naissent leurs deux filles : Casey et Tina. Les filles font de brillantes études et sont parfaitement intégrées à la communauté américaine. Joseph et Leah travaillent dur dans un commerce de pressing, ils ont de petits revenus et connaissent beaucoup de privations afin de leur offrir un bel avenir.

Casey, tout juste diplômée de la prestigieuse université de Princeton, veut intégrer la bonne société new-yorkaise au grand désarroi de son père qui la met à la porte alors qu'elle n'a ni travail ni argent. Mais, la jeune femme a plus d'un tour dans son sac. À l'université, elle s'est constituée un carnet d'adresses, la plupart de ses amis viennent de bonnes familles et elle a beaucoup de culot.
Tout un monde s'ouvre à elle, loin de la vie du Queens.

La famille Han” fait parti de la sélection du Prix Harper Collins poche. Il s'agit du deuxième livre de Min Jin Lee que je lis, j'avais adoré “Pachinko”, son premier ouvrage.

Dans cette nouvelle histoire, l'autrice dresse le portrait d'une jeune femme issue d'une famille coréenne entre les valeurs transmises par ses parents et son intégration à la société contemporaine. Elle parle aussi de condition sociale, d'ambition et du destin de toute une jeunesse éprise de liberté

À travers le portrait de cette héroïne, nous découvrons une jeune femme intelligente, audacieuse et pleine de ressources, désireuse de dessiner son propre destin.

Il s'agit aussi d'un roman social et familial passionnant se déroulant dans la ville de New York entre les quartiers populaires, l'Upper East Side, Manhattan et Wall Street dans lesquels j'ai adoré me retrouver le temps de ma lecture.

Dans son livre, Min Jin Lee aborde les questions de l'intégration, de l'exil, des valeurs familiales, du monde du travail, de l'amour, et de la sexualité grâce à toute une galerie de personnages tous aussi intéressants les uns que les autres, du point de vue de leurs personnalités, de leurs psychologies et de leurs différentes trajectoires.

C'est une lecture conséquente, riche qui m'a accompagnée durant plusieurs jours et que j'ai beaucoup appréciée.
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Ouf, j'ai enfin fini La famille Han. Je dis ouf, parce que si j'ai aimé l'intrigue, l'histoire de ces femmes, j'ai beaucoup moins aimé la forme. C'est long, très long, et encore j'ai écouté la version audio car je pense que le livre papier me serait tombé des mains.

J'ai trouvé les personnages très attachants (a l'exception de Casey qui est tellement antipathique). Mes héroïnes favorites sont Ella et Leah que j'ai trouvé simples et touchantes.

Les années 90 sont très bien décrites mais le roman sera sans doute très vite oublié.
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Bien que ce roman soit magnifiquement écrit j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à l'histoire. J'ai eu quelques difficultés à m'attacher au personnage principale Casey. En effet, tout au long du livre on la voit faire des mauvais choix mais elle ne se remet jamais en question, je l'ai trouvé particulièrement égoïste et énervante. Ce récit semblait trainer en longueur. L'écriture fluide fait que cette lecture reste tout de même plaisante et on y apprend les us et coutumes de la vie coréenne.
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Je sais qu'il y a ici beaucoup de gens qui, comme moi, seront attirés par "l'effet Pachinko". Je vous conseille vraiment de vous en détacher tout de suite. Même si l'on y parle en creux d'une génération de coréens née après l'exil parental, la comparaison ne va pas aller beaucoup plus loin.

En figure de proue, nous allons principalement suivre Casey Han, fille donc d'immigrés coréens, tandis qu'elle tente de se faire une place dans la haute société New-Yorkaise. Elle est à un moment charnière de sa vie, l'âge des grandes décisions qui impacteront d'une manière ou d'une autre sa trajectoire personnelle. Entrer dans la vie active ou à l'université ? Où ? Dans quelle branche ? S'engager davantage dans sa relation amoureuse ou ne pas aborder les sujets qui fâchent ?

Malgré un fort caractère apparent et des idées arrêtées, Casey est perdue, instable, en proie à ses contradictions dans une société bourgeoise aux valeurs aberrantes (du moins si on me demande mon avis). Si vous êtes comme moi, elle va vous exaspérer plus d'une fois avec sa manie de se retrouver trop fauchée pour manger alors qu'elle sait s'endetter pour des vêtements de luxe, qu'on lui offre des cadeaux hors de prix et qu'elle a un entourage au sein de la communauté coréenne qui est non seulement  très solide financièrement mais surtout pas avare de gros coups de pouces. Au fil des pages on a l'impression de la voir multiplier les erreurs, accepter du bout du petit doigt les mains tendues à force que les gens insistent. Se plaindre d'être pauvre alors que juste : NON. Bref, irritante.

Oui mais... Elle est la résultante totalement schizophrène des exigences qui pèsent sur elle. Sans en avoir conscience et alors même qu'elle voudrait chérir son indépendance, chercher sa valeur intrinsèque et ne dépendre que de ses propres choix, on se rend compte qu'elle se retrouve comme aliénée par les injonctions sociales qui l'entourent. Et si on arrive à le comprendre, c'est que l'autrice se sert très subtilement de ses personnages secondaires  pour nous aider à dégager des empreintes fortes. On ressent la prégnance du patriarcat (dans la culture coréenne principalement, mais pas que... ), on se rend compte que l'honneur et le respect ont du mal à s'inscrire au-delà de l'ascension sociale et de la stabilité familiale.

Ce qui peut être déstabilisant, mais qui fait tout l'intérêt de cette lecture, c'est que Min Jin Lee ne dénonce rien frontalement. Elle multiplie les scènes qui font grincer des dents, laisse les scènes toxiques se dérouler sans contrechamp. Elle n'est finalement tendre ni envers son héroïne ni envers son lecteur. Elle est sans concessions car elle écrit les choses telles qu'elles existent, faisant confiance à votre esprit critique. En revanche, fallait-il toutes ces pages pour le faire ? Je n'en suis pas sûre.

J'ai un regret également concernant le titre choisi pour l'édition française. "La famille Han" sonne comme un appel à retrouver une saga familiale après le plébiscite de Pachinko. Un effet qui n'est d'ailleurs pas réfréné par le gabarit du livre. Mais le titre original "Free food for millionaires" est à mon sens plus représentatif de son contenu et redonne tout son cynisme et son ironie à la comédie humaine qui nous est offerte ici.
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J'avais beaucoup entendue parler de cette romancière surtout avec Pachinko, malgré les 800 pages de ce roman, je me suis lancée certainement en en attendant beaucoup.

Casey Han est une jeune américaine dont les parents des immigrés coréens qui ont tout fait pour leurs deux filles avec l'envie ultime de les voir réussir une carrière professionnelle accomplie. Elle va vite se confronter aux valeurs de son père qui est en décalage de cette jeunesse qui à ses propres rêves. Casey va quitter sa famille après une énième dispute avec le patriarche.
De ce point de départ que va être sa vie on va la suivre de galère en réussite et puis à nouveau en galère. C'est un peu perpétuel dans cette histoire.

Malheureusement cela n'a pas fonctionné avec moi, je n'ai pas aimé Casey ni vraiment sa famille, je n'ai pas réussi à me projeter et à avoir de l'empathie. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de longueurs, il y a quelques rebondissements mais sinon pour moi c'était trop plat. Je l'ai terminé en version audio pour vraiment le finir rapidement, si ça n'avait pas été dans le cadre du Prix Harper Collins Poche je l'aurai abandonné.

Si vous l'avez lu, je suis curieuse d'avoir votre avis.
Lien : https://leblogmathildebouqui..
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