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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La nouvelle vie de femme d'expatrié de Francesca la confronte à beaucoup de ses certitudes, dont plusieurs ne survivront pas. Diplômée en sciences humaines, elle a toujours été « de gauche » . Mais une fois en Tchéquie, elle est confrontée au côté sombre de la gauche, au totalitarisme communiste de l'ancienne U.R.S.S. Elle vit la honte de la culpabilité par association, sans toutefois abandonner ses idéaux de justice sociale. Mais c'est sa naïveté qu'elle laisse derrière elle.
Les désillusions se succèdent aussi dans son couple : alors qu'elle et son mari semblaient former un couple quasi-fusionel, elle vit non seulement l'abandon mais aussi l'humiliation. Elle se débat pour conserver sa dignité alors que son mari la méprise. Si son premier réflexe est de tenter de sauver leur relation, elle progressera finalement vers une distanciation puis une rupture bien plus libératrices.
Francesca, elle est désenchantée, et c'est le récit de ce désenchantement qui nous est présenté. D'abord les convictions, puis l'effondrement de celles-ci, et finalement une reconstruction basée sur les même valeurs, mais sans l'excès et la superficialité de la jeunesse. Habituée des récits épiques (historiques ou fantastiques), j'ai eu de la difficulté à accrocher à cette histoire. Mais un personnage dans lequel je me reconnais en partie, et une progression de celui-ci, c'est justement ce que je recherche dans mes lectures de genre, et qui définissent pour moi « un bon livre fantastique ». Au-delà du genre, c'est donc l'élément qui m'a rendu ce livre agréable à lire.
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Vérité et amour de Claire Legendre raconte l'histoire de Francesca, une Niçoise aux idéologies de gauche, qui décide de suivre, par amour, son mari à Prague. Elle se définit comme une «femme d'expat», bien que ce nouveau rôle social lui déplaise. À Nice, elle était professeur d'histoire-géographie, elle avait ses repères, sa famille et la chaleur. Déjà, juste avant de quitter la France, une fissure s'était insinuée entre elle et son mari qui ne fera que s'agrandir inexorablement. À Prague, Francesca souffre de la solitude et du déracinement, elle devient plus que jamais dépendante de son mari, alors que ce dernier la trompe avec une collègue. Ainsi, en plus de perdre ses repères culturels et géographiques, elle perdra ses repères psychologiques et affectifs. le désamour, l'oisiveté, l'angoisse, la perte d'estime de soi la précipiteront dans un désespoir teinté de passivité. Elle tentera de s'affranchir de son amour pour son mari en cherchant le réconfort dans les bras d'un autre. Ainsi, à travers un processus de déconstruction, elle entamera une lente reconstruction faite de tâtonnements fragiles. En effet, le terme qui caractérise le mieux Francesca est la fragilité, fragilité face à elle-même, devant l'autre et l'inconnu, devant l'amour. le fait que Francesca n'affronte pas son mari en prenant leurs problèmes à bras-le-corps est ce qui m'a le plus révoltée et frustrée. Pourtant, l'auteure aborde son personnage principal avec une certaine franchise qui nous rejoint dans les aspects souvent peu reluisants de nous-mêmes. L'ambivalence sera le fin mot de mon appréciation.
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Le personnage principal de Vérité et amour se nomme Francesca. On la suit dans son monologue intérieur dans son quotidien qu'elle trouve difficile. Elle a dû s'exiler à Prague, en République tchèque, car son mari s'est fait offrir un poste comme conseiller culturel à l'ambassade française. Totalement dépendante de son mari, son exil devient encore plus difficile, car elle subit le désamour et les tromperies de celui-ci. Ce personnage est sensible et triste et cela vient me toucher. Elle tente de se désennuyer en donnant des cours de français et en tissant des amitiés superficielles avec ses élèves. le mot solitude est celui qui représente le mieux Francesca. Elle est seule dans son couple, car son mari ne l'aime plus vraiment et elle ne peut compter sur son soutien. Elle ne crée pas de relation d'amitié significative et elle n'apprend pas la langue de son pays d'exil. Elle n'essaie pas réellement de s'intégrer à sa terre d'accueil, ce qui l'empêche d'acquérir de l'indépendance et d'être plus heureuse. Je suis plutôt compatissante de la situation matrimoniale difficile de Francesca et je comprends sa nécessité de vouloir se faire aimer. Son sentiment d'exil est plus que compréhensible, mais d'un autre côté, je trouve frustrant de la voir se morfondre, sans vraiment se prendre en main. Comme j'ai eu une relation ambivalente avec le personnage principale, je dirais que ma relation avec le roman l'a été tout autant. de plus, la grande présence de politique ne m'a pas aidé à apprécier ma lecture.
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Dans Vérité et amour, le personnage de Francesca raconte son expérience d'exil en tant que « femme d'expat » en République tchèque. Intellectuelle appartenant à la bourgeoisie française, Francesca s'acclimate mal à son pays d'exil qui crée en elle un sentiment de honte envers son ancienne adhérence au communisme. À son mal-être s'ajoutent ses déboires amoureux, qui culminent [lorsque Francesca apprend qu'elle est trompée par son mari.] Femme en perte de repères identitaires, Francesca est une femme dépaysée, mais elle se définit selon moi d'abord et avant tout comme une personne angoissée. En effet, c'est son angoisse face à l'inconnu qui explique en grande partie ses états d'âme, son incapacité à s'affranchir de son mari et sa difficulté à s'intégrer dans un milieu bien différent de ses origines françaises.
J'ai vécu une relation d'amour-haine avec ce livre, et ce en raison du personnage. En effet, au départ, j'ai bien aimé être plongée dans les incertitudes et les émotions de Francesca en ce qui a trait à son expérience d'exil. Cependant, au fil des pages, mon intérêt a laissé place à un agacement envers l'attitude égocentrique du personnage et envers son comportement malhonnête et passif, particulièrement au sujet de sa relation de désamour avec son mari. Aussi, je crois que mon appréciation de Francesca, et par le fait même du livre, a été freinée par le style de l'auteure de même que par l'intrigue, tous les deux trop diffus à mon goût.
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Francesca, le personnage principal de Vérité et amour, croit avoir dit « oui à Prague » (Legendre, 2013, p. 10), mais cela n'est pas entièrement vrai, car sa lecture du contexte pragois semble passer entièrement par le filtre de son identité française. « Ethnocentrique » serait une manière de décrire ce personnage qui, vu la complexité de la langue, décide de ne pas apprendre le tchèque (Legendre, 2013, p. 29), ne peut rien à son « arrogance française », et se dit que si les tampons à applicateur ne se vendent pas à Prague, c'est que les femmes tchèques se « fichent pas mal de se salir les doigts » (Legendre, 2013, p. 13).
Un voile de mystère recouvre son passé communiste fréquemment évoqué, mais quand à Prague elle vacille entre « colère sociale » et « satisfaction amoureuse » (Legendre, 2013, p. 187) suite au congédiement par son mari d'une maîtresse, l'on entrevoit les limites de ses convictions actuelles. le personnage principal m'a donc déplu par son incapacité à percevoir les ramifications de son privilège, sa tendance à attribuer son manque d'ouverture et d'empathie à « l'arrogance française », et ses convictions bien-pensantes. Mon agacement face à son nombrilisme ne m'a toutefois pas empêchée d'apprécier cette lecture, que j'ai trouvée intrigante, notamment en raison de la complexité des rapports tissés entre Francesca et les autres personnages. L'intrigue politique, qui se complexifie vers la fin, et à laquelle l'héroïne se soustrait en grande partie, tenait en haleine jusqu'au dernier paragraphe.
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Francesca, professeure de sciences humaines, quitte sa France natale afin de suivre son mari à Prague. Isolée et sans repère, elle se voit dans l'obligation d'entamer un processus d'adaptation pénible. La protagoniste ne connaît pas la langue du pays, n'a aucun ami en Tchéquie et ne peut dialoguer que difficilement avec son conjoint. Évoluant dans un univers qui lui est étranger et - parallèlement - dans un mariage qui se détériore de jour en jour, Francesca est profondément dépaysée. Son exil à Prague l'oblige non seulement à faire le point sur sa relation, mais aussi sur ses convictions. Ayant grandi dans un milieu promouvant le socialisme, Francesca a beaucoup à apprendre sur le contexte politique tchèque et sur les conséquences du communisme soviétique. L'insécurité du personnage l'empêche de communiquer et de partager librement ses positions politiques et ses convictions. de plus, Francesca s'interdit de parler de ses émotions et de ses inquiétudes; lorsqu'elle le fait, c'est avec beaucoup de réticence. Sur le plan personnel, elle ne sent pas que le vice-consul, son mari, soit ouvert à la discussion. À défaut de pouvoir exprimer clairement ses désirs, Francesca se contentera, pour la majeure partie du roman, de fantasmer à une vie qui aurait pu être autre. Cette passivité du personnage a définitivement nuit à mon appréciation du livre. Alors que je ressentais, au départ, beaucoup de sympathie pour l'héroïne du roman qui était réduite au simple statut de femme d'expatrié, les choix du personnage et son incapacité à prioriser son bien-être m'ont frustrée.
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Francesca est une femme tourmentée. Elle narre ce récit, en pleine introspection, en constante remise en question, à mi chemin entre la crise existentielle et la dépression profonde. Cette femme, vivant un grave changement suite à son déménagement à plusieurs centaines de kilomètres de sa ville, cherche visiblement une façon d'être heureuse, autant dans sa vie professionnelle que personnelle. Son besoin constant d'approbation définit sa façon d'être et d'agir pendant les quelques temps où nous suivons son récit. Elle veut que son mari l'aime, elle veut que son élève l'aime, elle veut que la délégation française de Prague l'aime, elle veut que Prague en entier l'aime. Elle a besoin d'amour, d'affirmation, et son histoire résume, à travers diverses péripéties, cette quête de l'amour et ce désir de retrouver son bonheur d'antan.
J'ai apprécié le livre, j'ai surtout aimé la première moitié : la voix du personnage me charmait, cette fameuse recherche d'une vie heureuse m'attirait. J'aimais particulièrement la détermination de Francesca, qui ne se laissait pas démonter par la vie et ses malheurs, mais qui essayait tant bien que mal d'améliorer sa situation (pas toujours de la meilleure façon, certes). La seconde moitié du livre m'a moins plu, je trouvais qu'on tournait un peu autour du pot et j'attendais sans cesse que Francesca agisse enfin. Certains aspects m'ont moins attiré (cet incendie tragique qui détonnait avec le reste du récit par exemple), mais la voix claire et introspective de Francesca demeure un point fort de ce livre.
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Legendre raconte dans Vérité et amour l'histoire de Francesca, originaire de Nice, qui suit son mari, conseiller culturel à l'ambassade de France, à Prague. Ce roman initiatique dévoile le parcours d'une femme faisant l'expérience de la perte de repères, mais aussi celle de l'échec de son mariage. le récit propose une évolution quant au parcours de Francesca, des points de vue politique, social mais aussi amoureux. Bien que la redécouverte de son identité dans ce milieu étranger m'ait semblé bien rendue par le roman, l'évolution m'a paru bien tardive et pas totalement complétée au plan amoureux. Tout au long de ma lecture, c'est ce côté pathétique du personnage qui m'a sauté aux yeux – au sens de pitoyable, voire misérable. Ce terme est bien sûr très fort et à nuancer, mais la dépendance à son mari m'a choquée dès le départ et, à mon grand désarroi, cette frustration ne s'est pas dissipée. Si l'amour prend une importance colossale dès l'incipit du roman(1), Francesca accepte le paternalisme de son mari jusqu'à la fin(2) et ne s'affranchit pas tout à fait de sa dépendance à lui(3). Même lorsqu'elle semble prendre de la distance par rapport à lui, une dépendance plus générale à l'amour des hommes semble substituer à celle de son mari(4). Je ne nie pas toute forme d'évolution sur le plan romantique : . Il me semble tout de même que le roman ne propose pas de réelle évolution de sa pensée critique par rapport à la vie amoureuse et au rôle des femmes.



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