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3.69/5 (sur 176 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nice , 1979
Biographie :

Claire Legendre est une romancière française née à Nice le 21 avril 1979. Son premier roman, Making-of, publié en 1998, est préfacé par Fernando Arrabal. En 1999-2000, après la publication de Viande, son deuxième roman, elle est pensionnaire à la Villa Médicis. Elle a reçu en 2004 la Bourse Jeune écrivain de la Fondation Hachette Jean-Luc Lagardère pour son roman La Méthode Stanislavski.
Elle a enseigné la sémiologie théâtrale, l'écriture dramatique et la littérature comparée à l'Université de Nice et a soutenu en 2009 une thèse sur la vérité au théâtre.
Elle vit à Prague (République tchèque) de 2008 à 2011. Elle est depuis cette date professeure de création littéraire à l'Université de Montréal. Elle a réalisé en 2018 le long-métrage documentaire Bermudes (Nord) sur la Côte-Nord du Saint-Laurent (Canada). En 2021, son roman Bermudes est finaliste du Prix des Libraires du Québec.
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Source : Wikipedia
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Vous avez peur des araignées, du vide, du regard des autres, de la maladie. Qu’on vous trahisse, qu’on vous abandonne, que les prédictions de la petite gitane se réalisent. Vous arrêtez de fumer, vous fuyez les insectes et les confidences médicales, vous évitez de monter sur scène, de prendre l’avion, de tomber amoureux, de vous pencher au balcon. Vous ne passez pas le permis de conduire et vous commencez à lire les romans par la fin, un peu comme on mettrait une ceinture de chasteté. Vous croyez que vous êtes paré, qu’on ne pourra jamais vous prendre au dépourvu, qu’il ne vous arrivera rien. Et puis on découvre un papillon dans votre poitrine, vous le sentez battre des ailes. Vous ne pourrez pas faire mine de l’ignorer… Essai autobiographique sur la peur, Le nénuphar et l’araignée explore les symptômes, les sources et la genèse de l’angoisse, de la plus intime à la plus ordinaire.

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
On se fait des promesses, on ne se mettra pas en situation d’avoir honte, d’avoir mal, on n’ira pas titiller les petites plaies qu’on a au bout des doigts, on se protégera des risques, et quand on sera vieux, on ne se laissera pas dégrader, on se tuera avant.
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« Le troisième a posé la main sur mon plexus et a dit : vous pouvez pleurer si vous voulez. Le temps que je m’étonne, que je me récrie : mais non voyons pas du tout – ça a jailli de mes yeux comme un geyser, toute ma tension nerveuse prisonnière, c’étaient des pleurs paisibles, d’épuisement. Après avoir franchi l’océan à la vitesse de la lumière, je me suis dit que c’était la moindre des choses d’avoir le vertige. Le moindre mal. »
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Barbara se promit de profiter le plus possible de sa grand-mère et des moments de quiétude qu'elle lui offrait. Elle avait pris conscience que sa grand-mère était vouée à disparaître avant les autres, du coup la quiétude de ces moments passés avec elle était un peu entamée, comme nimbée d'une anxiété diffuse qui rendait précieux les instants partagés et ce faisant, les gâchait à moitié. (p. 45)
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«Nous sommes d'une civilisation paisible menacée ni par la guerre, ni par la faim, et nous cultivons en nous mêmes les monstres qui nous dévorent. Une génération occupée à mesurer sa vitesse d'autodestruction».
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"Ce jour-là, j'ai décidé que j'aurais une bite, et qu'elle supporterait la vue du sang. Pas une bite petit-bourgeois, qui fait la dégoutée à la moindre occasion, et vous file des complexes pour le reste de la vie. Non: une bite loyale, entière. Un bon petit soldat de bite qui fait vaillamment son travail. De bon coeur. Sans se taire. Une bite comme on n'en fait plus. La tienne, je la retiens: elle m'a rendue rancunière. Sale bite bégueule d'abruti."
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L’expatriation est un grand sac en toile de jute dans lequel on fourgue à la va-vite tous les problèmes, toutes les névroses, on les y enferme solidement avec une ficelle et ça barbote à l’intérieur, ça fabrique des monstres, ça ne vous laisse pas tranquille. C’est pratique à emporter avec soi, ça résume. On échange la kyrielle des peurs enfantines, des phobies, des traumas, des obsessions, et même l’ensemble des soucis rationnels contre un seul grand tout, étiqueté « expatriation ». Et vous voilà guéri. Vous n’avez plus qu’un seul problème à gérer, un problème bien identifié. (p. 14)

C’était un peu vexant de ne pas comprendre. Comme pour la langue, je me retrouvais à l’écart une fois de plus, exclue par mon étrangeté : étrangère toujours, définitivement, de comprendre que mes efforts sont vains, de mesurer la dérision du chemin parcouru et l’ampleur du mystère encore, de cette langue qui se dérobe à la mienne, de ses strates à creuser, je n’ai pas les outils. (p. 286)
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J'ai toujours imaginé des toboggans qui descendraient depuis les fenêtres des immeubles et qui permettraient de rejoindre la rue en s'y laissant glisser. On pourrait se jeter par la fenêtre sans se faire mal.
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"La mort d'un chat c'est la mort absolue car ce n'est la mort de personne. On ne peut pas reconnaître en soi un trait de caractère qu'il nous aurait légué et qui perdure et dans quoi persévérer pour lui rendre hommage. C'était la tendresse absolue, l'amour de l'amour, le ronronnement qui ne dit rien mais qui rendait la vie supportable. Dans la disparition du chat il n'y a rien à comprendre et pas de raison à se faire."
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"Dans la solitude, même l'écriture semble vaine. L'amour-propre est une chose un peu obscène quand il n'est pas le socle de l'amour d'autrui."
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"Dès aujourd'hui, je sais que mon corps n'est pas un objet de plaisir. Est-ce bien ce même corps qui a été sensuel, la même sueur, la même peau qui a inspiré le désir? Bande, bandaison, moisson. Je n'ai plus que ce rêve de lacérer le sexe à grands coups de couteau, le tuer, anéantir la douleur."
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