L’Aborigène l'arrêta d'un geste de la main, fixant David :
- Vous êtes goanna.
- Pardon ? murmura le Français
- Vous êtes goanna. Vous êtes le rêve du goanna.
David regarda les autres, interloqué.
Marvin se manifesta :
- Willie fait référence au Dreamtime, c'est sous ce nom que les Aborigènes rassemblent leurs croyances. Pour eux, vous représentez sans doute quelque chose, mais j'ignore quoi.
- Venez chez moi. Je vous montrerai ce que je fais. Je vous expliquerai. Je vous aiderai. Vous êtes goanna, répéta-t-il au Français.
Ses yeux brillaient. Son sourire était éclatant.
Un tonnerre de hurlements déferle dans l'appareil. Entre les corps éjectés, Peter Douglas voit la carlingue s'ouvrir aussi facilement qu'on casse en deux un sucre d'orge. Devant lui, il n'y a plus de cockpit, seulement un espace béant et lumineux par lequel sont aspirés des rangs entiers de passagers assis, dont certains encore bouclés sur leurs fauteuils. Dans le chaos de métal et de plastique, il entend le cri d'une femme et voit le bébé arraché des bras de sa mère disparaître dans un vide aveuglant de soleil.
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C'est peut être cela la famille, d'infinis moments de bonheur mis bout à bout, qui à la fin représentent bon an mal an une existence plus ou moins bien remplie.
Un bon Douglas Kennedy, c'était comme un Stephen King ou un Michael Crichton: des heures d'un plaisir unique garanti 100%. Mais finalement, n'était-ce pas ce qu'on attendait d'un roman ?