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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est bien là la question : mon avis ! Comment dire, écrire, quelque chose sur ce bouquin sans en faire des tonnes ou alors ça prendra du temps, voyez ce que je sous entend , ah ! Bon quand même, c'est possible ? Nous avons du temps devant nous ? Si vous le dites, alors allons-y.

Je vous emmène page 626 direct, là ou l'auteur, Leine, pour se donner bonne conscience nous écrit que : la fiction ne s'intéresse pas à la vérité objective mais à la vérité subjective. Voyez, excusez-moi, mais bon ce que vous lisez est subjectif, d'ailleurs les personnages font ce qu'ils veulent, s'pas, vous suivez. Il n'empêche que la première partie correspondant à la guerre civile finlandaise c'est une description historique, même si du fait de leur inexistence les deux héros n'ont pu y participer, les faits, les exactions, la guerre, quoi, ça a bien éxisté et les descriptions sont plutôt gratinées, d'accord comme toutes les guerres. Une guerre propre n'existe pas. Oui-oui mais il y a des limites…

Puis la 4ème partie intitulée : le livre de poésie de la guerre, (oxymore parfait), j'explique : dans la première partie les jumeaux se perdent de vue et quand ils se revoient, Ib a été promu lieutenant. Il donne à son frère Kaj un cahier, un journal de son temps pendant la période où ils ne se sont pas vus. C'est le texte le plus abject que je n'ai jamais lu. Je suis incapable d'en parler ici pour ne point choquer. Deux êtres humains ainsi déshumanisés, certes il y a eu les nazis, mais ici c'est pire. Là ce n'est plus de l'histoire mais de la fiction subjective ! Faut croire, mais que c'est vil !

La 2ème partie, de retour de guerre, les jumeaux vont vivre leurs vies soit ensemble, soit séparément, au Danemark pour Ib, autour du monde pour Kaj, mais toujours dans l'irrespect de l'humain, tuant gratuitement, abusant sexuellement masculin et féminin, balançant une intime-amie-maîtresse à la gestapo, de médecin-chirugien raté à artiste de variété hypnotiseur pour l'un et diplômé de théologie à journaliste pour l'autre. Avec, bien entendu, autant de légèreté que faire se peut.
La 3ème partie, dans la continuité de la précédente, les allemands occupent le Danemark et les jumeaux entrent en résistance, tin-tin-tin, bon d'accord j'arrête, ils s'exténueront à la tâche, jusqu'à la mort, ensemble, en jumeaux, le même jour, l'un de maladie et l'autre en se suicidant dans les locaux de la Kommandantur allemande. Mais ici, également, l'entrée en résistance n'est pas pour libérer le pays du joug ennemi mais pour la guerre et la liberté, l'autorisation de tuer, gratuitement. Comme dit l'un, je ne sais plus lequel : « ce que j'aime c'est les traîtres, j'aime abattre les traîtres » ou quelque chose de similaire. L'auteur essaierait-il d'en faire des héros, de les absoudre par la résistance de leurs exactions guerrières, non, ce serait trop facile ?

La dernière partie appelée l'Abîme les voient revoir leur maman morte ainsi que se remémorer leur belle jeunesse insouciante et pleine d'espoir. Un ange passe, il a une larme à l'oeil.

Avec cet avis on pourra se poser la question de savoir si j'ai détesté ce livre. Eh ! Bien, pas complètement, l'auteur se sauve par son écriture impeccable, le verbe est beau et haut, stylé, tourné, policé, descriptif parfois, alambiqué d'autre fois, souvent, pour ne pas dire toujours, juste. le livre se lit vite et facilement, d'autant plus que quand c'était trop violent j'ai éludé de coupes sombres. J'ai déjà lu beaucoup plus poétique.
Les dialogues qui savent être crus, très crus, dans des bouches soldatesques ou guindées, s'adaptent aux personnages, pouvant être drôles, notamment les deux ou trois pages de questions, toutes plus idiotes les unes que les autres, posées par deux gestapistes.

Le contenu reste, à mon avis, sulfureux, tendancieux, tordu à ce point que l'auteur veuille et tente de nous expliquer que tout cela n'est qu'une fiction à considérer comme telle, point-barre. Reste à nous convaincre et ça c'est une autre paire de manches. Et pour gloser le mot de l'éditeur : c'est plutôt tout ce qui est inhumain que ne lui est pas étranger à l'auteur.

Je remercie notre Babelio de m'avoir permis de lire ce livre et aux éditions Gallimard – du monde entier de me l'avoir expédié.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Dès le début nous connaissons la fin de l'histoire ....
On nous parle d'un temps où Tampere s'appelait Tammerfors, Helsinki Helsingfors, selon que l'on parlait suédois ou finlandais ...

La Finlande, ce drôle de pays, partie intégrante du Royaume de Suède jusqu'en 1809 où elle devint un duché autonome de l'empire russe. Elle déclare son indépendance le 6 décembre 1917 suite au coup d'état bolchevique qui amène les communistes au pouvoir. Un mouvement séparatisme clandestin finlandais appuyé par l'empire allemand combat les communistes et souhaite établir une monarchie vassale de l'Allemagne.
La troupe des blancs à vaincu la troupe des rouges et la Finlande est devenue autre chose qu'une colonie russe.
Le XIX siècle est fouillé, on suit ces deux jumeaux dans leurs aventures tumultueuses, la guerre de Finlande, fondatrice de leur intellect.
Des scènes insoutenables et qui ne sont qu'un aperçu de ce que nous fait découvrir le carnet ou ce que l'auteur appelle le livre de poésie de la guerre, l'horreur toujours plus d'horreur ...
Puis la vie en Europe, du Danemark à la Suède, à l'Allemagne, à la France, les aventures des uns et des autres, le sud étant toujours omniprésent tout au long de ces pages ... tout y passe et on sent revenir le malheur ...
"Il ne sortira jamais rien de bon d'une nation humiliée", "quand elle ne peut pas se venger, elle dévore ses propres enfants" ...
"comme toujours quand il s'agit de propagande, ce n'est pas la propagande en soi qui est terrifiante, mais son public " ...
La période de l'occupation allemande suit, les anti bolcheviques deviennent des antis nazis ....

Ce livre est une succession de plongeons dans l'histoire des pays scandinaves où nous flottons entre les conflits les opposant aux ogres voisins, germanique ou bolchevique, un simple raccourci sur l'histoire de ces pays avec les chutes, les ascensions, les sauts des deux personnages liés par la naissance dans un sombre destin. le tout avec en supplément comme une simple annotation, des petits souvenirs nommé "le livre de poésie de la guerre" pour éclairer notre lanterne jusqu'au fond de l'abîme dans lequel nous nous retrouvons, désorienté, écoeuré, affligé....
À lire comme un témoignage de ce que fit subir l'histoire à de simples individus .... simples mortels ...
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Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour l"envoi de ce livre. Si la rencontre avec l'auteur m'a permis d'aborder l'oeuvre sous un nouvel éclairage, j'ai néanmoins eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Malgré un style fluide et très agréable, les personnages m'ont paru froids et le côté matérialiste est à mon sens trop prévalent par rapport au côté épique.
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Une étrange sensation de pesanteur, un livre dans le brouillard.
Les personnages sont peu attachants sans reliefs, sans attraits. Comme si l auteur s'attachait à décrire la "banalité du mal" à travers le caractère des protagonistes.
Une histoire qui se perd, qui s étire indéfiniment. J ai ressenti juste un malaise , mais sans percussion littéraire ou émotionnelle...
Non décidément, ce livre ne m 'a pas plu du tout...
Belle écriture pourtant.
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