Les prophètes du fjord de l'Éternité

Avec un titre comme celui là, je m'attendais à un ouvrage plein de lumière, à l'écriture aussi limpide et transparente qu'un magnifique morceau de glace dérivant sur l'océan.

Autant le dire, l'aspect historique de l'histoire est bien retransmis. L'auteur a fait un gros travail de documentation. Par contre, l'histoire ne m'a pas emballé du tout. Les personnes ages sont cyniques, les vies sordides et tout cela grouille de vermine. Les seuls êtres un peu lumineux dans cette histoire sont les enfants, comme celui du catéchète, mais ils ont tendance à tomber comme des mouches.

Au final, c'est plus l'histoire de la colonie fondée par les danois au Groenland que celle de ces hérétiques installés dans le fjord de l'Eternité, dont on parle finalement très peu.

L'épisode de l'incendie à Copenhague contient pas mal de longueurs. Ce roman qui tourne autour de la décrépitude des êtres et notamment de celle du pasteur n'était pas celui que j'attendais.

J'ai acheté ce roman parce que j'avais rencontré l'auteur chez mes libraires et cette rencontre avait été très intéressante et comme c'était un gros roman, je l'avais gardé pour l'été.

L'histoire est celle de Morten Falk en 1787 qui est pasteur et qui prend le poste de pasteur au Groenland, une colonie danoise. La vie là-bas est rude et ils sont terriblement isolés (il n'y a pas plus d'un bateau par an !) Les relations entre les Danois sont particulières, l'isolement jouant beaucoup sur les personnes, même celles qui essaient de maintenir les apparences.

Les liens avec les autochtones sont aussi très particuliers -qu'ils soient baptisés ou non, ils sont considérés comme des sauvages.

Un groupe de Groenlandais s'est éloigné de la colonie et ils suivent un christianisme qui mêle celui qui leur a été enseigné avec les croyances originales de leur peuple. Morten Falk se retrouve tiraillé entre les différents aspects de la colonie ne sachant pas trop où se situer.

Je dois dire que mon avis est assez mitigé car j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et j'ai failli l'abandonner mais le style étant fluide et agréable et la construction du roman a aussi fait que j'ai réussi à dépasser mes réticences sur l'histoire. Je voulais savoir ce qui s'était passé car il y a une sorte de folie qui en ressort -l'isolement, la recherche de spiritualité et des personnages paumés. J'ai fini le roman mais je dois avouer que j'en ressors avec une certaine impression d'ennui : j'ai trouvé le début un peu lent et la fin vraiment longue et complétement coupée de la partie centrale sur le Groenland qui était plus interessante.

Pour résumer, ce roman était sans doute trop long et touffu, je lirai peut-être un autre roman de cet auteur mais si c'est plus court et plus contemporain.
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En déplaise aux lecteur de Babelio mais je n'ai pas tellement aimé ce roman historique. Pourtant l'histoire de Morten Pederson semblait plein de promesse, un norvégien se rendait au Groenland convertir les colonisés. Ce qui semblait une sorte de roman d'aventure, c'est révélé être un roman porté sur la chose (le sexe) autant lui que le prêtre qui a couché avec plusieurs sauvages. J'ai réussit à lire presque deux cent cinquante pages avant de m'arrêter pour de bon. Il avait beaucoup de longueur et la fameuse traversé (seul bonne idée la vache) sinon le reste ennuyant au possible. À éviter pour ceux qui veulent un peu plus de profondeur.