Pour celui qui est « doux et humble de cœur », tous les êtres sont des épiphanies de l’Être. Tout ce qu’on fait « au plus petit », c’est à Lui qu’on le fait - transcendance et immanence ne sont plus opposés, c’est dans l’immanence de l’être humain (le Temple de son corps) que la Transcendance peut être rencontrée.
(page 27)
Mais qu'est-ce que l'idolâtrie, sinon prendre une représentation du Réel pour le Réel lui-même ?
Vois ce que j’ai compris.
Dieu a fait l’homme simple
mais l’homme aime les complications.
Qohélet IV : 29
(page 65)
Beaucoup de savoir, beaucoup de chagrin.
Il est douloureux d’être sage.
Qohélet 1:18 (page 43)
Le commencement de la Sagesse, c’est de reconnaître que celle-ci nous manque, c’est dans cette lucidité que s’origine le désir de l’obtenir.
(page 13)
Hevel havelim
dit Qohélet.
Illusion, tout est illusion.
(Qo, 1,2)
Qohélet saisit l'homme en flagrant délit de rosée, l'homme et l'univers en voie d'évaporation.
Parce que le jugement contre le mal n’arrive pas vite,
le cœur de l’homme se laisse aller au mal.
Qohélet VIII : 11
(page 67)
Tout est impertinent, évanescent, mais tout est là, et tout est là pour que nous puissions, non nous en attrister mais nous en réjouir. (…)
La connaissance de ce qui est ainsi comme un don de YHWH est source de joie pour l’être humain.
Percevoir la gratuité incompréhensible de son existence est la véritable sagesse, qui arrête de donner des explications ou de revendiquer du sens, mais qui s’étonne « de ce qui est donné là » « sans pourquoi » ; c’est en remerciant (danken) que l’on pense le mieux (denken).
La vie, on ne la comprend et on ne l’apprécie qu’en la remerciant.
(page 106)
J’ai observé et tente de comprendre
ce qui se passe sous le soleil,
l’oppression de l’homme par l’homme pour son malheur.
Qohélet VIII : 9
(page 67)