Citations sur Un art de l'attention (31)
A celui qui veut vivre attentivement
il sera donné en plus
de ses mille et une raisons de rire
de ses mille et une raisons de pleurer
l'émotion pure et permanente
d'exister...
Ce que nous appelons « terre d’exil » est souvent « terre promise » à laquelle manque notre attention.
S’il faut revenir quelque part, revenir à ce qui est, il n’y a pas d’autre chemin que l’attention, que celle-ci soit sensible, affective, intellectuelle ou spirituelle…
« Les biens les plus précieux ne doivent pas être cherchés mais attendus » :
c’est de la qualité de notre attente ou encore de notre désir que naît la qualité de notre attention.
L’attention est alors un autre nom pour l’Amour, quand celui-ci ne se contente pas d’émotions ou de bonnes volontés mais devient l’exercice quotidien d’une rencontre avec ce qui est, avec ce que nous sommes.
A travers les labyrinthes de nos préoccupations,
Il faudra garder un fil d’heureuse vigilance.
Sans cette vigilance comment pourrions-nous reconnaître la présence Une sous ses formes multiples et goûter la Saveur (Sapienza) ?
Comment pourrions-nous « prendre soin de l’Être » ?
Etre attentif avec miséricorde aux êtres et aux choses, c'est leur donner le droit à leur impermanence mais aussi à leur capacité d'évoluer, de se transformer et de changer.
Il n'y a pas d'attitude juste, il n'y a que des attitudes qui s'ajustent.
Je me demande si dans certains drames que vivent beaucoup d'occidentaux dans leur corps, il n'y aurait pas là une conséquente inconsciente du comportement de certaines églises vis-à-vis de ce qu'on a appelé, avec mépris ou culpabilité, "la chair" oubliant que le corps est un temple et que "le Verbe se fait chair". Aussi faut-il oser aborder cette question afin de rappeler que la sexualité - quand je parle de la sexualité ce n'est pas seulement de la génitalité - est l'acceptation de la dimension polarisée de notre être (masculin ou féminin) et que la rencontre de cette polarité en nous et chez l'autre est un lieu d'expérience du sacré, un lieu où Dieu est réellement présent.
Ce que nous appelons « terre d’exil » est souvent « terre promise » à laquelle manque notre attention.
S’il faut revenir quelque part, revenir à ce qui est, il n’y a pas d’autre chemin que l’attention.
La croix, union du vertical et de l’horizontal
C’est le sens de la croix, l’union de la verticale et de l’horizontal, c’est-à-dire l’union de la transcendance, de l’autre, du Tout Autre, de l’inconnu, avec le sens de l’horizontal, c’est-à-dire de la matière, du monde, de la société, des autres.
Les deux ne sont pas séparés.
Le Christ sur la croix, c’est justement celui qui unit les deux : Dieu et l’homme.
Celui qu’il appelle son père et ceux qu’il appelle ses frères.
(page 153)
L’innocence, le don, la simplicité, la contemplation, la gratuité… en un mot la grâce, n’est-ce pas la jeune fille oubliée, la femme refoulée de nos conscience rationnelles, toutes occupées, quel que soit notre sexe, par le rendement, la productivité, le pouvoir, la consommation…?
(page 102) Un art de l’attention
Le but de l’Évangile n’est pas de faire de nous des « bons chrétiens » mais de faire de nous d’autres Christ, nous faire entrer dans la même relation que lui-même avait avec Celui qu’il appelait son père, c’est-à-dire la source même de la vie.
(page 86)
Etre attentif, c'est nous donner la capacité d'évoluer, de nous transformer, de changer en profondeur, en vivant l'instant dans sa plénitude. Véritable art d'exister au quotidien, l'attention nous permet de redécouvrir la vraie signification de l'écoute et de la communication avec le réel.