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Critique de Marti94


Plus j'en lis et plus j'aime les livres de Pierre Lemaitre. Avec "Le serpent majuscule" il montre son excellence en publiant ce premier polar oublié au fond d'un tiroir depuis les années 1980. Il a bien fait de faire du rangement pour exhumer cette histoire de mémé flingueuse de haute volée.
Pas si gâteuse que ça la Mathilde qui à soixante-trois ans comme moi. Il faut dire qu'elle a encore beaucoup d'énergie pour transformer les gens en macabées malgré son surpoid. de ce côté je ne me sens pas proche d'elle d'autant plus qu'elle aime les chiens et pas les enfants (ni sa fille, ni son gendre, ni son voisin), contrairement à moi.

Ce qui m'a amusée c'est que j'ai retrouvé tout de suite la Mathilde de "L'armée des ombres" de Joseph Kessel, je veux dire le personnage de femme résistante qui n'a pas froid aux yeux incarné par Simone Signoret.
D'ailleurs, il lui fait un petit clin d'oeil à un moment.
Évidemment, la Mathilde de Pierre Lemaitre est beaucoup moins sérieuse d'autant plus qu'elle a survécue à la guerre en restant sous contrat avec Henri, ancien commandant de son réseau avec qui elle aurait pu vivre une belle histoire d'amour s'ils n'avaient pas été occupés tous les deux par le crime organisé et secret.

Ce qui est jubilant c'est le ton sinistrement hilarant sur les morts qui tombent comme des mouches et les dérapages pas toujours contrôlés de la charmante Mathilde, enfin charmante seulement en apparence.


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