Je viens de me réveiller et je n’ai aucune idée d’où je suis. C’est le vide total dans ma tête. J’ai la bouche pâteuse et une vague envie de vomir.
-Alors les autres ont décidés de nous abandonner, Pamela et moi! ... C'est dur à encaisser ça! ...
-La peur, Ilse. Parfois elle est plus forte que tout...
La mort, c'est avec le temps qu'elle nous écrase, nous les survivants.
Et je n'ose pas imaginer à quoi ressemblent les predateurs de cette forêt extraterrestre, ceux qui, sur cette planète, remplacent les tigres, les jaguars, les anacondas des jungles de chez nous. Sans parler de cet imposant visiteur de la nuit dernière.
J'ai besoin d'un bouche à bouche, Shirley ! Je suffoque !
Il manque un pistolet, vous avez vu ?
Nous ne sommes pas dans un film !
En abandonnant définitivement la navette et l’abri relatif qu’elle représentait, j’ai ressenti une pointe d’appréhension au creux de l’estomac. Nous entamions là une nouvelle vie sur cette planète inconnue. Une vie où tout pouvait nous arriver. Le meilleur, comme le pire.
je crois que nous sommes arrivés à Aldébaran !