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sur 181 notes
La vingtième enquête du Commissaire Brunetti nous introduit à pas feutrés dans le monde silencieux de la vieillesse et du bénévolat. Qu'est-ce qui fait « tiquer » Guido après avoir été appelé auprès d'une sexagénaire aisée, dont tout indique qu'elle est morte d'une crise cardiaque ? Enseignante retraitée, Costanza Altavilla avait choisi de passer beaucoup de son temps libre auprès des personnes recluses dans une maison de retraite religieuse. Elle les écoutait. Sa voisine l'a retrouvée sans vie chez elle, dans une petite flaque de sang, près du radiateur … le médecin légiste Rizzardi certifie que sa mort est consécutive à un arrêt du coeur, une fibrillation … Brunetti est tenté de laisser tomber. Cependant, il a remarqué deux étranges indices : dans la commode de la chambre d'amis sont rangés des sous-vêtements féminins encore sous emballage, de qualité basique, en trois tailles différentes … Et, sur les murs, il y a des clous « orphelins » de leurs tableaux … La vieille dame aurait-elle reçu chez elle des personnes malveillantes, qui l'auraient molestée ?
Aidé de la toujours aussi habile Signora Elettra, le commissaire remonte les fils des personnes qui ont eu contact avec la morte. En particulier dans la maison de retraite où elle exerçait ses activités bénévoles. En vain, il rencontrera à deux reprises la mère supérieure, un monument de discrétion, comme on la pratique dans le Sud, parce qu'on sait que parler peut amener de sévères représailles. Les résultats de l'enquête ne seront pas spectaculaires. Mais le chemin de déduction mène vers un territoire peu souvent exploré : la vieillesse extrême, l'abus de faiblesse, le détournement de volontés, les faux témoignages achetés, le remords, les victimes qui deviennent des bourreaux, parfois involontaires. Vérité, discrétion, bienveillance bafouée, justice immanente … chaque vie recèle des secrets, mais Guido Brunetti – toujours aussi amoureux De Paola - a une longue expérience et une excellente mémoire.
Par petites touches, qui miroitent comme les reflets changeants du soleil sur les eaux du Grand Canal ou éblouissent comme des éclats fulgurants sur les coupoles de la Basilique San Marco, Donna Leon livre un de ses meilleurs livres, avec toujours en toile de fond la critique acerbe de la complexité italienne, de ses moeurs administratives corrompues … mais moins que dans de précédentes histoires. Ici, ce genre de situation pourrait se dérouler tout aussi bien en France ou ailleurs … mais ce qui en exalte le charme, c'est Venise !

N.B. : je ne trouve pas du tout le titre en Français pertinent, mais cela n'a aucune importance ....
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Un roman de Donna Léon c'est non seulement un évènement mais toujours et surtout quelques heures de bonheur de lecture.

Dans ce dernier ouvrage on retrouve avec plaisir notamment le commissaire Brunetti, le lieutenant Vianello, la signorina Elletra et Paola.

Constanza Altavilla est retrouvée, par sa voisine, étendue sur le sol, la tête baignant dans une mare de sang. Alors que le décès semble du non à la chute mais à une crise cardiaque, le commissaire Brunetti décide d'enquêter, une sorte de pressentiment lui laissant penser à une mort suspect.

Avec Vianello et l'assistance d''Elletra et son ordinateur, il fouille dans la vie de Constanza : retraitée de l'enseignement , mère d'un fils unique vétérinaire, elle passait ses journées dans une maison de retraite à écouter les personnes âgées et dans le cadre de l'association Alba Libera recueillait chez elle des femmes battues.

L'enquête conduite par Brunetti lui permettra notamment d'interroger outre la directrice de la maison de retraite (une religieuse) , des pensionnaires, le conjoint de l'une des pensionnaires, la présidente de l'association Alba Libera.

Brunetti dénouera une fois de plus l'affaire .



Ce qui est intéressant dans ce livre, que je considère comme l'un de meilleurs de Donna Léon , ce n'est pas tant l'intrigue que le contexte de l'histoire. Une fois de plus l'auteure nous décrit une fresque sociale. Dans cet ouvrage elle aborde la question des personnes âgées, malades et souvent vulnérables dans les maisons de retraite dont le coût est souvent supérieur aux revenus des personnes, celui des femmes battues qu'elles soient des épouses ou des prostitués, mais également le rôle du bénévolat dans nos sociétés.



Je rassure les lecteurs habituels de Donna Léon : ils trouveront quelques passages sur Brunetti en famille.

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