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3,3

sur 116 notes
On navigue des inquiétudes d'une mère pour son adolescent, à un père qui finit dans le coma à l'hôpital, en passant par des bons pour des produits de beauté chez une vieille femme souffrant d'alzheimer et parkinson, une doctoresse au fils lourdement handicapé.

Sur fond de la pièce Antigone, Brunetti nous emmène dans les dédales de Venise, accompagné de sa collègue la commissaire Griffoni et de son cher inspecteur Vianello.
Encore une fois, on peut constater une critique fine de la société italienne et de sa politique. Et à travers les différentes protagonistes, incluant ceux de la questure, on se sent dépité par la (non) application des lois.

J'ai encore une fois été conquise par le rythme paisible de cette enquête. Ravie de retrouver Brunetti et sa femme Paola.
J'apprécie toujours autant qu'on soit au coeur de la vie du Commissaire, personnelle et professionnelle, et que ses pensées nous soient accessibles. Et surtout qu'il soit aussi toujours aussi imparfait, humain et intelligent.

Je recommande toujours autant cette série après 27 tomes.
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Retrouvailles avec la commissaire Brunetti , sa famille et son entourage professionnel . Sans oublier le protagoniste essentiel : Venise que la romancière nous fait parcourir en long et en large . La construction est sans surprise :une enquête (ici une sombre histoire de fraude ) menée par Brunetti ,sa collègue Griffoni et la hackeuse de service ,signora Elettra à laquelle s' ajoute une intrigue secondaire au coeur du service . C'est du polar d'ambiance avec peu d'action mais une réflexion sur le métier de policier et la justice , et un tableau assez pessimiste de l'état de la société italienne.
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..
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L'opération Masse Critique de Babelio m'a entraîné cette fois à Venise sur les traces du commissaire Brunetti que je ne connaissais que par quelques épisodes télé d'une série, curieusement allemande, assez plats. Un peu d'air de la lagune m'a fait du bien, même vicié par une hélas banale histoire de drogue, comme partout ailleurs. Brunetti est sympa et puis tant qu'à hanter des lieux glauques à souhait autant le faire à quelques pas du Lido ou de la Douane de Mer. de plus le grand amoureux de l'Italie que je suis n'est jamais allé en visite à la sérénissime. Ceci dit nous sommes avec Donna Leon et La tentation du pardon dans des entiers, enfin des voies d'eau bien convenus. Nous n'aurons donc guère de surprises. Mais ne faisons pas la fine bouche à propos des enquêtes sur la lagune (une trentaine maintenant) de Signora Donna Leon, qui a depuis longtemps quitté son New Jersey pour vivre à Venise.

Les faits divers sont souvent l'occasion d'approcher la vie locale. Finalement pas tant que ça dans cet opus dans lequel Donna Leon parvient à occulter les touristes pour se consacrer aux turpitudes classiques du polar. Stupéfiants et escroqueries au menu dans le cadre prestigieux de la perle adriatique. Rien de vraiment neuf mais comment faire du neuf dans le domaine archibalisé de l'enquête policière? On peut certes changer le décor et l'époque et les auteurs de polars ne s'en sont pas privés. D'où un nombre hallucinant de romans policiers ethno-historiques la plupart du temps plaisants et oubliés très vite. Ceux de Donna Leon ne doivent pas échapper à la règle et Brunetti et sa famille sont des gens si bien élevés qu'on tout à fait le droit d'apprécier cette lecture. Je n'irai pas jusqu'à en dévorer l'intégrale.

Une anecdote qui demanderait à être vérifiée. J'ai lu que Donna Leon refusait, bien que vénitienne depuis trente ans, la traduction de ses romans en italien, afin de conserver un relatif anonymat. D'ailleurs il semblerait qu'elle réside en Suisse la plupart du temps. La Dame a fui l'étrange cité aux 30 millions de touristes et aux 58 000 habitants. Capisco.
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Sauf erreur de ma part, c'est la trentième enquête de Dona Leon, traduite en français, parue aux éditions Calmann-Lévy. J'ai reçu ce roman pour ma participation à Masse critique. Je les remercie.
Je me suis replongée dans l'atmosphère particulière de la cité des Doges, revisitée en parcourant ses ruelles au cours d'une nouvelle enquête du commissaire Brunetti. Nombreux sont les lecteurs qui les suivent, il n'est pas dans mon intention de leur dévoiler l'intrigue ou de leur vanter les charmes de Venise. D'ailleurs, Dona Leon qui y vit depuis si longtemps en a-t-elle fait le tour ? Dans ce décor exceptionnel, la société souffre des mêmes maux qu'ailleurs ! un homme gravement blessé est dans le coma, il a été retrouvé sous un pont... c'est l'époux d'une collègue De Paola qui s'inquiète pour son fils. Ce fait est-il en rapport avec les circuits de la drogue, ou les milieux médicaux ? des transactions véreuses et des arnaques apparaissent... L'enquête sera longue et minutieuse, mais Brunetti est tenace... je vous laisse à votre lecture, vous passerez sans aucun doute un bon moment !
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Comme j'aime retrouver le commissaire Brunetti, au moins une fois par an, comme quelques personnages emblématiques de polars. J'aime déambuler dans les calle de Venise, imaginer les lieux, essayer de me souvenir dans quel endroit de Venise se trouve l'intrigue. Dans ce Brunetti, il se passe pas grand chose (peut-être vieillit-il?), il mange moins (mais que fait Paola? On ne la voit même pas lire du thomas Hardy), il ne se chamaille même pas avec ses enfants. Cependant, j'ai apprécié cet opus, car plus en délicatesse (ou une certaine torpeur ou déprime liée à l'automne vénitien), plus en nuance ou les larcins ne viennent pas toujours de la pègre ou de grands criminels. J'ai aimé ce Brunetti plein de doutes sur la frontière du crime et de la raison ou de l'ordre moral. quelle marche à suivre?
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Les romans de Donna Leon sont l'expression d'une ville, Venise, un climat chaleureux, celui d'une famille, Paola la mère, les enfants Chiara et Raffi, autour du chef Guido Brunetti, une atmosphère ambivalente, celle de la questure où gravitent autour du commissaire les « pro et les anti Brunetti. » Les « pro » avec la futée secrétaire, la signorina Elletra, l'autre commissaire, la charmante mais impulsive napolitaine Claudia Griffoni, l'inspecteur Lorenzo Viannello et les « anti », le vice-questeur Patta et le lieutenant Scarpa.
Autour de ce schéma de base, Donna Leon bâtit son intrigue, bien souvent très banale… au départ pour se compliquer par la suite. Cette fois une collègue De Paola vient voir Brunetti pour lui parler de son fils qui, d'après elle, s'adonne à la drogue. Naturellement, il n'y a aucune preuve de ce qu'elle avance et ne veut pas que le commissaire affronte et interroge le gamin. L'affaire ne peut être officialisée, mais un fait divers va la relancer. le mari de la professora Crosela et père d'Alessandro, le présumé jeune drogué, est trouvé gravement blessé au pied d'un pont. Accident, agression, tentative d'assassinat, Brunetti avec son empathie de père habituelle, sa curiosité et son flair de policier est contraint à suivre une enquête à laquelle va participer toute son équipe favorite. On entre alors dans une autre dimension où la recherche du dealer soi-disant responsable de l'addiction d'Alessandro passe au second plan. Une autre affaire se greffe et supplante la première, une sombre histoire de coupons délivrés par un pharmacien à des personnes âgées souvent atteintes de maladies dégénératives. Des manoeuvres frauduleuses qui trouvent leur origine dans une association entre médecin et pharmacien. La fin est résumée dans le titre. Guido Brunetti est toujours torturé entre justice et absolution.
D'aucuns trouveront dans ces romans de Donna Leon, un côté polar pour ado et un peu trop répétitif. Je me placerai plutôt du côté des lecteurs qui voient en ses oeuvres une ambiance, celle de la mythique Venise, de la famille, de la méthode, de l'intelligence, de la culture. Un bon divertissement quoi.
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Où le titre « la tentation du pardon » trouve tout son sens dans les dernières lignes!

Voilà une enquête de Brunetti à Venise comme je les aime sous la plume de Donna Leon. Pas de thriller sanglant, mais des personnages qui déploient peu à peu leurs secrets et leurs drames. Et Venise…

De ses vaporettos à ses cafés, de sa place Saint-Marc envahie de touristes aux ruelles désertes de la « vraie ville », ses églises, ses palais, des habitants permanents, ses touristes…

Et l'enquête bien sûr! Une agression mystérieuse, des mensonges… il semble s'agir d'une histoire de trafic de drogue, mais cela va vite se compliquer!

La littérature est aussi toujours très présente chez Donna Leon. Dans cette Tentation du pardon, Brunetti lit Antigone, et de Créon à Ismène, trouve en eux bien des échos à la situation qu'il vit. Brunetti vieillit, sa réflexion évolue, et on continue à le suivre avec plaisir!

Bref, un bon opus!

Lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio, merci!
Lien : https://toursetculture.com/2..
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Le commissaire Brunetti, qui s'ennuie profondément dans un quotidien voué à l'expédition des affaires courantes, reçoit un jour la visite d'une professeure d'université, s'inquiétant pour son fils qu'elle soupçonne victime d'un trafic de drogue à la porte de son lycée. Peu de temps après, son mari est retrouvé inconscient et grièvement blessé au pied d'un pont, sans doute victime d'une agression. Subodorant un lien étroit entre les deux affaires, mais en l'absence totale d'indices utiles, notre commissaire va se mettre en quête de témoignages des personnes ayant fréquenté le père et fils. Comme dans la plupart des autres romans de la série, l'enquête proprement dite ne sert que de prétexte à une mise en lumière des mille et un aspects cachés, souvent sordides, de cette bonne ville de Venise pour laquelle l'auteure ressent un étrange mélange de passion et d'aversion. Hélas, au final le butin est assez maigre et l'on se demande toujours, ayant achevé la lecture, ce qui justifie le titre du roman et surtout ce que vont devenir les protagonistes, commissaire inclus. Comme on l'a compris dès les première pages, notre Guido préféré est devenu un personnage désenchanté, ayant perdu toute foi dans son métier, désenchantement reflétant sans doute un "coup de blues" (pour ne pas parler de manque d'inspiration) chez son auteure après plus de vingt-cinq volumes parus. Espérons qu'elle surmonte vite ce cap difficile car nous avons encore bien des choses à découvrir dans les brumes de la Cité des Doges…
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La tentation du pardon est le 27è roman avec le Commissaire Guido Brunetti, cette fois dans une Venise automnale ! Je n'ai pas lu tous ses romans, mais j'en ai lu pas mal. L'enquête policière sert de prétexte pour nous promener dans Venise en citant les lieux, mais surtout en nous apprenant les us et coutumes des vénitiens de souche, de moins en moins nombreux.

Cette fois l'opus m'a paru extrêmement lent, quasi soporifique et très bavard autour d'un cas humain assez prenant et une affaire de fraude autour de la sécurité sociale italienne. C'est la première fois que je constate une bévue de la part du sensé Brunetti au sein de l'enquête.

L'enquête policière avance au gré de Guido Brunetti, lentement mais sûrement, étant donné qu'il connait tout le monde à Venise, de visu ou par ouï dire; c'est un microcosme si petit qu'ils se suivent de près via le Gazzetino qui traine dans tous les bars.

Au fil de l'enquête, nous reverrons la solide famille du commissaire : son épouse Paola, professeur d'anglais, bonne cuisinière, dégustant souvent un verre de bon vin le soir avant le dîner, ayant toujours un livre à la main, toujours prête à écouter son mari et donner son opinion; les deux enfants, toujours scolarisés, assez intéressés par leurs études : Raffi et Chiara.

A la Questure, toujours l'abominable vice-questeur Giuseppe Patta (de Naples) comme chef direct de Brunetti, plus intéressé par l'art vestimentaire et la carrière administrative que par le travail de Brunetti et passé maître dans l'art de rejeter la faute ou la responsabilité du moindre échec sur les autres. Mais l'Administration ne doit pas être dupe, car cela fait des décennies que Patta végète à la questure de Venise. Et avec lui, pétrifié dans la même strate, son fidèle lieutenant Scarpa, mauvais comme une teigne et autre natif du mezzogiorno. Ces deux personnes mènent la vie dure au paisible Brunetti.

Heureusement qu'il y a la signorina Elettra Zorzi, une hackeuse hors pair qui est toujours prête à fouiner pour le commissaire Brunetti et à orner son vaste bureau de fleurs qui suivent son état d'âme.

Dans la personne de l'inspecteur Vianello, le commissaire a un vrai ami, un soutien indéfectible au sein de la Questure.

En dehors de côtoyer ces personnages ineffables, Donna Leon nous promène dans Venise en citant les lieux et on n'a qu'à fermer les yeux pour rêver de la Serenissime en technicolor. Il m'arrive jusqu'à voir les réverbérations de la lumière sur l'eau de la lagune, et d'entendre des clapotis, et partir loin dans mes rêves.

Et sans vouloir-voulant, l'écrivaine égratigne au passage quelques points qui la heurtent : le tourisme de masse, la duplicité des élus, un système de digues mal conçu pour la lagune, le nouveau commerce du luxe de plus en plus tenu par des chinois. En bref, il y a beaucoup trop de cupidité autour de Venise.

Et la tentation du pardon dans tout ceci ? Guido Brunetti au terme de tant d'années d'exercice, sait que les choses ne sont jamais monolithiqes, mais qu'en creusant un peu surgissent certaines vérités pardonnables.

Un bon moment de détente et de remembrance.


Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Lecteur de la série depuis vingt ans, je ne peux m'empêcher de replonger à intervalles réguliers dans l'ambiance vénitienne des enquêtes de Guido Brunetti, de retrouver sa famille si bien campée, la questure et ses personnalités hautes en couleur, les dialogues ciselés par Donna Leon, à rebours de toute objectivité critique. Cet épisode, simple et linéaire dans son intrigue, ne manque pas d'intérêt et se lit avec plaisir. L'auteure explore avec opiniâtreté tous les thèmes possibles et imaginables, non sans systématisme, mais on se laisse faire, pourvu qu'on soit un familier de la série.
Donna Leon elle-même semble habitée de nostalgie, relevant les évolutions de la Cité des Doges, qui ressemble de plus en plus à un parc d'attraction pour touristes, au point qu'on nous précise qu'elle ne vit plus à Venise qu'une semaine par mois… préférant ses résidences en Suisse et ailleurs. C'est dire !
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