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3,33

sur 113 notes
Aurais-je un début de lassitude ? Donna Leon radoterait-elle ? J'avais trouvé excellent son précédent roman, les Disparus de la lagune. Brunetti, seul, hors de chez lui, pensif sur la vie et sur ses relations avec les autres. Mais avec La tentation du pardon, Donna Leon repart dans du très classique Brunetti.

Pour ce vingt-septième (!!!) tome des enquêtes du commissaire Brunetti, l'auteure américaine, installée depuis des décennies à Venise, procède à une révision complète de sa série. Dans les premiers chapitres, elle prend de temps d'expliquer qui est qui, les fonctions de chacun, les amitiés et les oppositions. Les habitués de Patta, Vianello ou de la signorina Elettra n'en croient pas leurs yeux… Passons… Peut-être que Donna Leon cherche à attirer de nouveaux lecteurs ?
C'est raté à mon sens. Car on est dans un Brunetti grand style. Peu d'intrigue, beaucoup de relations personnelles au sein de la questure, quelques débats sur le monde moderne avec ses enfants (Leon a l'air de penser que les enfants Brunetti sont des révoltés… Je lui présenterais bien quelques adolescents – des vrais…).
Une enquête ? Ah oui cela me revient... Brunetti est appelé pour un comptable retrouvé inconscient au pied d'un pont par un soir de brouillard. Manifestement, il n'est pas tombé tout seul. Sa femme, une collègue De Paola, veille sur lui à l'hôpital (nota pour les non-initiés : Paola est la femme de Brunetti, elle est professeur d'anglais à l'université, Cf. Brunetti 1 à 26…). Il pourrait bien ne pas sortir du coma. Tout cela avance petitement. D'une agression et de la présence de la drogue à la sortie des lycées huppés, Brunetti va avancer vers un scandale médical à l'italienne.

Les habitués de la Sécurité Sociale à la française auront un peu de mal à suivre cette histoire de falsifications d'ordonnances. Les amoureux de Venise en seront pour leurs frais, Brunetti se ballade de canaux en canaux avec son GPS interne comme tout vénitien bien né. Cela dispense Donna Leon de s'attarder sur la beauté des bâtiments. D'ailleurs les pallazzo (pallazzi ?) tombent en ruine. le commerce et le tourisme restent les deux seules activités de Venise (Cf. toujours Brunetti 1 à 26).
La façon dont Brunetti mène ses enquêtes n'a jamais été conforme au moindre code de procédure. Dans cet épisode, il n'a plus de limites. Il va voir une vieille dame, sans faire état de sa profession, et l'incite à confier un secret à sa consoeur Griffoni. Avec la même Griffoni (une Napolitaine qui ne laisse pas insensible le très Vénitien Brunetti), il va jouer au client mystére dans une pharmacie. Il bénéficie d'informations de première main sur le trafic local de drogue grâce à un informateur (d'ici qu'il demande avant sa prochaine retraite une mutation au service des stups…)… Bref, pas trop de logique policière. En plus, son excellent collègue et néanmoins ami Vianello est sur la touche pendant tout le récit.

Vous l'aurez compris, ce livre est un Brunetti. Point. Pas de surprise, pas de passion. Pas mauvais non plus. Mais très loin des meilleurs tomes de la série.
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Un autre roman de Leon, une ballade à Venise qui ne passera pas à l'histoire.

Il serait sans doute bien agréable de se promener aujourd'hui dans une Venise presque désertée, traverser le pont du Rialto librement, sans devoir se frayer un passage à travers la foule des visiteurs. Mais c'est dans la Venise d'avant les confinements que nous amène Brunetti.

Un point de départ intrigant, avec une femme qui vient demander de l'aide pour son fils adolescent qui semble consommer de la drogue dans son chic lycée privé et quelques jours plus tard, le père du garçon est trouvé mourant au pied d'un pont.

L'enquête commence, avec ses hypothèses à vérifier, avec une signora Elletra toujours aussi efficace et un questeur qui est inexplicablement devenu presque gentil. On zigzague à travers la ville à pied ou on prend le vaporetto, on rassemble les morceaux de puzzle pour créer une image cohérente.

Un polar dont on tourne les pages avec plaisir mais on reste un peu sur notre faim quand on s'attend à mieux. Ce n'est pas le meilleur point de départ pour un lecteur qui ne connaîtrait pas la série et une petite déception pour les fans qui retrouvent un vieil ami qui semble avoir perdu sa vigueur. Ciao Brunetti ! En espérant que tu seras plus en forme la prochaine fois!
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A moins que je ne me trompe, c'est la vingt-huitième enquête du Commissaire Guido Brunetti. Je l'ai lue avec toujours autant de plaisir, mais sans désormais l'attrait de la nouveauté. Qu'importe car avec Donna Leon, tout est question d'ambiance. Un peu déçue tout de même par comparaison avec le dernier opus, plus fouillé à mon goût ...
On retrouve donc une nouvelle fois l'équipe de choc du commissaire : son adjoint et ami Vianello, la ravissante commissaire Claudia Griffoni, sans oublier la virtuose des fichiers, la signorina Elettra. Rien de bien nouveau le long des canaux de la Sérénissime, en cet automne où le lieutenant Scarpa tente toujours de dézinguer Guido et Elettra, pour le compte du vice-questeur Patta.
L'affaire en cause est l'agression violente d'un expert-comptable, laissé pour mort au pied des marches d'un pont proche de son domicile. Et il se trouve que dans les jours précédents, son épouse, professeure à l'université et donc collègue De Paola, est venue voir le commissaire Brunetti pour lui demander de surveiller les abords du lycée de son fils, soupçonnant un trafic de drogue.
Brunetti commence son enquête et fait travailler ses indics. Il ne trouve rien de probant … L'homme est dans le coma, sans doute pour longtemps. Brunetti va naturellement commencer par s'intéresser à la victime, en quoi ses activités auraient pu lui occasionner des ennemis, dévider la pelote ...
Comme dans chacun des livres de la série, l'auteur s'attache à dénoncer un scandale ou une pratique illicite gangrénant le système public italien. Et elle a de quoi faire. Ici, il s'agit ici d'une escroquerie particulièrement complexe, et Brunetti va longtemps patauger avant de pouvoir en démêler les fils.
Pourquoi pense-t-il un instant au pardon ? Les escrocs sont-ils plus ou moins coupables selon les victimes auxquelles ils s'attaquent ? Comment interpréter le principe de nécessité ? Comment et à quels signes peut-on déduire qu'une personne ment ou dit la vérité ?
Une nouvelle démonstration de la complexité de résolution d'une affaire criminelle, souvent totalement différente des premières constatations ou des idées préconçues que peuvent en avoir les policiers même les plus aguerris.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Je ne lis pas les livres de Donna Leon pour l'intrigue policière, mais pour tout le reste : l'ambiance de cette ville unique, les personnages que l'on retrouve avec plaisir au fur et à mesure des différents ouvrages, en apprenant de plus en plus sur eux, retrouvant leurs marottes, voyant comment les relations entre eux évoluent et s'approfondissent.
Je ne suis pas sûre que ce livre puisse s'apprécier en lui-même, sans avoir lu quelques-uns des précédents.
Pour les amateurs du commissaire Brunetti, c'est toujours un bon moment
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Nous avions quitté le commissaire Brunetti fatigué par la chaleur humide qui s'était abattue sur Venise ( les disparus de la Lagune) nous le retrouvons en novembre avec du brouillard et de la pluie.

Après une brève réunion avec Patta, un bref échange avec l'antipathique lieutenant Scarpa, il reçoit la professoressa Crosera, collègue De Paola, venue parler de son fils, un adolescent, dont le comportement a changé, il aurait avoué à sa soeur qu'il se drogue. Elle voudrait que la police surveille les alentours du lycée privé où est inscrit son fils. Brunetti promet de se renseigner.

Quelques jours plus tard le commissaire est réveillé en pleine nuit par sa collègue Claudia Griffoni : un homme, sans doute victime d'une agression, a été conduit à l'hôpital. Il découvre avec surprise qu'il s'agit du mari de la professoressa Crosera. Persuadé qu'il ne s'agit pas d'un simple accident Brunetti décide d'enquêter avec l'aide de la commissaire Griffoni. En l'absence de témoin, ils mènent leurs recherches auprès des membres de la famille principalement l'épouse et la tante de la victime.

Comme dans chacun de ses romans l'autrice souhaite dénoncer des faits et pratiques illicites. Dans cet ouvrage il est question d' une escroquerie sur des personnes âgées montée par un pharmacien avec la complicité d' un médecin. La dernière page du livre explique son titre.

Depuis les premières aventures du Commissaire Brunetti, je partage le quotidien des protagonistes, principalement Brunetti, son épouse Paola, ses enfants Raffi et Chiara, ainsi que celui des membres du commissariat Elettra, Vianello, Patta, et même Alvise. Des personnages sont arrivés plus tard comme Claudia Griffoni, d'autres nous ont quitté comme la mère de Brunetti. Quant aux parents De Paola ils ne sont pas présents dans tous les romans.

Je regrette que dans les derniers ouvrages Vianello est un peu effacé, les moments conviviaux passés avec la famille Brunetti moins nombreux Quant à Elettra elle semble totalement éteinte dans ce dernier tome, aurait-elle commis une faute professionnelle ?
Enfin je constate qu'au fur et à mesure de ses enquêtes le caractère de Brunetti s'assombrit. Il est sans illusion et plutôt pessimiste.

"La tentation du pardon" n'est peut-être pas le meilleur de la série, mais c'est un roman intéressant et agréable à lire.


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Cela commence par une collègue De Paola qui vient alerter Guido Brunetti sur la présence de dealeurs devant le lycée où est inscrit son fils. Ensuite le mari de cette même professeure est retrouvé inconscient au bas d'un pont. On trouvera aussi une arnaque entre médecins et pharmaciens. Même si l'intrigue est un peu poussive dans ce 27 ème volume des enquêtes de Guido Brunetti, j'ai aimé me retrouver à Venise. Un roman plaisant, pas trop violent et des policiers très attachants.
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Quoi que fasse Brunetti, je le suis avec plaisir dans la Cité des Doges, et Dieu sait si dans cette enquête plus que dans toute autre, notre commissaire prend son temps pour penser, repenser, analyser et s'interroger.
On aime s'asseoir avec lui sur le banc d'un campo, entrer dans un café pour boire un expresso et déguster une pâtisserie, respirer sur un pont, au bord d'un rio, aller voir une connaissance apte à lui fournir un renseignement... Partir à la pêche aux informations en compagnie de sa collègue, l'astucieuse commissaire Griffoni.

Le mari d'une collègue De Paola est retrouvé gisant au pied d'un pont après que sa femme eut consulté Brunetti au sujet de ses inquiétudes concernant les addictions de leur fils adolescent.
Agression, tentative de meurtre ou accident ?
L'intrigue est un petit peu nébuleuse et complexe, car à la première affaire, vient s'en greffer une seconde, qui n'a pas vraiment de rapport avec la précédente, pour baigner dans un étonnant trafic, une escroquerie menée de main de maître. La délinquance se trouve là où l'on ne s'attend pas à la dénicher...

Voici le rythme de cette enquête, longue à élaborer, mais loin d'être déplaisante pour autant, même si l'on s'égare par moments... à l'instar de la pensée et des préoccupations de Brunetti qui ramène souvent ses cogitations et ses craintes à sa famille.
J'ai un petit peu regretté la fugacité de la signorina Elletra, trop peu présente dans cette enquête...
J'aime lire les enquêtes de Brunetti, Venise en filigrane me charmera toujours...
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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Je prends à mon compte la très bonne critique de Umezzu. Rien de nouveau sous le soleil vénitien dans cette enquête de Brunetti. le commissaire marche dans Venise de palais en appartements et de lycée en pharmacies, boit des cafés et recourt à des méthodes de moins en moins conventionnelles. Après l'accès illégal aux données confidentielles via l'informatique, le voilà mentant sur son identité au point d'en arriver à se faire passer pour un dealer. A part ça, il lit Antigone, discute avec Paola et ses enfants, échange ses opinions sur l'Italie et ses habitudes avec sa belle collègue napolitaine. Ah oui, il résout une enquête mêlant pêle-mêle la vente de stupéfiants à des lycéens, l'agression d'un expert-comptable apparemment sans histoires et un trafic d'ordonnances médicales.

Cela fait quelques romans que je n'ai plus beaucoup d'espoir de lire une aventure vraiment originale de Brunetti. A croire que Donna Leon a fait le tour des turpitudes administratives du pays et des affaires de délinquance que connait la Sérénissime. Alors, je me promène avec le commissaire, je révise avec lui la topographie d'une ville où je vais régulièrement et j'ai plaisir à reconnaître des lieux que nous aimons bien tous les deux, ici le quartier de l'Ospedale sur le campo Santi Giovanni e Paulo. Cela suffit pour l'instant à mon bonheur, en espérant quand même qu'un prochain Leon me surprendra.
Lien : http://www.polarsurbains.com..
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Un des meilleurs Donna Leon avec Mort à la Fenice et Les disparus de la lagune, et cela, malgré un petit regret : la faible présence de Paola et de l'inspecteur Vianello.
Les discussions métaphysiques, philosophiques entre eux trois, soit autour d'un excellent repas et/où les discussions dans les rues de Venise manquent "terriblement".

Malgré tout, on plonge la tête la tête première dans cette atmosphère si particulière qu'est Venise. Atmosphère dû au caractère de Brunetti, flic désabusé, mais, lançant un regard acide et acéré sur ses contemporains et la société actuelle.

Cette fois çi, Donna Leon "s'attaque" aux pratiques illicites sévissant dans le milieu médical. En effet, un pharmacien sans scrupule et sa complice médecin généraliste en prennent pour leur grade.

Enfin bref, un excellent polar en compagnie d'une Donna Leon au mieux de sa forme.
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Une Donna Leon pas en grande forme. Un meurtre près d'un pont, un Brunetti plus fonctionnaire que jamais plus porté sur la littérature classique et les raisonnements politico-sociaux et belles interrogations philosophiques que sur les investigations policières qui s'avèrent ici laborieuses.
Un Brunetti , en bon vénitien qui devient très italien, dixit lui-même, et donc plus tolérant envers le crime (au sens large) justifié , plein d'empathie pour celui qui faute pour la seule et unique fois mais qui, heureusement, est bien secondé par une équipe très féminine de premier ordre.
Tout d'abord Paola son épouse conseillère sur l'oreiller ou dans le salon qui lui en remontre quelque peu en matière d'enquête et qui, chose non négligeable, lui fait de bon petits plats Ensuite Griffoni une belle coéquipière de caractère et napolitaine pilier du commissariat qui prend parfois la mouche et enfin Elettra La secrétaire véritable geek qui se tape les trois quart du boulot d'investigation autre pilier du commissariat que tout le monde envie et à laquelle il ne faut pas faire de tour de cochon !
Pour les hommes Viannello un jeunot pas encore bien dégrossi qui se disperse, Patta le questeur , véritable ponte sicilien plus porté sur le carriérisme et le détail insignifiant et factuel que sur l'enquête et Scarpa un collègue déplaisant autrement dit des accessoires
Quelques déplacements pédestres et vaporettables dans une Venise malheureusement très discrète , c'est bien dommage et enfin une scène de crime dans un mouchoir de poche semble-t-il
Un Brunetti pas très fufu, Zéphyr bien éteint qui bourde sans sans apercevoir mais comme l'enquête doit être menée à bien la chance va lui sourire

Une cuisine italienne en berne on sent la gentrification européenne des plats à légumes (bio) le végan n'est pas loin Pas grand-chose avec la cuisine sicilienne (Ah les rougets de roche frits) qui crée des émois chez le Montalbano de Camilleri (pourtant Patta est sicilien ) ni avec la cuisine marseillaise du Montale d' Izzo

Une intrigue qui serait plus du domaine de l'enquête administrative de la sécurité sociale et du fait divers que de lenquête policière... évidemment on a quand même un cadavre !

Les effluves de cette Venise là vont vite se disperser
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