AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,3

sur 142 notes
L'enquête du commissaire a pour objet la mort d'un homme, Davide Cavanella, d'une quarantaine d'années, sourd muet, qui travaillait dans un pressing que fréquente la famille Brunetti.

Le personnage de Davide, le garçon qui ne parlait pas, est décrit comme une personne infantile et limitée intellectuellement. Son histoire va très progressivement se dessiner au fil du roman. Seul, un élément reste inexpliqué. En effet, le regard de Brunetti se trouve attiré par des dessins de la main de Davide. On attend un retour sur ces oeuvres. Donna Leon semble les avoir oubliés dans le cours du récit...

Brunetti est ici égal à lui-même et mène l'enquête pour son propre compte, et par conscience purement personnelle. Paola, son épouse est toujours à ses côtés, et lui assure un indéfectible soutien. Elle apparaît, là encore, dans toute sa supériorité de classe et intellectuelle. Les Brunetti, avec leurs ados éveillés et pleinement impliqués dans la relation familiale, sont exemplaires, contrairement aux petites gens dont il est question dans la présente affaire, qui appartiennent, eux à une classe inférieure. L'univers des romans de Donna Leon reflète en effet une société très clivée socialement.

Venise est sous la pluie. La cité lacustre n'est pas montrée ici, sous son meilleur jour, avec ses gondoliers vulgaires et antipathiques.

Brunetti est épaulé comme toujours par la secrétaire Eletra, mais aussi par la commissaire Claudia Griffoni, d'origine napolitaine. Vianello, l'inspecteur, est lui pratiquement invisible. Comme souvent, le dénouement échappe en grande partie à la justice, et laisse le commissaire tout comme le lecteur perplexe.
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre de Donna Leon traînait depuis longtemps dans ma bibliothèque et j'avais envie de retrouver le commissaire Brunetti ( sorte de Maigret à l'italienne) et Venise lieu où se déroule toutes les histoires de l'autrice.

Dans ce roman le commissaire Brunetti, suite à la demande de sa femme, enquête de manière officieuse sur la mort d'un sourd-muet qu'ils connaissaient de vue, alors suicide ou prise accidentelle de médicaments. Dès le départ, quand il veut en savoir plus sur cet homme, il ne retrouve aucune trace de son existence, ni certificat de naissance, pas de carte d'identité, pas de pension d'invalidité...

Quand il va voir la mère de celui-ci pour lui dire de se rendre à la morgue, il sent que quelque chose cloche. Elle ne semble pas triste, et semble inventer pour justifier la perte des papiers.

Le commissaire va donc mener son enquête qui va nous faire voyager dans les rues de Venise.

J'ai moins accroché à ce roman qu'à tous ceux que j'ai précédemment lu. Pourtant la plume de Donna Leon est toujours là, mais il m'a manqué ce petit quelque chose que dégage habituellement le commissaire Brunetti et j'aurais voulu plus d'action.

Arrivée au milieu du livre je savais déjà la fin, mais même si j'avais deviné il y a quand même une partie plus horrible que je ne le pensais.

Ce roman n'est pas le meilleur de Donna Leon, mais j'ai quand même passé un bon moment
Commenter  J’apprécie          40
l'appréciation du roman est assez difficile. D'un côté une enquête en pointillé, dont on se questionne sur sa finalité, mais qui aboutit au final à un véritable dénouement policier.
De l'autre un roman mineur, qui laisse malheureusement penser que le filon s'effiloche par défaut de renouvellement, du style et des personnages.
Les lourdes références à la corruption endémique de la vie politique italienne deviennent pesantes et surtout répétitives au long de la série, particulièrement dans cet ouvrage lorsque rien sur le plan narratif ne vient compenser cette démonstration un peu roborative.

Le roman est construit autour d'une enquête personnelle non officielle du commissaire Brunetti, , basée sur des intuitions et des relation humaines, sans violences autre que psychologiques, presque hors du quotidien morbide policier classique.
Mais n'est pas Simenon qui veut, le roman s'essouffle par manque de puissance et de caractère des personnages trop empathiques dans une enquêtetrop prévisible, et devient une tranquille déambulation au coeur de Venise, certes agréable.
Un bon roman de trajet ferroviaire, sans plus, dont l'absence d'évolution au fil des tomes laisse à la longue une impression de ronronnement, rapprochant malheureusement la série vers sa fin d'intérêt.
Commenter  J’apprécie          70
Le commissaire Brunetti va enquêter, à titre privé car c'est à la demande De Paola, sur la mort de David, un employé de pressing handicapé et sourd-muet dont l'existence n'apparait nulle part.
L'enquête n'est pas vraiment "criminelle", mais on retrouve néanmoins le plaisir de suivre le commissaire Brunetti dans la découverte d'un secret. Rien de palpitant dans ce tome un peu lent, sans réel suspense, et qui ne nous tient pas vraiment en haleine, mais elle est pourtant digne d'intérêt parce que c'est Brunetti et parce que c'est Venise...
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
Commenter  J’apprécie          60
Je n'ai pas attendu longtemps, à peine trois semaines, avant d eme plonger dans un autre roman de Donna Leon

J'avais envie de douceur, d'une chaude ambiance familiale, de senteurs italiennes ... et j'ai trouvé le tout dans ce roman qui même s'il met en scène des policiers enquêtant sur un décès, oui, mais ce n'est pas un roman policier. au sens où ce n'est pas une enquête de police ! 

Guido Brunetti et sa femme Paola apprennent par hasard le décès de l'homme muet qui servait d'homme à tout faire dans le pressing où ils déposaient leurs vêtements. 

Renseignements pris auprès du médecin légiste, aucune lésion physique n'empêchaient cet homme de parler. 

S'ensuit une enquête hors normes auprès des gens ayant fréquenté cet homme, cherchant sa famille, des voisins, les rares personnes qui l'avaient aimé ... 

Une enquête dans le sordide des affaires vénitiennes, entre bonnes troussées, enfants cachés et fortunes enviées. 

Le tout bien sûr sur fond d'antagonismes Nord / Sud, entre équipière napolitaine, chefs romains et traditions vénitiennes si bien portées par Guido et sa famille .

D'autres romans de Donna Leon m'attendent dans ma liseuse ... Je pense m'y replonger bientôt ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          80
Un policier un peu compliqué, comme il se doit, nous fait parcourir Venise de fond en comble pour élucider un meurtre contre lequel personne n'a porté plainte, mais qui intrigue tant et si bien l'inspecteur Brunetti et son épouse que le policier, chargé par le vice-questeur d'une autre enquête, va tout mettre en oeuvre pour essayer de comprendre comment ce "garçon qui ne parlait pas" a pu se suicider. le lent dévoilement de l'enchaînement des faits, avec de fréquentes pauses café, est un peu alambiqué. Mais rien que pour la restitution du climat de Venise, la balade vaut la lecture.
Au bout du compte (et du conte), le personnage principal de ce roman est le silence dans lequel a vécu la victime, silence multicoque puisque enfermé dans d'autres silences, ceux de personnages, de familles et de quartiers.
Si on ne cherche à connaître l'auteure qu'après avoir refermé le livre, on est surpris d'apprendre qu'il s'agit d'une Américaine qui vit à Venise depuis plus de trente ans. Mais, à la réflexion, n'est-ce pas souvent le regard extérieur qui est le plus révélateur de tous ces petits riens qui font le charme quotidien d'une ville ? Petits riens que les habitants d'une cité ne perçoivent que lorsqu'ils en sont privés (en exil ou en voyage) et que seuls ceux qui viennent vivre au milieu d'eux après être nés et avoir vécu ailleurs peuvent révéler. Encore faut-il qu'ils sachent le faire. Donna Leon est de ceux-là.
Commenter  J’apprécie          20
Avec le commissaire Brunetti, nous parcourons, à pied ou à bord d'un vaporetto, les "calli, campielli et canali" de cette ville si particulière qu'est Venise, nous participons aux conversations plutôt relevées, intellectuellement parlant, qui animent les repas familiaux, nous bénéficions de l'expertise informatique de sa secrétaire, sans laquelle il pataugerait lamentablement dans le marécage administratif italien. Mais cette fois les talents de signorina Elettra se heurtent à un mur. Paola, l'épouse du commissaire, s'étant émue du décès – naturel ? – de l'homme silencieux, sourd peut-être, et semble-t-il un peu retardé qui aidait les employées du pressing dans le quartier où ils résident, le commissaire, discrètement, cherche à en savoir un peu plus sur lui. Or les bases de données, officielles ou non, passées au crible par sa secrétaire restent elles aussi totalement silencieuses : l'homme n'a pas d'existence légale. Brunetti, pour avancer, en est réduit aux seuls interrogatoires directs des témoins, qui plus est en se rendant à leur domicile puisqu'il s'informe à titre personnel, profitant du temps libre dégagé par la résolution expresse d'une affaire confiée par son supérieur et qu'il lui présente comme "en cours".
Pas de violence physique dans cette histoire, mais une certaine âpreté psychologique s'amalgamant aux tensions sociales à l'oeuvre dans une cité où la grande bourgeoisie a joué un rôle majeur depuis des siècles, sans oublier le poids de la religion, interprétée de diverses façons. Derrière les portes de palais souvent bien décrépits se jouent des drames qui, s'ils ne sont pas forcément mortels, influent sur le cours de toute une vie, suscitant parfois ressentiment, filouterie et malveillance de la part des victimes. La mère du vieux garçon décédé est au centre de cet écheveau dans lequel Brunetti tente de démêler le vrai du faux, avec l'aide d'alliés de circonstance moins cartésiens que lui.
Commenter  J’apprécie          30
Une enquête de Brunetti qui n'en est pas une. Brunetti se permet, parce que c'est calme au bureau, d'enquêter sur la mort accidentelle, suicide, d'un homme sourd qu'il voyait de temps en temps chez le nettoyeur du quartier. Moins de repas en famille, moins de grandes discussions, moins de tout dans ce titre. Mais il a quand même éveillé ma curiosité car je voulais finir par comprendre et connaître la vie de cet homme qui n'en fut pas une. La cupidité, la méchanceté, l'indifférence sont au coeur de ce titre. Et , on sent Brunetti, Paola, son épouse, fatigués , dépassés, peut-être vieillis. Ça manquait un brin de rythme mais il reste toujours la Sérénissime et s'y promener est un toujours un grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          442
Bienvenue "dans un pays rempli de faux aveugles, de gens qui continuent à bénéficier de la retraite de parents morts dix ans plus tôt, d'individus déclarés handicapés à cent pour cent qui jouent au golf ou au tennis".
On y respire le climat de l'Italie, de la Vénétie plutôt, où la femme du peuple propose de régler un des problèmes de la vie quotidienne en envoyant une bombe à Montecitorio (le palais qui abrite la chambre des députés à Rome) et où sa copine suggère que ce serait dommage d'abîmer l'édifice, il est si beau !
La mafia rode entre les pages, avec ses petits compromis et ses grosses affaires.
Déambuler dans Venise, sur ses canaux, observer les palais, la lumière et être ébloui virtuellement "par leur infinie et insouciante beauté. La pierre, le ciel, l'or, le marbre, l'espace, les proportions, le chaos, le désordre, la gloire".
Une simple histoire de famille, glaçante ... une intrigue qui tourne autour d'un éventuel suicide .... pas une vraie enquête mais juste une interrogation sur qui était celui qui ne parlait pas, celui dont personne ne voulait vraiment s'occuper ...
Une histoire simple au rythme lent, où on laisse doucement s'installer l'automne et où l'on finit par aller faire un tour sur la plage du Lido juste pour dire au revoir et à bientôt à l'été !
Commenter  J’apprécie          61
Pour les fans des enquêtes du commissaire Brunetti . Pas beaucoup de rebondissements.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (383) Voir plus



Quiz Voir plus

La Venise de Donna Leon

Le premier roman paru en France (1992) "Mort à la Fenice" est un roman à clef. Qui se cache derrière le chef d'orchestre très médiatique assassiné ?

Wilhelm Furtwängler
Antonio Toscanini
Herbert von Karajan
Agostino Steffani

13 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : Donna LeonCréer un quiz sur ce livre

{* *}