Puis sont venus les jours sombres

Puis sont venus les jours sombres est une histoire de frères jumeaux, aussi différents que complémentaires et unis. On les suit de leur adolescence jusqu'à leurs années de jeunes adultes qui coïncident avec l'arrivée de la Seconde Guerre Mondiale. Au fil des ans, les deux frères développent chacun un point de vue sur les combats, les raisons de cette guerre meurtrière. Eux qui ont été si unis pendant toute leur vie, vont prendre un chemin à l'opposé l'un de l'autre.

L'histoire de Julien et François est tout d'abord tendre, car c'est un lien fraternel fort, puissant et touchant que développe dans un premier temps Alain Léonard. le lecteur ne peut que s'attacher aux jumeaux, d'autant que la vie ne va pas les épargner.

Sur fond de la Seconde Guerre Mondiale, le lien qui unit ces frères va être malmené, mais jamais rompu. Malgré leurs divergences, leurs chemins qui se sont séparés, l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre est beau et inspirant.
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🎻Nous allons suivre l'histoire de François et Julien, frère jumeaux fusionnels depuis leur naissance, et qui vont, à cause de la guerre, prendre des chemins radicalement différents.
François va rejoindre les milices de Pétain, alors que Julien va se porter volontaire auprès de la résistance.

🎻Non seulement l'auteur a su rendre toute l'émotion, toute la souffrance d'une telle situation, mais il a su décrire avec brio le contexte de cette époque, les politiques anti juifs, anti communistes qui choquent même une partie de la population, le violent "travail" des milices, l'angoisse d'une mère et d'une fiancée dans l'attente de nouvelles, le désespoir de tout un peuple qui subit la guerre et les restrictions.
On ne peut que vivre les émotions de ces deux frères, déchirés par une guerre dont ils sont victimes tout les deux, parce que oui, même celui engagé dans la milice est victime. On ne se rend pas compte de ce que ces jeunes gens d'une vingtaine d'années ont du vivre, qui de nos jours aurait leur courage et leur engagement? pas moi en tout les cas!

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Sous une très belle couverture et un titre particulièrement bien trouvé, Alain Léonard nous livre une de ces histoires familiales sur fond de Seconde Guerre mondiale qui ravira les lecteurs heureux de replonger dans une époque pas si lointaine avec des personnages qui ont de l'étoffe. Alain met son talent de conteur au service d'une histoire forte, celle de deux frères jumeaux à qui la guerre va faire prendre un tournant dans leur vie, à l'opposé l'un de l'autre. Plutôt que de donner un résumé, je cite un extrait du roman :
« Elle tremblait pour François. Elle tremblait pour Julien. Quel que soit le vainqueur, un de ses fils avait choisi le mauvais camp. »
C'est un thème plutôt bien trouvé ! Nous plongeons dans le quotidien de familles en temps de guerre, nous apprenons aussi plein de choses, notamment sur les Chantiers de jeunesse. Alain Léonard convoque notre mémoire en campant des personnages plus que vraisemblables. On sent d'ailleurs le témoignage vécu, on sent aussi chez l'auteur une dignité patriotique que j'avais déjà perçue dans « Les Larmes du Marchidial » ou « Un été d'espérances ». Raconter la guerre lui va bien, à notre Alain !
D'ailleurs, l'auteur fait quelques allusions à des personnages ou des lieux de ses précédents romans. « Puis sont venus les jours sombres » est une nouvelle pièce du puzzle qui complète cette oeuvre qu'il a commencée voilà quelques titres maintenant, dans laquelle il retrace un quotidien qui nous touche parce que son écriture est proche de nos vies et de celles de nos aïeux.
Pour finir, mention spéciale à la chute de l'histoire ! En effet, tout le temps de cette lecture, une question nous poursuit : mais comment tout cela va-t-il se terminer, pour chacun des frères ? Évidemment, je ne dirai rien, sauf que, franchement, c'est bien trouvé. Coeurs sensibles, vous me direz si comme moi, vos yeux se sont embués… (Non, j'ai rien dit !)

🌺Puis sont venus les jours sombres🌺 de Alain Léonard. - 256 pages - 20,40€

Jules et Madeleine Marcenat, un mariage heureux et la naissance en 1922 de leurs jumeaux, Julien et François.

Deux gamins complètement différents, François est brun, grand et costaud et n'aime pas trop l'école et casse-cou.
Julien est blond aux yeux bleus, de santé fragile et bon élève et la passion des livres comme son père.

A 20 ans, ils se rendent aux chantiers de la jeunesse, inséparables et courageux. L'un fendra des troncs et l'autre aidera au secrétariat.

Malheureusement à peine terminés, ils sont appelés pour le Service du Travail Obligatoire sous le maréchal Pétain.

Ni l'un ni l'autre ne veulent y aller, et c'est à ce moment qu'ils vont être séparés pour la première fois avec des choix complètement différents.

Un très beau livre pour lequel je me suis attachée à la famille Marcenat et à tous ses jeunes qui ont dû faire des choix aussitôt sortis de l'enfance.

Ces hommes qui ont laissé leurs petites amies au tout début d'une relation sans savoir si ils reviendraient au village.

J'ai quand même été frustrée par le manque d'action dans les lieux où les jeunes se sont retranchés, la misère, la difficulté pour trouver de la nourriture, les échanges avec l'extérieur. Ceci n'engage que moi.

Je vous recommande cette belle aventure près de Billom pour laquelle l'auteur s'est servi de faits réels qu'il a romancé, « la vérité historique n'est pas strictement respectée ».

« François resta abasourdi. Son esprit se refusa à comprendre ce que le chef venait de lui répondre. Il avait bien entendu dire, au détour d'une conversation, que les juifs étaient « liquides », mais il ne l'avait pas cru. C'était tout simplement impensable. »

Julien et François, frères jumeaux, s'épanouissent dans la nature auvergnate entre taquineries et amour fraternel.
Lorsque la seconde Guerre Mondiale éclate, ils sont envoyés aux Chantiers de la jeunesse. le temps est long et le travail difficile, mais les deux frères continuent de veiller l'un sur l'autre.
À leur retour, l'instauration du STO, qui va à l'encontre de leur conviction patriotique, les entraîne sur des chemins opposés.

Ma 1ère lecture de cet auteur.
C'est d'une plume, sensible, fluide et instructive que l'auteur m'a entraîné dans un récit historique sur la Seconde guerre Mondiale. Celle qui a divisé en deux la France et les français !

À travers ses deux personnages, Julien et François, l'auteur aborde la complexité des jugements en temps de guerre, induite par les émotions et le convictions.
Les deux frères sont liés par leur gémellité. Cependant, ils sont différents physiquement et de part leur comportement.
Julien est calme et réfléchi. François est impulsif et ce tempérament va le mener, par jalousie et vengeance, sur une autre voie que celle de Julien.

Au fil des chapitres, le lecteur suit les chemins pris par chacun des frères. L'intrigue est rendue palpitante au cours des planques et des traques successives.
Quand Julien se conforte dans son choix, François doute de plus en plus.
Que va-t'il leurs arriver ?
Se retrouveront-t'ils après la guerre ?
Mes questions pendant ma lecture !

Ce roman aborde le lien fraternel, mais également le lien familial, car il ne faut pas oublier l'angoisse permanente de Madeleine, la mère et de Marie, la fiancée de Julien.

L'amour, l'engagement pour la Patrie, la guerre, la jalousie, la haine, la vengeance, l'antisémitisme et le courage sont les liants de ce roman captivant.

C'est avec des rebondissements remplis d'émotions que je suis arrivée au dénouement !


PS : Merci aux éditions De Borée pour cette proposition de lecture.

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Une fois de plus, Alain Léonard tape juste ! Spécialiste des romans historiques avec ancrage dans un territoire précis, il pose cette fois sa machine à écrire à Billom dans le Puy de Dôme et nous narre l'histoire de ces deux jumeaux, dont l'avenir aurait pu être simple et tout tracé, mais que la guerre va éloigner et déchirer.

François et Julien n'ont pas d'opinions bien arrêtées au moment où le conflit éclate. Trop jeunes, trop provinciaux, trop centrés encore sur leur propre personne. Petit à petit, la guere va s'immiscer jusque dans les moindres recoins de la petite ville tranquille et tout va changer.

Après une présentation de leur enfance riante et du premier traumatisme (la mort du père), l'auteur dépeint les premiers temps du conflit et ses répercussions sur la population. À mesure que la guerre dure et que les nazis se livrent à de plus en plus d'exactions, les deux frères vont se trouver écatelés entre ce que chacun pense être son devoir et leur amour fraternel. L'un entre dans la milice et l'autre rejoint le maquis, laissant une mère doublement effondrée derrière eux. Car, à l'inquiétude légitime qu'elle ressent pour ses fils s'ajoute la douleur de les voir séparés par leurs idéologies respectives.

Une bien belle histoire de famille !

Mais le roman ne se résume pas à cela. Alain Léonard ajoute une vision très juste et très documentée des ressentis populaires en province, de l'incompréhension face aux rafles, aux déportations, à la haine gratuite qui vise n'importe qui. Comme la plupart des gens, les citoyens de Billom ne demandent qu'une chose : vivre en paix. Hélas, L Histoire ne laisse jamais bien longtemps de répit aux hommes...

Sans manichéisme, il nous entraîne dans cette période trouble et troublée, offrant même une certaine forme de compassion à des persnnes comme François, milicien pour de mauvaises raisons. Et il n'oublie pas de rappeller, dans un épilogue d'une tendresse poétique à faire pleurer, que même si on se trouve du côté des gagnants, une guerre n'en finit jamais de faire souffrir ceux qui l'ont vécue.

Pour ne rien gâcher, sous sa plume, que l'Auvergne est belle ! Laissez-vous entraîner, vous ne le regretterez pas.