Toi qui rêves
de confondre la lumière
pense à la chair miraculeuse
des roses
À l’éclair blanc
qui traverse la pierre
en plein midi
Pense à l’enfance des corps
dans la joie de l’air
À tout ce qui brûle d’éclore
dans l’espace entrouvert
Un feu s’allume
au bord de ta maison
Invente un seuil
à sa mesure.
Cette fleur de l’air
devant la vitre
a le parfum d’un autre lieu
Forte et fragile
sous le soleil trop lourd
Tu cherches à retenir d’elle
tout ce qui t’échappe
Sa chair colore tes mots
d’un bref incendie
Corolle de nuit
mangeuse d’ombre
lorsque tu fermes les yeux
Seule image
d’un jour trop vaste.