AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,24

sur 31 notes
5
3 avis
4
3 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
VH (Victoria) LESLIE ... Je vais garder à l'oeil cet auteur, car son premier court roman m'a bien accroché. Deux époques cohabitent : le siècle victorien et le siècle actuel et deux femmes sur le même site : WAKEWATER le long de la Tamise.
De l'établissement thermal, dirigé par deux médecins, qui avait pour vocation d'apaiser et de calmer toute femmes déviante (soit non conforme aux standards victoriens et ils étaient nombreux), il ne reste que des vestiges et des fantômes, remplacé par lune résidence chic et charme. Kirsten s'y installe après une rupture, mais peu à peu, insidieusement, le monde de l'eau refait surface, débordant les structures de l'immeuble et du temps, pour venir réclamer son dû.
WAKEWATER est un lieu hanté où viennent se nourrir les femmes de l'eau, celles qui se sont noyées dans la Tamise, par désespoir dans une époque où une femme n'avait pas d'existence en propre, où elle était la propriété de son mari ou celle de la société. Les hommes y incarnent un pouvoir destructeur. le féminisme naîtra en Angleterre sur les cendres de cette société conservatrice et étroite et avec quelle force et quel courage, celles qui étaient des suffragettes se sont battues et se battent encore pour que les femmes ne soient pas des citoyens de seconde zone ... Personnellement, j'ai pensé aux romans gothiques en lisant ce texte, à JC OATES, aux soeurs BRONTE. Un seul reproche : trop court ...
Commenter  J’apprécie          10
Une histoire sur un rythme lancinant mais tellement intense qu'il est bien difficile d'en sortir..

Londres, de nos jours.
« le plafond sera étanche quand vous vous installerez ».
C'est sur ces mots rassurants que Kirsten n'a pas hésité à emménager dans un superbe appartement rénové du complexe Wakewater.

Londres, 1871.
« Bienvenue à Wakewater House »
C'est ainsi que le Dr Porter accueille Evelyn à Wakewater House. Sous la contrainte de son père elle y est venue se faire « soigner »à Wakewater, où l'eau est omniprésente….
C'est encore une sublime lecture... En ce moment force est de constater que varier les genres de récits me réussit plutôt bien et j'en ressens un grand besoin. Faire une pause dans mes lectures m'est impossible, mais parfois je me retrouve devant la difficulté de trouver ce qui me correspond à l'instant T.
Les Filles déchues de Wakewater est un superbe conte gothique se déroulant en partie à l'époque victorienne, qu'il m'a été difficile de lâcher, faisant la part belle à la légende de Mélusine mais pas seulement...
Sous une atmosphère surnaturelle l'histoire aborde de profondes questions. La condition féminine,la liberté dans les dernières années du 19 ème siècle, ce qui résonne encore aujourd'hui. La non-stimulation intellectuelle est entretenue à Wakewater, le Dr Porter ne croit qu'en l'hydrothérapie car "ce lieu tire son nom de notre intime conviction que seule l'eau peut réveiller le corps et l'esprit".
Malgré sa noirceur, le seul mot qui me vient à l'esprit après cette lecture est magnifique.
Magnifique par les propos, magnifique par ces femmes.
C'est une sensation étrange que de suivre Kirsten et Evelyn, ainsi que l'eau qui demeure un personnage à part entière et qui se manifeste par de sombres évènements et ne cessera de les tourmenter.
Une histoire sur un rythme lancinant mais tellement intense qu'il est bien difficile d'en sortir..

Une fois plongé dans les entrailles de Watewaker qui sait si vous en réchapperez..

Lien : https://www.facebook.com/enc..
Commenter  J’apprécie          10
Bien des choses m'ont attirée vers ce roman.

Le fait qu'une partie de l'histoire se passe à l'époque victorienne, le fait que le roman alterne entre deux époques pour un même lieu (car les thématiques sont souvent intéressantes, j'aime qu'on me parle du passage du temps sur les bâtiments) et bien sûr, l'aura de mystère qui plainait sur l'ensemble. J'avoue que le fait que le roman fasse moins de 200 pages était aussi un point positif (car les romans courts ont l'avantage d'être lus rapidement) mais aussi un défaut potentiel car si le livre était aussi bien qu'il semblait l'être, n'était-il pas dommage qu'il soit si court ?

En réalité, non. Les Filles déchues de Wakewater est excellent, c'est un roman original et troublant mais sa longueur est idéale. Il est assez long pour nous raconter l'histoire de ces deux femmes et assez court pour être intense et marquant. Plus aurait été trop.
Il est difficile de parler d'un roman qui mélange de nombreux thèmes, qui est à la fois réaliste et étrange.

Il est réaliste quand il parle de la condition des femmes de l'époque victorienne car l'établissement thermal accueille des femmes jugées dysfonctionnelles et ayant besoin d'un traitement (celle qui a perdu son bébé, celle qui ne trouve pas de mari car elle n'est pas intéressée par les hommes, celle qui se remet d'une hystérectomie…).

Féministe aussi, car il évoque bien évidemment la bêtise des hommes qui ne voient les problèmes que via le prisme de leur toute puissance masculine. L'engagement d'Evelyn est mis en avant et permet d'évoquer cette inégalité, ces injustices et la pression d'une société qui obligeait bien des femmes perdues, ces fameuses femmes déchues, à préférer le suicide par noyade à une vie de honte et de pauvreté.

Les thèmes de la mort et du suicide sont très présents dans l'oeuvre mais ne sont pas mis en avant de manière morbide car ils sont intimement mêlés à la symbolique de l'eau. L'eau qui soigne les femmes de l'établissement. L'eau vers laquelle les suicidées sont allées comme pour se purifier. L'eau chargée de toute cette souffrance féminine et vers laquelle Kirsten ne peut se retenir d'aller… Et afin de nous plonger dans une ambiance particulière, l'auteur fait appel avec subtilité à la « mythologie de l'eau », aux légendes, avec l'évocation des créatures de l'eau, toutes ces sirènes, Mélusine, …

On trouve beaucoup d'étrange et un peu d'angoisse dans un roman qui ressemble à un huis-clos. Car il y ces phénomènes étranges, ces fuites dans l'immeuble, cette main qui se tend de sous la surface de l'eau, il y a cette femme aux longs cheveux noirs, qui flâne le long de la berge et qui semble attendre qu'on vienne à elle… A moins qu'elle ne vienne finalement chercher Kirsten ? Et Evelyn ? Y résistera-t-elle ?
En bref,

A mesure que le temps passe et que les pages se tournent, l'eau devient de plus en plus présente, de plus en plus menaçante et la pression s'intensifie : le roman de Leslie V.H. ne ressemble à nulle autre et est aussi court que riche en thématiques diverses. J'ai beaucoup aimé son ambiance, ses personnages, la recherche qu'il y a derrière l'histoire, la symbolique de l'eau… Plus j'y réfléchis et plus je réalise que c'est une petite prouesse d'avoir évoqué autant de choses en si peu de pages !

Vous l'avez compris : c'était une très belle découverte !
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (47) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2874 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}