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J'ai choisi au hasard ce livre sur les etagere de mon CDI pour m'occuper pendant ma pause de midi. Je l'ai dévoré en seulement quelques temps. Une histoire mêlant fiction et faits historiques qui nous émeut, scandalise, captive...
Un roman à mettre entre toutes les mains, particulièrement celles des adolescents.
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Trouvé dans une boite à livres et lu en une heure, au bord du lac d'Annecy. Je ne m'attendais pas à plonger dans ce récit atypique, script théâtral minimaliste où chaque personnage décrit crûment l'action et la blessure vécue. Ce procédé astucieux nous plonge directement dans l'horreur quotidienne de l'esclavage, les injustices, les trahisons, les ventes dissimulées, la déshumanisation... En donnant aussi la parole aux blancs, Julius Lester scrute aux tréfonds de l'hypocrisie et de la lâcheté. Il est également très impressionnant d'avoir mêlé le récit fictionnel avec d'authentiques extraits de registres de vente. Une grande et douloureuse lecture.
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'ai pris ce petit livre sur les étagères du CDI parce que la couverture est juste sublime je trouve !

Première surprise en ouvrant ce livre : il s'agit d'une pièce de théâtre ! Ca commence donc par une liste de 3 pages qui répertorient les personnages et leur fonction, autant dire que j'était complètement perdue et que je me suis dit que cette lecture allait être compliquée ! Et puis je me suis lancée dans la lecture sans plus m'occuper des personnages, et comme pour un roman, on comprend très vite qui est qui !

D'ailleurs cette pièce de théâtre se lit tout à fait comme un roman (au début je me suis dit qu'il allait falloir changer son emplacement au CDI, de roman à théâtre, mais finalement je pense que je vais le laisser dans les romans).

Le début du roman est vraiment très dur. le maître de la plantation a très mal géré son héritage et tous ses esclaves, il est ruiné et doit vendre ses centaines d'esclaves lors d'une vente aux enchères qui attirent des esclavagistes de toutes les régions. La mère d'Emma travaille à la cuisine du maître, alors qu'elle-même s'occupe de ses filles, un peu plus jeunes qu'elle. le maître a promis qu'il garderait toute la famille à son service. Mais face à l'appât du gain, il décide sur un coup de tête de vendre Emma, qui n'a même pas l'occasion de dire au revoir à sa famille et aux jeunes filles qu'elle garde et auxquelles elle est attachée. J'ai trouvé cette première partie vraiment très difficile ! Emma est amenée dans une nouvelle plantation dans laquelle elle doit travailler à la cuisine, elle y est avec Joe, un autre esclave qui était dans la même plantation qu'elle avant. Tous les deux décident de se marier, puis de s'évader.

Il y a des interludes qui présentent certains personnages dans le futur et racontent comment ils ont vécus certains passages de l'histoire. Ca apporte un aspect réel, qui casse la fiction et nous rappelle sans cesse que cela a réellement existé malgré les atrocités que l'on peut lire.

Ce qui est également intéressant ici, c'est le discours de certains Blancs auxquels on donne la parole, et notamme Sarah, la jeune fille dont s'occupait Emma. Celle-ci en veut énormément à son père et partage un discours anti-esclavagiste.

C'est un petit roman vite lu mais très intéressant sur le sujet de l'esclavage.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Il est des lectures où l'on se dit qu'on aurait mieux fait d'aller lire « Tchoupi », c'est moins bien mais au moins, ça ne fait pas mal au bide.

Georgie. Un propriétaire du Sud n'a pas su gérer en bon père de famille l'exploitation léguée par son père et pour éponger ses dettes de jeux, il vend des centaines d'esclaves.

Oui, des centaines. Plus de 400 esclaves qui, d'après les moeurs en vigueur à cette époque (1859) étaient tout de même bien traités.

Ils n'étaient pas libres de leur vie, de leurs gestes, ils étaient esclaves, mais le gentil maître ne fouettait pas. Par contre, il n'a pas de parole, pas de couilles, juste des dettes de jeu car c'est le pigeon de classe royale.

Ce roman choral donne la parole à des esclaves, mais aussi aux maîtres Blancs, que ce soit cet enfoiré de Pierce Butler, ses filles Frances et Sarah, un esclavagiste, une acheteuse d'esclaves ou d'autres esclaves, chacun apportant sa pierre à l'édifice et son point de vue.

J'ai eu un peu de mal au départ car le récit est présenté à la manière d'une pièce de théâtre et les points de vue changent souvent, ce qui est un peu déstabilisant, mais pas de panique, le récit est tellement prenant que je suis passé au-dessus de tout ça.

Le roman est court, très court, cela ne laisse pas beaucoup de possibilité à l'auteur de développer son histoire, de nous montrer la genèse, mais en en 150 pages, il réussi tout de même à vous mettre le coeur en vrac et à vous donner envie de lire les Petzi de votre enfance afin de se remettre de la lecture.

L'auteur évite l'écueil facile du pathos, il maintient la barre et ne s'y aventure pas. Nous aurons droit à quelques scènes tristes, déchirantes, qui brisent le coeur, mais il ne s'appesantit jamais dessus, préférant les les courtes explications aux longs discours.

L'enfer étant pavé de bonnes intentions, une bonne action ne restant jamais longtemps impunie, les choix de certains pourraient avoir des conséquences dramatiques pour les autres et il faut ensuite vivre avec, ce qui n'est pas toujours facile. Un passage l'illustrera bien et j'ai fermé les yeux et serré les lèvres très fort car la facture était aussi salée que les larmes de certains.

Un court roman fort sur l'esclavage, malgré le fait qu'il n'a que 150 pages, même si j'aurais aimé en avoir plus afin de passer plus de temps avec une partie des personnages. Une lecture à faire, même si ce n'est jamais drôle de plonger dans les pages sombres de l'Histoire. Mais moi, je n'ai fait que lire et ressentir, eux, ils l'ont vécu.

Partant d'un fait réel (la vente de centaines d'esclaves) et mêlant habillement les personnages réels (Pierce Butler, Fanny Kemble son ex-épouse) et les fictifs, l'auteur nous prouve qu'en peu de pages, avec quelques mots, on peut produire un récit qui marque au fer rouge son lecteur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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les 2 et 3 mars 1859, eut lieu la plus grande vente aux enchères des esclaves. Plus de 400 esclaves de la propriété de Pièrce Butler sont vendus pour rembourser ses dettes de jeu.
Julius Lester s'est inspiré de ce fait pour écrire "les larmes noires". On retrouvera le parcours de Emma vendue à l'âge de 13 ans ainsi celui des quelques autres esclaves vendus pendant ces deux jours.
Une histoire remplie d'émotions, de cruauté mais tellement vraie.
Un coup de coeur pour ce livre.
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« Puisse la mort m'offrir la paix que ne m'a jamais donnée la vie. » Pour donner une voix au murmure du proscrit, à sa peine, son tourment, où l'esclavage au coeur de l'Amérique sudiste était tout aussi banal que d'aller danser, tout aussi anodin pour tous ces bonzes que d'aller couler un bronze, s'assurant à la fois de réduire à néant ces êtres déportés, déracinés, déchirés, là même où liberté n'était que mépris, l'utopie. De la même trempe que « le garçon en pyjama rayé » de John Boyne, « Les larmes noires » de Julius Lester l'est tout autant, ma foi, déroutant.
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Depuis le décès de Toni Morrison, je fréquente les littératures faisant allusion à l'esclavage et à la condition des minorités. Les migrations ont alimenté les peurs et la discrimination alors que c'est une chance pour les sociétés modernes.
Julius Lester opte pour un épisode de mars 1859. En Géorgie a lieu la plus grande vente aux enchères de l'histoire américaine. L'auteur raconte les aventures d'Emma, une jeune noire séparée de ses parents et son apprentissage de la liberté. Tout cela dans un style romancé.
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Ce livre a été un véritable coup de coeur pour moi. Quand il s'agit d'un sujet sensible comme l'esclavagisme, je ne résiste jamais. Et ce que j'ai grandement apprécié dans ce cours roman, c'est l'accessibilité pour la jeunesse. C'est un livre qui explique avec des mots simples dans une sorte de mise en scène (un peu comme au théâtre) des faits importants que tout individu se doit de savoir.

On croise dans cette histoire, un sacré nombre de personnages mais qui auront tous un rôle important à jouer dans la vie de la petit Emma, une jeune esclave noire employée dans l'une des familles blanches qui a la réputation d'avoir du respect pour leurs employés.

Un jour, Maître Butler n'a d'autre choix que de vendre une grande partie de ses employés pour éponger des dettes de jeu. Évidemment, cela mets tout le monde mal à l'aise. Se déroule alors en 1859 la plus grande vente d'esclaves jamais réalisée. Autrement dit, du jamais vu. Mais ce jour là, Maître Butler va commettre la plus terrible des actions en vendant Emma. Celle qui d'une part n'était pas préparée à la vente et d'autre part qui sera séparée à jamais de ses parents pour une question d'argent.

L'histoire même de l'esclavage n'est certes pas développée, elle n'est ici racontée que dans ses grandes lignes, elle n'en reste pas moins triste et absolument difficile à lire. Mais ce qui est important de noter, c'est la parole donner aux protagonistes de l'histoire plusieurs années après les faits. En tout cas, il est juste impossible de ne pas s'attacher à cette petite fille que le sort n'aura pas épargné. Même si la fin de l'histoire lui laissera un certain goût de liberté…
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Un livre bouleversant, tiré d'une histoire vraie et présenté un peu à la manière d'une pièce de théâtre. le roman est court, on le dévore en un jour. C'est l'histoire d'Emma, une petite esclave qui est un jour vendue par son maître et séparée de ses parents. Ce livre retrace son combat pour la liberté. Je le recommande vivement à tous ceux qui sont intéressé par cette période sombre de l'Histoire.
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1859. Pierce Butler, propriétaire d'une vaste plantation de coton en Géorgie, dans le sud des États-Unis, a décidé de se séparer de ses esclaves, pour rembourser les dettes qu'il a accumulées au jeu. Plus de quatre cents hommes, femmes et enfants noirs se retrouvent ainsi parqués dans des boxes à chevaux, en attendant d'être vendus aux enchères, par lots numérotés. Emma, jeune esclave de treize ans, assiste en témoin à ces jours tragiques, ces jours durant lesquels la pluie ne cessera de tomber, "dure comme le chagrin". Autrefois, le père d'Emma, Will, a sauvé le Maître de la noyade. Et Sarah, la fille du Maître, est très attachée à Emma, qui est donc convaincue qu'on la gardera, et qu'elle pourra rester à la plantation avec ses parents. Mais, lorsqu'on est esclave, peut-on jamais être vraiment sûr de son destin ?

L'avis d'Aurélie, 16 ans : Entre théâtre et roman, ce livre humaniste est sûrement l'un des plus touchants que j'ai lu.

L'avis de la rédaction : En s'inspirant d'un fait attesté (la vente aux enchères de plusieurs centaines d'esclaves, qui eut lieu en Géorgie les 2 et 3 mars 1859), Julius Lester mélange histoire et fiction, personnages ayant vraiment existé (Pierce Butler et ses filles) et personnages imaginaires, créés à partir de divers témoignages et documents de l'époque. Ce livre atypique entremêle monologues et scènes de théâtre. L'émotion est présente de la première à la dernière ligne, et cela tient autant à l'histoire racontée qu'à l'écriture très sobre et factuelle : de sous-entendus tragiques en non-dits bouleversants, elle se cache entre chaque mot, chaque geste, chaque silence.
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