J'ai retrouvé avec bonheur la plume de
Justine Lévy, très touchante, très fluide, très imagée, très tout, en fait.
On la découvre quelques années plus tard, avec Pablo, alors qu'elle a deux enfants. Evidemment, elle décide d'être heureuse pour ne pas les contaminer comme elle l'est, par cette tristesse poisseuse en héritage d'une maman éternelle adulescente et en grande souffrance, en proie aux addictions, qui était souvent absente, et pourtant qui restait une maman. Une maman à laquelle Louise s'est attachée, et qui continue de la hanter lorsqu'à son tour, elle porte ce doux titre de mère.
J'ai beaucoup aimé la franchise de ses réflexions pour les éprouver moi-même: qu'est-ce que je ferai, quand mes enfants m'enverront valser, à l'adolescence, quand ils seront totalement indépendant et créeront leur vie, alors que la mienne ne tourne qu'autour d'eux?
Son papa reste son pilier, celui que Louise appelle à toute heure du jour et de la nuit, et qui aide, quoi qu'elle ait fait comme bêtise.
On découvre le défilé des belles-mères, méchantes, pernicieuses, jalouses.
Le livre est touchant, j'ai beaucoup aimé la fin et la touche d'espoir qu'il comporte également. Les réflexions sont justes, la façon d'écrire me séduit totalement. En fait, cette Louise pourrait être mon amie, j'en suis certaine...