Retour dans l'adolescence et les histoires de coeur qui vont avec.
Les «
mock boys » du lycée, c'est Raoul et Baptiste. Ils sont en seconde, ils sont super potes, ils aiment la danse et leur amitié compte plus que tout pour eux. Pas question qu'une fille vienne semer la zizanie, alors ils se lancent
le défi (permettez-moi de rajouter de le qualifier de « stupide ») de sortir avec le plus de filles possible mais sans jamais s'attacher. Sauf que l'arrivée de Sandy va changer la donne…
Présenté ainsi, le livre me fait prendre en aversion Raoul et Baptiste d'entrée de jeu. Alors pourquoi j'ai voulu le lire ? Parce que j'espérais bien que Sandy serait ce grain de sable qui se glisserait dans les rouages de cette amitié.
Et qu'en est-il au terme de cette lecture ? J'ai été un peu surprise par la tournure des évènements et par l'évolution des personnages.
J'aurais dû détester Raoul, cet être complètement désinvolte, qui aime la provoc et qui se moque de tout et de tout le monde, et même de lui-même. Dans sa relation avec Baptiste, c'est lui le dominant. Il dit, Baptiste fait. Mais voilà, tout au long du livre, on découvre sa « face cachée », son côté sensible, ses failles, ce qu'il ne veut surtout pas montrer. Il sera pris à son propre jeu.
J'aurais dû m'attacher à Baptiste, le dominé, le suiveur. C'est un sentimental, mais il le cache pour garder son amitié avec Raoul. Il vit dans un contexte familial compliqué. Oui mais voilà, même si j'ai éprouvé de la sympathie pour lui, j'avais surtout envie de le bousculer, de lui donner des baffes et de lui dire « eh oh ! Réveille-toi et vis ta vie ! ».
Et que dire de Sandy ? Sandy, elle met de la distance, tant avec les garçons qu'avec son lecteur. C'est la fille un peu sauvage, et pour cause : ses parents avaient 19 ans quand ils l'ont eue, sa mère l'a « abandonnée », elle vit avec son père que l'on peut qualifier d'homme volage, ce qu'elle ne cautionne pas. Alors elle s'interdit de tomber amoureuse. Sauf que Baptiste, avec ses manières qu'elle prend pour sincères, va débarquer dans sa vie. J'ai senti la fragilité de Sandy et j'ai eu peur que Baptiste, avec son pari stupide, lui fasse du mal, car alors elle se serait repliée encore plus sur elle-même.
J'ai aimé suivre l'évolution des sentiments de ces trois personnages pendant les trois premiers mois de l'année scolaire, et voir comment Raoul et Baptiste allaient (enfin !) commencer à grandir. Et alors la fin, que je pensais cousue de fil blanc, eh bien j'en ai été surprise. Mon coeur de romantique espérait une autre fin, mais qui n'aurait pas été plaisante pour l'un des personnages ; l'auteure a préféré une fin plus « juste », et c'est tant mieux.
J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman jeunesse, les pages se tournent facilement, il devrait plaire aux ados.