Musée du Louvre, tome 3 : Aux heures impaires

Aux heures impaires d'Eric LIBERGE est un album atypique d'une qualité remarquable.

Bastien est sourd, sa personnalité associale et son handicap font de lui un jeune homme isolé et ingérable au dire de son entourage. Alors qu'il se rend à un rendez-vous au Louvre pour faire un stage il fera la connaissance de Fu Zhi Ha. Ce vieil homme est gardien de nuit, il parle le langage des signes et propose à Bastien de le prendre en stage avec lui la nuit.

Bastien se rendra plusieurs nuits par semaine au Louvre pour recevoir le savoir faire de son maître de stage qui a la lourde tache de veiller et de gérer les oeuvres d'art aux heures impaires de la nuit...

La force de cette BD réside dans les personnages principaux de cette histoire. Ils sont charismatiques et je me suis très rapidement attachée à eux : Bastien est émouvant dans sa colère, Fu Zhi Ha est déconcertant dans sa folie. Deux protagonistes liés par une passion commune : l'art et ses mystères.

Le thème du handicap y est abordé sans lourdeur, il s'agit plus ici de l'amour de l'art et des interactions entre les êtres entre eux. Des thèmes portés par un dessin magnifique.

Les gestes du langage des signes sont dessinés avec tant de talent que chaque case prend vie. Les tonalités à l'effet "usé" donnent une certaine mélancolie à la BD qui lui sied à merveille.
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Bastien est malentendant. Il va se retrouver de manière inattendue gardien de nuit au prestigieux musée du Louvre. Mais un gardien un peu spécial qui s'occupe uniquement de l'âme des oeuvres.
Vous doutiez que ces chefs d'oeuvre soient en « vie » ?
Magnifique bande dessinée, autant dans l'illustration que dans l'histoire.

Ode fantastique au Louvre

Bastien, un jeune sourd vient au musée du Louvre pour un stage. Suite à un malentendu, il rencontre un gardien de nuit un peu étrange. Enrôlé par celui-ci, Bastien explore alors la part d'ombre du musée tout autant que la sienne. Grâce à la dimension fantastique de l'histoire et au partie pris onirique du dessin, E. Liberge nous offre une vision forte et décalée des oeuvres artistiques du musée et des émotions qu'elles peuvent déclencher. C'est l'occasion de découvrir et d'expliquer les actions menées par le musée du Louvre en direction des sourds et malentendants.
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Après de Crécy avec "Période Glaciaire" et Mathieu avec "Les Sous-Sols du révolu", c'est au tour d'Eric Liberge de signer un one-shot au sein de cette collection «Musée du Louvre» des éditions Futuropolis.

Au niveau du cahier des charges, "Aux heures impaires" répond certainement à l'attente. L'auteur parvient à donner vie au prestigieux Musée du Louvre. Graphiquement, cet album permet une réelle immersion dans le musée : les lieux sont très reconnaissables et les oeuvres qui prennent vie durant les heures impaires sont restituées avec minutie, le tout dans une ambiance, certes étrange, mais qui colle parfaitement au côté fantastique du récit.

Au niveau du scénario, l'idée de base de l'auteur est d'ailleurs très intéressante. Mais, au-delà de cette idée de donner vie aux oeuvres pendant certaines heures nocturnes, l'auteur va également aborder le monde des malentendants en mettant en scène un personnage principal sourd. de plus, ce récit va également questionner le lecteur concernant la perception de l'art en général. Bref, au niveau de la mise en valeur du Louvre et de l'art en général, ce one-shot est une belle réussite.

Pourtant, au final, je n'ai été que moyennement emballé par cette lecture. Les émotions que tente de transmettre l'auteur ne passent pas, on ne s'attache pas aux personnages, le côté mélodramatique exagéré que prend la vie affective et professionnelle du jeune gardien est souvent énervant et, au fil des pages et des aventures nocturnes répétitives de Bastien, j'ai fini par m'ennuyer ... dommage !

Bon, décidément, quand on ouvre une bande dessinée des éditions Futuropolis, on tombe une fois sur deux sur un partenariat avec le Louvre !

Éric Liberge est tombé sur la carte "les gardiens". Il en a joué d'une manière originale, mais difficile quand même de se défaire de cet arrière-plan pédagogique présent dans tous les albums destinés à la boutique du musée. La tendresse qu'il éprouve pour son personnage principal transpire à travers les pages. On finit par s'attacher à ce Bastien dont la compagnie n'est pas toujours simple. On parcoure les le méandre des pages en sa compagnie jusqu'au final sympathique et amusant.

J'ai eu du mal avec le graphisme - les tonalités, la raideur des mouvements, l'empilement des cases - mais l'ensemble dégage le charme incontestable des albums faits avec amour.

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