Wormworld Saga, tome 1 : Le voyage commence

C'est très difficile de noter une BD pareille parce que les dessins sont splendides avec une griffe unique, mais je suis nettement moins enthousiasmée par l'histoire pour le moment.
Le format bulle limite la narration c'est certain, mais j'ai eu l'étrange impression de lire une fan fiction illustrée. L'histoire suit un schéma narratif classique et un peu candide où tout se passe avec très grande facilité et avance sans qu'on ait vraiment le temps de s'attarder sur tous les éventuels rejets culturels (et situationnels) auquel le héros pourrait (devrait ?) être confronté.
C'est une histoire classique type Avatar (non pas la version Pocahontas bleue) The Last Airbender : héros découvre qu'il doit se battre contre le méchant qui maitrise le feu, héros est jeune et a peur mais suit le mouvement poussé par une jeune aborigène, héros possède des capacités uniques... Ça sans tous les doutes, les blocages, la difficulté a découvrir et accepter les choses nouvelles, l'intéressement aux autres personnages (qui ne servent pour le moment qu'à donner des informations) etc.
Je note néanmoins que le background du jeune Jonas est encore assez intéressant et original (quoique très "pratique" pour créer de la substance dans l'histoire).
En somme, je dirais que ça vaut le coup d'oeil au moins pour les dessins. Et si le premier tome est un très bel emballage pour un contenu assez creux, il laisse entrevoir l'espoir du développement d'un récit assez riche.
Note : j'ai lu la version numérique.

C'est le dernier jour de l'année scolaire et le début des vacances d'été pour Jonas. Nous sommes en 1977. À la rentrée prochaine, il ira au collège. Mais Jonas n'est pas un fervent écolier, si bien que son père ne lui a pas encore dit dans quel établissement il se rendrait... probablement en pension... Débordant d'imagination, il peine à se concentrer sur son travail. Son père compte donc qu'il mette à profit son temps libre pour réviser intensément. Jonas ne voit évidemment pas les choses de la même manière.
Surtout qu'il va passer l'été avec son père chez sa grand-mère à la campagne. Là-bas, Jonas a ses ses habitudes : par une trappe secrète il accède de sa chambre au grenier où il a fait son repaire et lorsqu'il n'y est pas, il part à l'aventure dans la forêt avec Lotti le chien de sa grand-mère vêtu de son pull rouge fétiche, son sac à dos d'explorateur, ses gants d'escalades et son épée en bois.
Mais cet été-là sera différent...
Un jour, alors qu'il dessine tranquillement allongé sur le sol, le monstre qu'il est en train d'esquisser prend vie et s'envole. En voulant l'attraper, Jonas déambule dans les combles jusqu'à un tableau rempli de lumière, une lumière aveuglante et terriblement attirante. le monstre de papier entre à l'intérieur.
Courageux, curieux et ravie de quitter ce monde où les devoirs et les notes sont légions, Jonas s'engouffre à son tour dans le tableau. Il pénètre alors dans une forêt dense et incandescente. Une étrange et menaçante créature tente de l'approcher, heureusement il est sauvé in extremis par une jeune femme. Raya, puisque tel est son nom a pour mission de conduire Jonas vers son maître, qui est manifestement au courant de sa venue...
L'auteur, Daniel Lieske, est un artiste numérique. Généralement, je ne suis pas fan de ce genre d'illustrations mais je dois avouer qu'il y a dans cette bande-dessinée un joli travail sur la lumière et les contrastes. L'alternance de taille des vignettes, la différenciation de couleurs des bulles et le fond noir rendent la lecture plaisante. L'histoire (ce n'est que le premier tome) est convenue mais on imagine que la suite réserve quelques surprises.
C'est sur internet que l'auteur a commencé cette saga et devant un lectorat grandissant décide de la publier en version papier. (son site : www.wormworldsaga.fr)
À la fin de ce premier tome, on découvre la genèse de Wormworld et de ses personnages.
Une bande-dessinée qui devrait plaire aux enfants passionnés par la fantasy, à partir de dix ans.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..

Jonas, un jeune garçon timide, introverti et solitaire passe ses vacances à la campagne chez sa grand-mère. le jeune héros a besoin d'un quête initiatique pour grandir, affronter le collège qui l'attend à la rentrée et son père pas méchant mais bien trop oppressant pour un rêveur. C'est chose faite dès lors qu'il découvre un tableau dans le grenier qui n'est autre qu'un passage vers un autre monde. L'aventure peut commencer. Il est l'élu qui doit sauver Wormworld.

Dans un dossier à la fin du livre, l'auteur nous explique que tout a commencé avec un concours de dessin. Un thème : "le voyage commence", un dessin : "un garçon dans un grenier devant un tableau magique".
Gagner un concours de dessin n'assure pas d'écrire une saga captivante. L'auteur est indéniablement un grand illustrateur. Les couleurs, la lumière, les traits sont réussis, mais l'histoire n'est pas à la hauteur.

On sent bien qu'il maîtrise le genre, qu'il a lu ses classiques de fantasy, mais cela ne suffit pas. Mettre bout à bout des stéréotypes n'a pas grand intérêt.

Le texte est également bancal, désuet et parfois lourd. Un problème de traduction ? Probablement. La version papier de Dupuis est meilleure que la version numérique en ligne, mais elle reste à mi-chemin entre le lecteur adulte et jeunesse. Il faut choisir.

Dommage ! Daniel Lieske est un bon illustrateur. Il doit trouver un auteur qui saura sublimer ses dessins.
Si vous êtes curieux, lisez les aventures de Jonas en ligne gratuitement, très bien mises en valeur par le support numérique.

Merci à Babelio et aux éditions Dupuis pour ce cadeau !

Il s'agit d'un très joli livre, une bande dessinée au format atypique, et plutôt épaisse au premier abord, qui se lit d'une traite. Les dessins sont fluides, évoquent un univers plus onirique que réel, chatoyant de couleurs.
Il s'agit réellement d'un livre destiné aux plus jeunes, vers 10 ans, mais pas aux ados qui risquent de sentir un goût de déjà-vu dans l'intrigue. Par exemple, une petite odeur de Narnia...
J'ai d'abord lu cette bande dessinée au format numérique, sur un menu déroulant type papyrus. Et je dois avouer que c'est très agréable !
Les bonus sur la conception des personnages et la construction du récit m'ont également plu.

Bravo à l'auteur pour ce travail !

Avant de devenir une bande dessinée papier, Daniel Lieske a fait connaître son univers numérique sur le web. Cet artiste allemand a retrouvé ces amours de la bande dessinée grâce à tous ce que le jeu vidéo et l'illustration lui ont enseigné. le succès est au rendez-vous puisqu'il est suivi par plus d'un million de lecteurs dans le monde. Alors c'était bien normal que cet univers virtuel puisse passer en papier et ainsi touché encore plus de lecteur à travers la planète.

Dupuis a choisi de mettre dans ce premier tome, les trois premiers chapitres de l'aventure avec en bonus des pages « fan arts » et de « making-off » qui permettent de comprendre toute la démarche de l'auteur et dessinateur. J'ai l'impression ainsi de faire partie d'une aventure car Daniel Lieske décide de tout raconter avec passion et fougue. C'était déjà acquis pour ma part car pour lire ces derniers éléments, il faut lire l'histoire avant. Et j'avoue avoir dévoré ce tome introductif. On m'a présenté le personnage principal qui est un jeune garçon qui vient de terminer l'école primaire. Pour les grandes vacances, il va chez sa grand-mère où son pouvoir d'imagination va reprendre le dessus surtout grâce à la cachette dans sa chambre et sa passion pour le dessin.

Un jour un de ces dessins se transforment en quelque chose de réel. Ce pseudo papillon-monstre s'envole tout de rose brillant et éclatant et va vers un monde très coloré. Il va franchir ce portail magique et se trouver dans un monde féerique et dangereux à la fois. Une charmante jeune femme vient l'accueillir pour l'emmener à son maître. Mais qui est-elle ? Qui est son maître ? Pourquoi a-t-il été choisi ? Pour avoir des éléments de réponses, il faut lire la suite.

Alors cette bd s'adresse à un public jeunesse, déjà parce que le héros sort tout juste du CM2 et puis le style graphique. Toutefois, cela n'empêche pas les grands de tout âge à prendre plaisir à tourner les pages. Les dessins, les couleurs et la mise en page sont vraiment très beaux. J'aime vraiment cet univers graphique même réalisé sur ordinateur. Pour ce qui est de l'histoire, pour l'instant je n'en sais pas trop mais je suis assez intriguée pour lire la suite. Alors on va dire qu'il tient la route. En plus, on voit un personnage un peu étrange qui semble être LE méchant.

Un bon début de série qui donne envie de se plonger dans cette forêt étrange et hostile. Que va devoir affronter ce petit bonhomme ??? Affaire à suivre.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..

Le voyage commence est le premier tome de la saga BD Wormworld Saga de Daniel Lieske, publié par les Editions Dupuis. Cette BD aux dessins numérisés de 128 pages est en vente à 14,50€.
Cette BD souffre des défauts d'un premier tome : il ne s'y passe pas grand-chose car il faut lui laisser le temps d'installer l'histoire. Malgré tout, cette BD est captivante de par ses magnifiques dessins et l'univers prometteur. J'ai hâte de voir ce que donnera la suite !
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..

Cette bande-dessinée reprend des trames somme toute assez classiques des récits de fantasy et de mondes parallèles. Jonas ne se plait pas dans sa vie actuelle, pour lui vont s'ouvrir et se refermer les portes d'un nouveau monde.

Coté intrigue, ce premier tome est réellement frustrant puisque qu'il finit sur la découverte d'un nouveau monde et du voyage qui attend le héros. On voit une ou deux créatures et un guide apparaître mais on sent que l'auteur en a encore beaucoup plus sous le pied. J'aurais bien aimé en savoir un peu plus. L'univers reste très mystérieux mais c'est sans doute voulu.

Coté illustration, on sent le style numérique de Daniel Lieske, graphiste et dessinateur allemand, tant dans le trait que dans l'utilisation de la palette des couleurs. J'ai eu du mal à m'installer dans ce style mais au final j'ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture.

Le cahier final propose la genèse de cette oeuvre ainsi qu'un certain nombre de plans originaux. Cela permet de comprendre l'ensemble du tome et de mieux se rendre compte du travail de l'auteur avec une publication web avant celle papier.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas été séduite au premier abord par le style de cette bande-dessinée mais je me suis laissée gagner par le talent indéniable de Daniel Lieske.
Lien : http://boumabib.fr/2014/04/0..

Merci à Babelio et à l'auteur pour m'avoir offert ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique !

Wormworld Saga est à l'origine un webcomic disponible gratuitement sur le site de l'auteur, en allemand, anglais, espagnol et français. La version française est parfois un peu approximative, et la traduction officielle publiée chez Dupuis est, à mon sens, meilleure. Cinq chapitres et le début du sixième sont disponibles sur le site. Ce tome contient les trois premiers, et de nombreux bonus.

Le personnage principal, Jonas, est un petit garçon rêveur qui vient de finir l'école primaire, mais l'idée du collège, et des études en général, ne le rend pas enthousiaste. Heureusement, il va en vacances chez sa grand-mère, où il pourra profiter de la grande forêt aux alentours, et de son grenier secret...
Et de là, il va basculer dans un autre monde.

Les toutes premières pages présentent un Jonas adulte n'arrivant pas à savoir si cette aventure fut un pur fruit de son imagination. Mais la narration est résolument dans le merveilleux : pour moi, il est clair que ces aventures surnaturelles sont arrivées, je ne me suis même pas posé la question. Je me demande si plus tard, on verra Jonas adulte plus en détail, ou si cela ne sert que d'introduction.

Les couleurs, faites entièrement à l'ordinateur, sont superbes. Les dessins sont très riches aussi, et j'adore la nature, réelle comme imaginaire. C'est dommage que le seul point que j'aime un peu moins soit le character design de Jonas.

L'ambiance est vraiment charmante, que ce soit dans un vrai monde nostalgique (quoique parfois dur pour les rêveurs) ou dans un monde imaginaire un peu inquiétant.

Mais pour moi, ce tome présente quand même un inconvénient majeur : il manque d'originalité. le sujet principal est vu et revu. Aucun passage n'a attiré mon attention avec une idée que je n'avais jamais rencontrée.

Peut-être que l'univers aura de bonnes idées, peut-être que l'histoire sera bien construite, mais ces trois chapitres, qui mettent tant de temps à poser son personnage principal en douceur, ne permet pas d'en poser les indices ni même de définir un enjeu clair. Heureusement, le dossier final remédie un peu à cet inconvénient. L'auteur y parle un peu de son travail, ce qui permet en premier de le rendre sympathique, mais aussi de distiller quelques allusions à la suite de l'intrigue, qui éveillent l'intérêt.

L'histoire d'abord... Jonas est un petit garçon "à part", comme on pourrait le dire gentiment. Il rêve, il n'est pas en phase avec le monde ni avec ce que l'on attend de lui.

Quelques commentaires tendent à identifier le créateur de la BD avec Jonas. On serait dans le récit de vie... toute la mythologie, toutes la cosmogonie se crée à partir de cela.

Le reste est assez convenu... Une trappe dans le grenier et Jonas découvre un tableau qui constitue une porte vers un autre univers. Dans Narnia, c'est une armoire, chez Lewis Carroll, c'est un terrier de lapin, etc.

Et de l'autre côté du tableau, un univers étrange et coloré, tantôt hostile et tantôt amical, où Jonas semble attendu. Il est à la fois le bienvenu et redouté.

Bref, on est clairement dans les clichés du genre. Ce n'est pas déplaisant, mais ce n'est pas particulièrement attirant non plus.

Le tome vaut beaucoup par les 20 pages de descriptions, d'explications, de croquis... avec les mots de l'auteur, du créateur.

Car ce qui est assez bluffant pour moi, qui suis assez "old school", c'est que l'on a une BD numérique, réalisée à la palette graphique, du dessin assisté par ordinateur. Et c'est bluffant, je me répète, scotchant, tout à fait convaincant. Il y a une luminosité, une brillance dans le dessin et la mise en couleur qui est tout à fait séduisante. le format A5 avec une mise en page très aérée fait également des merveilles. Dommage que le scénario soit faiblard.

Jolie bande dessinée aux couleurs vives et aux formes douces, assez dynamique dans sa narration, vraiment très plaisante à lire.
L'histoire, elle, m'a moins emballée, mais peut-être ne suis-je pas le public ciblé. En effet, pour le moment elle est assez banale, bien qu'agréable. L'histoire évoque le rêve d'éviter l'obstacle de la vie réelle pour se plonger dans un autre monde. Les exemples ne manquent pas en littérature et donne toujours lieu à une petite point de nostalgie. Bon. Je suis rodée à cela mais j'aime toujours autant ces histoires.
Autant dire que j'ai apprécié cette lecture mais n'attend pas la suite avec impatience.

Non, le vrai problème, pour moi, vient des choix éditoriaux. Ma déception vient de là aussi, sans nul doute. Car pourquoi diffuser sur l'internet les quatre premiers chapitre de cette BD quand l'édition papier n'en comporte que trois ? Heureusement que je n'avais pas encore lu toute la bd sur le web ! Certes, l'édition papier propose un retour sur le travail de création de Wormworld, et cela est tout à fait intéressant pour les amateurs, mais ce choix ne me semble pas judicieux. Ou alors les éditions Dupuis ont un autre objectif ("vente" de la bd en ligne ? l'édition papier ne serait alors qu'un art book ?).

Dans tous les cas, merci à Babélio et Dupuis pour l'opération masse critique qui m'a permis de découvrir ce beau travail.