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Citations sur Il est des hommes qui se perdront toujours (92)

Et plus j'en profite, plus se renforce au fond de moi la conviction que les riches n'ont aucun mérité à être dotés d'une bonne santé mentale. C'est trop facile de n'être ni toxicomane, ni alcoolique, ni violent quand on ne vit pas dans un taudis insalubre ou une caravane exiguë. C'est trop facile d'être gentil et généreux quand on jamais manqué de rien
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Si je racontais à Mohand que j'ai tué Gabrielle parce que nous n'étions pas nés sous la même étoile elle et moi, je ne doute pas qu'il comprendrait. Mais est-ce la seule raison ? Ne l'ai-je pas plutôt tuée parce que je tiens de mon père le désir de détruire ?
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C'est à ce moment là seulement que l'horreur me rattrape, cette idée terrifiante que j'ai peut-être tué quelqu'un, qu'une vie a fini sous mes coups et que c'est irrémédiable. Je ne peux pas retourner en arrière, à ce moment où Gabrielle est venue s'asseoir à ma table en titubant un peu. Je n'en reviens pas que ce moment soit à la fois si proche et si inaccessible, si intangible en dépit de mes regrets et de ma volonté désespérée de me retrouver à la terrasse de l'Unic pour infléchir le cours des choses
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Autant j'avais envie de la défoncer cinq minutes plus tôt, autant elle m'inspire une forme de tendresse maintenant qu'elle est morte.
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Tu sais comment il est mort, Marvin Gaye ? Tué par son père. Des pères qui tuent leurs enfants, il y en a plein, si tu savais… Avisant le poster de Michael, il reprend : – Lui aussi, son père l’a tué. Même s’il est pas mort, pas encore. Je les reconnais. – Tu reconnais quoi ? – Les enfants comme nous. Même quand ils sont adultes. Ça se voit. Ils sont tarés. Michael est taré, Marvin l’était aussi. Et moi. Et toi.
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L’espérance de vie de l’amour, c’est huit ans. Pour la haine, compter plutôt vingt. La seule chose qui dure toujours, c’est l’enfance quand elle s’est mal passée : on y reste coincé à vie…
(Page 348)
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S’il n’avait pas l’air aussi malheureux, j’éclaterais de rire. C’est quand même drôle qu’il soit incapable d’imaginer que la disparition de Karl, loin de nous bouleverser, nous soulage. Et c’est encore plus drôle qu’il parle de notre « Papa ». Non seulement nous avons toujours évité de prononcer ce mot, mais à la cité, presque personne ne l’emploie. Les jeunes qui en ont encore un disent « mon Daron », mais à vrai dire, pères ou darons, la plupart se sont fait la malle depuis longtemps : ils sont partis avec une autre femme ou dans une autre ville. À Artaud, la famille, c’est la daronne avec ses minots - et des beaux-pères qui se succèdent. Avec un peu de chance, ils veulent juste la baiser et ne se mêlent pas d’éducation–mais la chance, à Artaud, c’est une denrée aussi rare que le fric ou l’amour, ce qui fait que les beaux-pères finissent tôt ou tard par être aussi maltraitants que les pères biologiques.
(Page 302)
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Et plus j’en profite, plus se renforce au fond de moi la conviction que les riches n’ont aucun mérite à être dotés d’une bonne santé mentale. C’est trop facile de n’être ni toxicomane, ni alcoolique, ni violent, quand on ne vit pas dans un taudis insalubre ou une caravane exiguë. C’est trop facile d’être gentil et généreux quand on n’a jamais manqué de rien.
(Page 225)
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…la voix sublime de Hasni enchaîne sur « ma tgouliche el Mektoub » et je comprends suffisamment l’arabe pour trouver que c’est une chanson de circonstance : « ne me dis pas que c’est le destin ». Non, rien de tout ça n’était écrit et elle aurait pu soustraire ses enfants à la folie de leur père. Elle est restée parce qu’elle est aussi folle que lui. Vous n’empêcherez pas qu’il y ait des gens destinés au poison. Depuis que j’ai lu cette phrase d’Artaud j’accepte que les gens autour de moi aillent à leur perte. Simplement, il n’est pas question qu’ils m’entraînent.
(Page 132)
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- Mais arrange-toi un peu ! Tu vas pas sortir comme ça ! T’y es pas coiffée !
Je note avec amusement que mon père reproche exactement l’inverse à Hendricka : qu’elle s’apprête avant de sortir. Comme quoi, les filles ne sont jamais tranquilles. Il y a toujours quelqu’un pour leur reprocher ce qu’elles portent ou ne portent pas. Mieux vaut être un garçon, finalement.
( p. 88)
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