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sur 921 notes
Le narrateur, enfant orphelin d'une dizaine d'années, est en vacances au bord de la mer avec sa grand mère. Il s'ennuie plutôt sur cette plage et s'amuse à observer les gens autour de lui, ces familles qu'il juge normales. Lorsque Baptiste s'adresse à lui en lui montrant comment titiller les méduses échouées sur la plage à l'aide d'un bâton, une amitié se crée.
Il s'évade grâce à lui de son microcosme plutôt glauque, entre une grand mère fatiguée et une tante patibulaire aux humeurs changeantes.
Un flot de pensées et d'émotions va le submerger pour le meilleur et pour le pire...

Ce court roman est un hymne à l'enfance cabossée dont les phrase révèlent de façon simple ce que les affres du monde des adultes provoque sur ce jeune héros.
Du dégout à l'envie, de la honte à la fierté ses émotions varient. L'histoire est plutôt banale mais l'expression des sentiments forte.
Un roman atypique où le lecteur divague au fil des pages de façon incertaine, faisant attention à ne pas tomber dans les sables mouvants de ses propres souvenirs d'enfance.
Un premier roman réussi.
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Une merveille. Une merveille que ce roman de la solitude et de la douleur à hauteur d'enfant.
Un enfant dont l'univers semble se résumer à l'appartement qu'il partage avec sa grand-mère et à ses journées sur la plage en Normandie.
Alors il observe : de la tâche au plafond aux familles qui jouent. Jusqu'à sa rencontre avec Baptiste, qui va lui donner accès à un autre monde.
Ce roman aurait pu être désolant, plombant même, s'il n'y avait pas cette écriture. Cette écriture d'une grâce infinie. D'une profondeur insondable. D'une tension palpable aussi.
Chaque phrase me réjouit, chaque mot me ravit : je m'arrête, je relis, fébrile de ne pas avoir, peut-être, pleinement savouré le texte. Je ne crois pas avoir déjà lu quelque chose d'aussi beau.
Seule la fin m'a attristée : d'abord parce qu'elle ne répond que de manière allusive aux questions qui se posent. Mais surtout car j'aurai voulu que ce roman ne s'arrête jamais, lui et sa plume exquise.
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J'ai un drôle de truc coincé tout au fond de la gorge, lecteur, depuis ce livre. La sensation diffuse d'avoir les boules sans vraiment savoir dire pourquoi.

Peut-être la question de la souffrance enfantine qui m'a été donnée en pâture, peut-être que c'est l'automne et que la fine pluie qui tombe aujourd'hui est propre à faire naître une mélancolie ambiante, toujours est-il que je m'empêtre là-dedans, lecteur…

Ce livre ne raconte rien. Rien qu'un été à la mer passé par deux copains de 10 ans. C'est tout. Des tranches de vie. Et pourtant, la force de ses non-dits sont autant de sables mouvants dans lesquels mon esprit s'embourbe, se perd en conjectures toutes moins satisfaisantes les unes que les autres.

Je veux que Hugo Lindenberg reprenne la plume. J'exige qu'il éclaircisse ces zones d'ombres dans lesquelles je m'englue inlassablement, tel un ressac qui vient chamarrer sans cesse le peu de clairvoyance qui me reste. On n'est pas sérieux quand on n'a que 10 ans. le silence, le vide et l'absence ne font qu'intensifier le mal-être et Hugo Linderberg sait parfaitement mettre en valeur ces sentiments confus qui se partagent un être en construction.

Je reste sans voix, perturbée, interpellée et je perplexe.
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Dès les premières lignes, j'y suis. Ces jambes qui s'avancent, surmontées d'un maillot de bain à ficelle, ces pas sur le sable chaud d'un été, cette méduse échouée dont l'exploration semble si tentante…il me semble retrouver, exhumées d'un recoin de ma mémoire comme de la poche d'un ancien vêtement favori, des sensations dont je n'aurais jamais soupçonné qu'elles fussent encore si vives. Et ça n'est qu'un début. Méticuleusement, avec une précision de scientifique ou de poète visionnaire, Hugo Lindenberg, armé d'un seau et d'une pelle en plastique, poursuit ses fouilles sous le sable émouvant de sa mémoire, bousculant au passage notre sablier personnel.
C'est l'histoire d'un été en Normandie, de ceux qui marquent un garçon plus si petit que ça,10 ans tout de même ! Et ce qui marque, à cet âge-là, ce qui compte vraiment, c'est cette somme de petits détails qui font une vie, allez comprendre pourquoi. C'est l'histoire d'une rencontre qui donne envie de raconter, qui libère la parole par petits souffles entrecoupés, un peu comme une soupape de cocotte-minute ses effluves de soupe. On y parlera donc, pêle-mêle, de méduses et de mouches, de grandes personnes aux formats divers et variés (grand-mère mutique et adorée, tante folle et monstrueuse, parents de rêve ou de cauchemars…), de foie haché et de playmobils, avec le sérieux qui sied aux affaires vraiment importantes, entre deux comptes rendus de conversation ou d'activité avec Baptiste, garçon d'autant plus fascinant que représentant d'une espèce rare et enviée, « l'enfant de famille normale », d'une famille « comme les autres ». On y découvrira en creux, dans les interstices laissés entre les souvenirs d'été, les souvenirs d'enfance comme chacun en possède, ceux qui font sourire avec tendresse et nostalgie, les petits grains de sable infiltrés çà et là, enkystés, douloureux, qui font grincer des dents quand on voudrait sourire.
De la délicate élégance de sa langue et de son style au dosage finement équilibré de l'humour et du désespoir, de ce qui se dit et de ce qu'on devine, j'ai tout aimé de ce roman aux saveurs douces-amères d'enfance et de douleur, d'amour et de honte, à l'image de ces plages normandes où le soleil ne va pas sans vent et la chaleur sans un arrière-goût d'hiver, à l'image de l'angoissant constat de cet enfant d'à peine 10 ans, pas si grand que ça tout de même !, « un jour ce sera vide ». Aujourd'hui, en tout cas, je suis pleine d'admiration pour cet auteur au premier roman déjà si talentueux !

Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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Quel magnifique premier roman ! J'en suis toute retournée. D'ailleurs, un roman ou un long poème ?

Le narrateur est un enfant, il est au bord de la mer, seul avec sa grand-mère et sa tante. Cette grand-mère qui l'humilie quand elle roule les r ou offre du foie haché en cadeau d'amitié à la famille du nouvel ami du jeune narrateur est son seul soutien. Elle l'abrite, le nourrit, le lave et lave son linge, mais ils ne se parlent pas. Sa tante vit recluse dans sa chambre, elle est laide et folle, l'enfant a surtout peur de lui ressembler un jour. Dans leur immeuble vivent aussi une très vieille dame avec son fils, ombre décharnée qui souffre de la même "maladie qu'Yves St Laurent", selon la grand-mère. À lui aussi, le jeune narrateur craint un jour de ressembler. Il écoule ainsi une vie mélancolique, observant le bonheur des familles sur la plage : "ce qui excitait [sa] curiosité, c'était de voir des parents avec leurs enfants. le quotidien banal d'une famille normale". Sur sa famille à lui rien n'est vraiment dit : sa mère serait morte "exprès" ; de son père, il a des souvenirs fugaces et toujours vaguement inquiétants ; de ses origines juives, restent quelques relents de personnes entassées, brûlées, mais tout cela reste imprécis, vagues, pas plus présent que les fourmis, que le jeune garçon observe patiemment et dont il tente de contrarier la route ou que les méduses que l'enfant triture avec un bâton lorsqu'il est avec son nouvel ami Baptiste ou encore que Vera le Playmobil qu'il est allé "inhumer" aux Vaches noires dans les sables mouvants qui ont commencé à engloutir Baptiste et on ne saura jamais si Baptiste en est sorti. Ce récit est plein de suggestions, mais de non dits et de détournements comme si le passé enseveli tentait de refaire surface dans la conscience du jeune narrateur. Cela donne des pages pleines de poésie et parfois de philosophie.
Lien : http://www.lirelire.net/2021..
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Voilà un prix Inter tout à fait mérité : ce regard sur l'enfance solitaire, faite de non-dits, d'interrogations sans réponses sur le monde et sur soi-même, est d'une rare sensibilité. L'auteur a choisi de s'exprimer à travers la rencontre de deux enfants que, semble-t-il, tout oppose. Et le narrateur aborde des thèmes très différents tels que les Méduses, les garçons, les pouvoirs, la famille, Mike Brant, pipi au lit... Tout ça dans un registre emprunt de simplicité, voire naïveté et même cruauté pour arriver à un résultat fort singulier, qui ne peut laisser indifférent !
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De la littérature pour de la littérature. Si Hugo Lindenberg réussit parfaitement sur le plan purement littéraire, il n'est pas parvenu à m'intéresser véritablement, la faute à de nombreux passages trop nébuleux pour le pauvre lecteur sans prétention que je suis. le thème de la honte sociale mis en exergue en quatrième de couverture n'est vraiment traité que par des descriptions au premier degré qui n'explorent que superficiellement la question. Malgré un talent évident, l'auteur n'évite pas pour autant les clichés avec la famille idéale qui ne va pas si bien que ça, même si elle est enviée par le jeune narrateur de dix ans élevé, lui, par une grand-mère et une tante dont il a honte.
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Dans la chaleur de l'été, sur une plage de Normandie, le narrateur rencontre Baptiste, fasciné par les méduses. Entre se noue un lien d'amitié extrêmement fort. le narrateur est subjugue par Baptiste, qui semble avoir la vie parfaite : une grande maison, des parents, une petite soeur. Alors que lui passe ses vacances avec sa grand-mère et une tante « monstrueuse ».

C'est un premier roman poétique, délicat, onirique et mélancolique. le lecteur est immergé dans la tête du narrateur, ce petit garçon, qui rêve et se raconte des histoires. Un roman qui me laisse tout de même un goût d'inachevé, une envie d'en savoir plus sur cette famille rongée par le poids du passé et des secrets.
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Le narrateur, un gamin de 10 ans vit en Bretagne avec sa grand-mère, va souvent jouer sur la plage et rencontre un camarade de jeu, Baptiste, avec lequel il va nouer une relation d'amitié partagée. La description de ce que ce jeune garçon voit, perçoit, ressent, imagine de son environnement et des gens qu'il côtoie est remarquable de justesse, de finesse et de sensibilité. Cette immersion dans le secret des pensées de l'enfant proposée par l'auteur, servie par un style littéraire de grande qualité ravira le plus exigeant des lecteurs. Superbe premier roman.
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Un bon roman sur l'enfance et sa difficulté à trouver sa place dans une famille. le narrateur a 10 ans, il passe ses vacances d'été en Normandie avec sa grand-mère et sa tante, il est seul et regarde avec nostalgie les autres familles et s'imagine parmi elles. Puis arrive Baptiste, un enfant de son âge, ouvert, joyeux, bien dans sa vie qui l'accueille dans sa propre famille tel qu'il est sans jugements. Chemine alors dans la tête de l'enfant des envies, des haines envers sa propre famille, il fabule.
Une bonne analyse de l'enfance.
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