Le procès de Jean-Marie Le Pen

Il ne suffit pas d'être le fils de son père pour avoir du talent. J'imagine le même livre sous la plume d'Henri Rochefort, de Georges de la Fouchardière, ou de Paul Léautaud.
Cela aurait eu une autre gueule !
Triste. Triste. Triste. Triste. Triste. Triste.

Le style et lourd et le propos outrancier pour cette oeuvre de fiction. Ennui total à la lecture. de plus, entre la mise au rencard du "borgne" et les terroristes décapiteurs sur fond d'islamo-délinquance, ce texte a pris un sérieux coup de vieux, même si, bien entendu, le racisme et la xénophobie ne sont pas des valeurs susceptibles de gouverner nos vies, ou le monde, de manière apaisée. (Simple opinion)

J'étais un peu sceptique à l'idée de ce roman. le titre est intriguant, la forme brute : uniquement les dialogues, aucune description à part pour les actions, un vocabulaire normal, un roman qui semble pauvre ... rien du genre de livre "différents" que j'aime beaucoup d'habitude. Je l'ai trouvé par hasard, dans la bibliothèque, et j'ai mis quelques temps avant de le commencer.

En vérité, même si la forme n'est pas des plus recherchées, on voit vite l'envers du décor du "procès de Jean Marie le Pen". Comment ce livre, sous couvert de phrases racistes et anti-racistes, de phrases volées, fait une mini-critique de société, les médias, la justice, le racisme, le fascisme, tout le monde y passe,même nous, dans la conclusion de ce petit roman. Et on y réfléchit. Même si le livre a un peu vielli (dix sept ans) et que le FN a changé de visage entre temps, beaucoup de questions posées par l'auteur restent vrais maintenant. Et, comme dirait Voltaire comme "les meilleurs livres sont ceux que le lecteur fait à moitié", c'est à nous de réfléchir !

À conseiller aux intimes des problèmes et phénomènes de société, de la sociologie.

Ce petit roman nous convie à un procès. le prévenu a tué un homme, il s'en vante, ce n'était qu'un étranger. Son avocat marche sur un fil. Il veut sauver son client sans justifier ses idées, il veut amener au procès l'image tutélaire qui a cautionné ce crime dans la tête de son client, il veut faire le procès de Jean-Marie le Pen et de sa rhétorique nauséabonde.
Je me suis demandé tout au long du livre quand il avait été écrit, tant l'influence de le Pen dans la société française y est décrite comme prégnante. En 1998 déjà, un écrivain avait vu les effluves de l'extrême-droite gagner toute la société, malgré la mobilisation des associations et les passeports français des deuxième génération.

Voici mon opinion sur cette daube, il suffit juste de remplacer "film" par "livre".

https://www.youtube.com/watch?v=MqVjvj83wuI

Ca ne mérite même pas 250 caractères, mais il faut atteindre le quota sinon les travailleurs n'auront pas leur ration de cornichon.

Un livre criant de réalisme et malheureusement fortement actuel dans le déroulé judiciaire ou la machine de communication d'une extrême droite dédiabolisée.

On ne sait parfois plus la limite entre réalité et fiction, une écriture simple parfois rendue compliqué par des techniques théâtrales d'écriture qui conviennent peu.