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On n'a l'impression que les 592 pages de la Cité de Dieu enchaînent les redondances autour du trafic et la consommation de drogue, des braquages, des meurtres, des viols, de la corruption des policiers. C'est sûrement une volonté de l'auteur pour montrer au lecteur qu'il n'y aurait pas d'autre horizon pour les jeunes des favelas de Rio en cette deuxième partie de XXème siècle.
Ce roman est intéressant pour deux raisons selon moi.
La première est qu'il y a un lexique très fourni qui permet d'en apprendre beaucoup sur le candomblé (religion afro-brésilienne), les traditions et la société carioca.
La deuxième est qu'il parvient justement à restituer cette ambiance de violence permanente et l'auteur n'applique aucun filtre sur la crudité, la cruauté, la brutalité, la misère qui caractérisent l'environnement dans lequel évoluent Zé Rikiki, Beau-José, Dam et tous les autres. Cela peut paraître désespérant à la longue mais c'est une réalité sur laquelle Paulo Lins avait à coeur d'insister.


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Âmes sensibles s'abstenir, ce livre n'est pas un biographie sans être une fiction, c'est le résultat d'une analyse sociologique commandée. C'est clairement très violent mais c'est aussi le portrait d'une triste réalité où les options pour échapper à la misère se comptent sur les doigts d'une main : le sport ou la musique mais les places sont rares, sinon, il reste la criminalité et vivre vite. Là encore, il faut faire sa place, se faire accepter, pas question de laisser la sentimentalité prendre le dessus et ça dès le plus jeune âge.
L'adaptation cinématographique est tout aussi cruelle et très fidèle au roman. Les deux m'ont passionnés mais il faut tenir le coup.
J'ai connu une bibliothécaire responsable d'un médiathèque dans le Loiret qui n'a pas résisté et à retiré livres et DVD du catalogue car trop choquée.
A chacun de faire son choix en connaissance de cause.
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Bienvenue à la Cité de Dieu, Rio.
Dans la favela, le lecteur découvre un univers inconnu. Celui où les meurtres par balles, les hold-ups et la consommation de drogues sont monnaie courante. Tellement courante d'ailleurs, que Paulo Lins ne les annonce que par une seule phrase. A la Cité de Dieu, on ne fait pas grand cas de ces choses là. Ça arrive, c'est tout.
Alors, Paulo Lins nous promène dans la favela. Il nous présente les garçons de 18, 16, parfois même 12 ans, qui se battent. D'abord pour de l'argent, puis pour les filles, puis pour le pouvoir. Il nous raconte l'histoire de jeunes garçons honnêtes, embarqués dans les guerres de gang par on ne sait quelle aventure.
Paulo Lins explore la confiance des uns en les autres. Finalement, elle est un peu comme une corde : elle s'use au fil du temps. Jusqu'à craquer. Alors, on assiste aux trahisons, à la mort des garçons qui n'ont même pas 20 ans passés. On assiste à leurs arrestations, à leurs fuites.
Mais de la violence ambiante, on ne retient qu'une chose : avant tout, tous veulent seulement vivre une belle vie.
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L'un des plus grands best sellers brésiliens parvenu à percer à l'international. Une chronique passionnante de l'émergence des favelas à Rio de Janeiro mais aussi un roman d'une violence choquante, étouffante et désespérante que les adaptations télévisées et cinématographiques ont grandement atténuée.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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J'ai eu l'occasion de passer 2 semaines au Brésil et bien sur sans laisser de côté Rio de Janeiro. En nous les montrant de loin, on ne nous a pas emmenés dans les favelas...notre vie a été sauvée cette fois là semble-t-il...Ce livre décrit un milieu difficile à imaginer dans lequel la vie "ne tient à rien". Paulo Lins avec une précision sans ordonnance nous emmène (sous protection littéraire) dans un endroit ou il faudrait être Robocop pour s'y aventurer et faire le ménage.
On vole, mais on tue, sans nécessité uniquement pour faire partie des "grands" et obtenir le respect du gang, on tue pour ne pas l'être avant (un critique parle d'amitié...?!) mais elle n'existe pas puisque l'on tue son meilleur ami en inventant ou en supposant des méfaits ou des trahisons qu'il pourrait commettre...Ici, tuer est une façon aussi bien de vivre que de mourir.
Le braquage à tout va, la drogue en boulette et la cocaïne,
l'alcool et la prostitution constituent la source de revenu et le quotidien...il faut être solidement armé et entouré de "lieutenants et de soldats" pour essayer de durer. Mais tous périssent par où ils ont péché. le destin des enfants est naturellement tracé puisque les truands craints et respectés les utilisent dès le plus jeune âge...chaque jour les oblige à braquer les passants, les magasins, les bus...car chaque jour ils doivent de l'argent aux "caïds" pour l'achat de l'herbe et de la cocaïne et cela sous peine de lynchage ou de mort en cas de manquement. 8 ans "je ne suis plus un enfant puisque je fume, je sniffe et j'ai déjà tué...je suis un homme ".La guérilla est à chaque coin de rue, les gangs s'entre-tuent pour s'accaparer des "bouches à foin" qui sont les lieux de distribution de la "matière" ou pour éviter de se faire tuer par l'autre. La police attend que "le gros" des fusillades soit passé pour faire une apparition au demeurant pas très musclée, car c'est autant de moins à éradiquer. La police élimine également lorsque l'occasion est inévitable et parfois laisse un petit tribut en homme. Car le but n'est pas non plus de mettre fin à une source de revenu substantielle assurée en complément de leur salaire.
Pour le lecteur toujours "voyeur", la Cité de Dieu devient son lieu de vie au milieu de tout ces personnages qui pour autant qu'éphémères parviennent à créer une sorte de dépendance tant leur monde paraît être une autre dimension sans foi ni loi.Le lecteur passe un moment intense en observant le déroulement des évènements et au final est content de "s'en être sorti indemne" si ce n'est moralement, au moins physiquement.
Laura Smith
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« La Cité de Dieu (Cidade de Deus) » – qu'on aurait du mal à confondre avec l'opus théologique du même nom de Saint Augustin- est un roman en partie autobiographique de Paulo Lins qui a grandi dans ce favela à l'ouest de Rio. Violence, drogue, loyauté et trahisons, amitiés et amour : les gamins des favelas deviennent très vite des gangsters, mènent une vie haute en couleur à défier la police et les bandes rivales, mais certains, secrètement, rêvent de s'établir calmement avec femme et enfants.
Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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Violence, règlements de compte, misère humaine et culturelle, La cité de Dieu est une lecture très éprouvante tant le pire de l'être humain est exacerbé. J'ai sauté des passages car c'était trop pour moi (les passages sur les enfants notamment). Bref âmes sensibles s'abstenir
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On ne peut pas rester indifférent face au célèbre roman de Paulo Lins. Ce livre est le résultat de plusieurs années d'études sociologiques et ethnologiques de la part de l'auteur, qui s'est également nourri de sa propre expérience puisqu'il a grandi dans la favela la Cité de Dieu. C'est tout simplement le quotidien des habitants de cette favela que nous raconte ici Paulo Lins. Sans mettre aucun personnage en avant (personnages d'ailleurs fortement inspirés de la réalité et dont les noms ont du être changés), l'auteur nous raconte la misère, la violence, la haine et l'amour qui règne dans ces quartiers de fortune. La force et la puissance de ce témoignage sont d'autant plus flagrants qu'on sent que le regard de l'auteur est distant de la réalité qu'il raconte. Certains passages sont absolument horribles et donnent la nausée, d'autres m'ont laissée plus indifférente et certains, enfin, m'ont beaucoup touchée en me faisant comprendre que ces personnages, ces caïds n'étaient que des êtres humains à qui la favela avaient arraché leur humanité. Un romans aux faux airs de documentaire, profondément marquant et sanglant.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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La cité de dieu est le nom donné à une cité des Favelas de Rio de Janeiro. Entre les années 70 et 80 c'est l'apogée de la cocaïne et Zepekenio prend les commandes de la cité et beaucoup de personnes meurent chaque jour. On voit donc le coté néfaste de la consommation de drogue et les conséquences que cela peut avoir et cela nous fait réagir. (KALASH)
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Presque fini mais vraiment pas emballant, y' a rien dans ce bouquin ! Des histoires sans queues ni têtes, certes qui racontent ce qui se passe dans ces favelas du Brésil, mais quel est le but ici ? Montrer que tout le monde s'en sort comme il peut ? Non ce n'est pas vrai, la seule chose qui intéresse ces gens c'est de faire la loi. Mais ça, c'est pas nouveau et dans une autre mesure ça ne se passe pas qu'au Brésil. Vraiment déçue.
J'attends de voir le film quand même pour parfaire mon opinion mais je ne sais même pas si pour l'instant je finirai le bouquin.
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