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Citations sur L'homme qui mit fin à l'Histoire (129)

Comme nous ne disposons que d’une capacité d’empathie limitée envers la souffrance de masse, cette approche, selon moi, risquerait de déboucher sur le sentimentalisme et sur la mémoire sélective. Plus de seize millions de civils ont péri en Chine lors de l’invasion japonaise. La majeure partie de ces souffrances ne sont intervenues ni dans des fabriques de mort comme Pingfang, ni dans des charniers comme Nankin – autant de lieux qui font les gros titres et retiennent notre attention –, mais dans d’innombrables villages et bourgs isolés loin de tout, où on a massacré et violé sans relâche hommes et femmes, leurs cris emportés par le vent glacé, si bien qu’on a oublié jusqu’à leurs noms. Pourtant, eux aussi méritent qu’on se souvienne d’eux.
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Quand le calme règne, rester civilisé et posé ne présente aucun problème, mais votre véritable personnalité n’émerge que dans les ténèbres et sous la pression : s’agit-il alors d’un diamant ou d’un simple morceau de charbon ?
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Contre les victimes de ces atrocités, les négationnistes commettent un nouveau crime. Non seulement, ils soutiennent les meurtriers et les tortionnaires, mais ils effacent et réduisent au silence les victimes du passé. Ils les tuent une fois de plus.
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On ne peut pas davantage laisser son passé derrière soi que sa peau.
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Pour vraiment voyager dans le temps, il nous faut franchir un dernier obstacle.
Les particules de Bohm-Kirino permettent de recréer, en détail, les informations de tous types autour du moment de leur création : la vision, le son, les micro-ondes, l'odeur de l'antiseptique et du sang, le piquant de la cordite et de la poudre au fond des narines.
Mais cela représente une masse d'informations colossale, même pour une seule seconde. On n'avait aucun moyen de la stocker, sans parler de la traiter en temps réel.
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Outre sa dimension spatiale, chaque état en possède une autre, temporelle. Il s'agrandit et se réduit au fil du temps, assujettit des peuples et parfois libère leurs descendants. On tient le Japon d'aujourd'hui pour constitué seulement de son archipel, mais à son apogée, en 1942, il englobait la Corée, l'essentiel de la Chine, Taïwan, les îles Sakhaline, les Philippines, le Vietnam, la Thaïlande, le Laos, la Birmanie, la Malaisie et une grande partie de l'Indonésie, ainsi que bon nombre d'îles du Pacifique. L'héritage de cette époque continue de façonner l'Asie, encore aujourd'hui.
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Le général MacArthur a offert l'immunité aux hommes de l'Unité 731 en échange des résultats de leurs expériences. Nous portons notre part de responsabilité dans ces dénis et ces dissimulations parce que nous avons accordé davantage de valeur au fruit pourri de l'atrocité qu'à notre propre intégrité.
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"La position de Wei, c'est que, sans vraie mémoire, il ne saurait y avoir de vraie réconciliation. Sans vraie mémoire, les individus de chaque nation n'ont pas pu ressentir ni se remémorer là souffrances des victimes. Individualiser le récit que chacun de nous se fait des évènements est un prérequis avant de pouvoir s'extirper du piège de l'histoire. Telle était, dès le départ, la nature du projet." (P. 72-73)
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On arrosait d'eau les prisonniers pour que les gelures se produisent plus vite. Afin de s'assurer que leurs bras étaient prêts, on les tapait avec un bâtonnet. Si on entendait un coup sec, le membre était gelé à cœur, idéal pour l'expérience. Le bruit était le même qu'en tapant sur une pièce de bois.
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Sur le plan moral, on peut arguer pour ou contre ce choix - la souffrance des victimes relève-t-elle du domaine privé, ou participe-t-elle de notre histoire collective ?
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