Sutures

(...) il remarqua la porte de la cave entrouverte. Il l'ouvrit à la volée et appela sa fille.
- Élodie ?
Pas de réponse.
Il attrapa son GSM et composa le numéro de sa fille. La sonnerie lui parvint d'en bas des marches. Il alluma et descendit l'escalier. Il arriva dans la petite pièce.
Vide...
La sonnerie continuait de retentir...
L'homme sentit son sang se glacer dans ses veines...
La mélodie provenait de sous le sol...

[La descente]

- Évitez de vous approcher du petit étang à l'arrière de la propriété. Surtout avec un enfant.
- Pourquoi donc ? ne put-il s'empêcher de demander, sa curiosité piquée au vif.
- Un accident est si vite arrivé, répondit le serviteur, mystérieusement.
- Ne vous inquiétez pas pour cela. Mon fils et moi sommes d'excellents nageurs.
- Il ne s'agit pas de cela. Il est déjà arrivé des... accidents. Même à des nageurs émérites.

[Les mange-chair]

Quelque chose ne tournait pas rond. Henry n'aurait pas su dire quoi, mais ses sens lui disaient de quitter les lieux pour ne plus jamais y revenir. (...)
Une dizaine de personnes se trouvait dans la pièce. Étant donné que la lumière était éteinte, il pouvait juste en deviner les formes. Il s'attendait à ce que la lumière jaillisse et que les personnes crient《Surprise》.
Personne ne cria lorsque les lampes s'allumèrent.
Personne à part Henry.

[Dirty Henry]

La colère fit gronder la voix de l'apparition.
- Tu sais ce que c'est de contempler ce visage chaque matin ? De voir le visage de tes parents se décomposer lorsqu'ils te regardent ? La solitude, la folie, le suicide... C'est toi qui m'a créée ! C'est toi qui as fait de moi le monstre que je suis !

[Le sourire]

Pas cette nuit...
Il observe, épie...
Encore...
Mais soit patient mon amour...
Ce sera bientôt notre tour...
(...)
Il va nous rejoindre...
Il connaît l'accès...
Il va nous rejoindre...
Il a trouvé la clé...

[Prédateurs]

(...) Il n'en croyait pas ses yeux. C'était impossible !
"C'est un cauchemar !"
Il n'y avait plus de porte au quatrième. À la place, s'élevait un mur de béton. Il continua sa descente à toutes jambes et constata qu'il en était de même à chaque étage. Il s'arrêta sur le palier du premier. Il avait peur d'aller au zéro. Et si, là aussi, c'était la même chose ? Il avait beau essayer de se convaincre que c'était ridicule, impossible, ce qui arrivait aux autres étages l'était aussi.

[Escaliers pour nulle part]

❝ Ce qui frappa immédiatement Loïc en pénétrant dans le village fut le silence. Les rues étaient complètement désertes. Peut-être y avait-il une quelconque festivité à laquelle les habitants participaient ? Loïc se rendit compte que son explication ne tenait pas la route. S'il y avait des réjouissances, il aurait au moins dû entendre le bruit. Or, dans le cas présent, tout laissait croire que le village avaient été déserté. Il n'y avait ni homme, ni femme, ni même le moindre animal. ❞

Le sourire qu'affichait l'enfant était effrayant, empli d'une malice ancienne. Il tenait à la main un flambeau, tête vers le bas, qui brûlait d'une flamme noire. Mais ce ne fut pas cela qui terrorisa le plus Loïc.

Le téléphone sonna et Émilie se précipita dans les escaliers pour aller décrocher. (...) Essoufflée par sa course, elle décrocha, mais n'entendit qu'une respiration à l'autre bout du fil.
- Allô ? dit-elle. Qui est à l'appareil ?
- Ne joue surtout pas avec ta poupée la nuit !
Et on raccrocha sans autre forme de procès.
Effrayée par cet appel, Émilie se rendit à l'étage et plaça immédiatement sa poupée dans le coffre à jouets au fond de son placard.

[Poupée d'amour]

Bien résolu à avoir le fin mot de l'histoire, il entreprit de déterrer le coffre. Il fut rapidement récompensé de ses efforts et extirpa des entrailles du sol l'objet convoité. (...) Tout excité, il s'accroupit devant le coffre. Qu'allait-il y découvrir ? Son esprit se mit à galoper de pièces d'or en trésor de diamants. Il inspira un grand coup et ouvrit le couvercle d'un geste sec.
Il hurla, se redressa brusquement et perdit l'équilibre.
(...)
La tête entre les mains, dans le silence profond de la demeure, il essayait de chasser cette vision d'horreur de son esprit.
Une tête !
Humaine et partiellement décomposée !
Voilà le trésor que renfermait le coffre !

[Post mortem]