- C’est les cerfs qui vont se régaler !
- Eh non, gros malin... Dans le livre il est écrit qu’ils ne mangent pas les tulipes.
- Ah bon ? Eh bien, j’espère qu’ils ont lu le même bouquin que toi.
C'est comme si nous n'étions qu'un paquet de besoins qui épuisent le monde.
C’est ainsi qu’Eva s’est mise à danser au rythme implacable du métronome. Elle a appris à convoquer sa propre musique. C’était comme si sa nature sauvage luttait pour sortir.
Je me surprends même parfois à entendre la musique sur laquelle elle danse.
Il n'y a plus aucun endroit où nous nous sentions en sécurité.
Je sentais quelque chose d'autre...
partout autour...
une chose que je n'avais encore jamais remarquée...
une force douce et paisible qui m'enveloppait toute entière.
C'était comme si la forêt m'enlaçait telle une mère avec son enfant. Je me laissais aller...
sans résistance, aucune, et le coeur infiniment calme.
- Un jour,on en aura vraiment besoin !
- Un jour, il sera peut-être trop tard !
- Comment peut-on amasser autant de choses inutiles ? C'est fou !
- C'est parce qu'on est des capitalistes, sœurette !
C’est comme si nous n’étions qu’un paquet de besoins qui épuisent le monde.
Elle m’a simplement rappelé l’adage de notre mère : « Nos vie nous appartiennent. »
(Nell se remémorant un des derniers mois de leur vie dans un monde encore normal - p25)
L'idée me vient maintenant qu'elle avait peut-être besoin de nous parler de sa mort, qu'elle sentait proche.
Mais je crois que je n'était pas prête à l'entendre et encore moins à exprimer ce que je ressentais... De peur que mon chagrin et ma rage se déchaînent et ne nous tuent tous.