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EAN : 9782848659367
112 pages
Sarbacane (04/01/2017)
3.68/5   33 notes
Résumé :
Point de départ choc : dans un futur proche, la société ne tolère plus les gens qui ne travaillent pas. Ils sont arrêtés et envoyés au « Centre Régional de Gestion des Cas » où ils sont reçus par des conseillers qui décident, selon la gravité de leur dossier, de peines de travaux forcés plus ou moins longues.

Fodyl est un de ces agents. Employé modèle, il souffre de ne pas être mieux noté par ses supérieurs. Démotivé, aigri, il sent la carapace, qu’il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Voilà une BD qui n'est pas faite pour remonter le moral mais que j'ai beaucoup aimée.
On se croirait dans un roman de Kafka ou encore dans une bande dessinée de Ersin Karabulut.
Cette dystopie fait froid dans le dos car une fois encore on n'est pas si loin de ce qu'on peut vivre actuellement dans lemonde du travail.
Lorsque vous entendez qu'il faut réduire le temps d'entretien avec les personnes reçues car cela sinon cela devient de la sur qualité , on comprend que l'être humain et son bien-être sont bien loin d'être au centre des préoccupations de nos patrons qui choisissent de plus en plus un management dictatorial. Dans cette BD notre héros Fodyl, que j'affectionne tout particulièrement, se voit recevoir la sanction la plus lourde pour avoir enfrein les règles, il a osé être humain !
Afin d'éviter cette peine, le licenciement, on est prêt à tout et c'est ce qui fait peur, qui interroge et qui glace.
Le dessin colle à merveille au texte, j'adhère complètement. Je découvre Lomig je vais donc regarder de plus près ce qu'il a fait. Avec un tel album, je suis sûre que les autres ne pourront que me plaire.
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Cette bande dessinée est une dystopie, dans le genre 1984 de George Orwell, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury ou encore le Procès de Franz Kafka. Il présente une société où le chômage est combattu, les chômeurs aussi : “Sans vouloir diaboliser un catégorie de la population, il y a des individus qui ne veulent pas s'adapter aux mutations économiques et sociales de la mondialisation”. La grosse différence avec les dystopie que j'ai cité auparavant, c'est que celle-ci est construite sur des bases qui correspondent à la manière que voudraient voir appliquer une certaine catégorie de personnes de notre propre société, les discours de la classe dirigeante de cette histoire sont totalement calquées sur ce que pensent beaucoup de membres du MEDEF, et de grand nombre de dirigeants économiques actuels. Les méthodes de travail, la façon de gérer le personnel, il n'y a pas besoin d'aller chercher bien loin pour trouver des équivalents entre cette fiction et la réalité d'aujourd'hui, en fait, cette dystopie est vraiment glaçante parce que ce n'est pas vraiment une dystopie, c'est une critique, de notre monde du travail, de notre système économique actuel, travailler pour payer ses prêt, penser que des jours meilleurs viendront, se détruire l'esprit dans une vie qui n'a pas de sens, ou contraire à notre éthique, faire du chiffre, tout accepter pour ne pas perdre son travail... C'est une bande dessinée militante mais qui reste tout en subtilité, cynique et cruelle, et qui laisse à la poésie tenir le rôle de maintenir l'espoir. Magistral !
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Quelle belle et forte proposition de Lomig. Via une superbe uchronie, l'auteur nous force à regarder notre propre civilisation, son goulot d'étranglement envers les plus démunis, ses limites de fonctionnement et les abus qui guettent une société aux comportements moutonniers. Cela appelle autant à se méfier de notre futur, que cela ne nous rappelle un triste passé. Les passerelles historiques sont prenantes, le ton léger, la fluidité au rendez-vous. Bigrement efficace !

Ça m'a tantôt ramené au film "Brazil" de Terry Gilliam, à l'épisode "L'homme obsolète" de Rod Serling (la Quatrième Dimension), au livre "1984" de George Orwell, au long métrage "Moi, Daniel Blake" de Ken Loach, à "Soleil vert" de Richard Fleischer ou encore l'album conceptuel "Le petit peuple du bitume" de Daran. Que du bon !

Avec intelligence et subtilité, Lomig met en relief toutes ces phrases-bateaux que l'on entend ci ou là, les phrases négatives de monsieur Tout-le-monde, ces habitudes de langage qui ne répondent à aucune réflexion de fond, mais participent à l'idéologie politicienne et populiste qui met en opposition les classes et catégories sociales, qui créent la morosité ambiante : "on n'a presque rien pour vivre (p. 25)", "C'est tout de même nous qui payons les impôts (p. 77)", "l'assistanat est un cancer (p. 19)", "On est complètement envahis (p. 17)", "on s'occupe de régler le problème à la racine (p. 17)", "toujours les mêmes qui nous foutent la merde partout (p. 25)", etc. Cette proximité avec notre monde prend un dur écho et incite à la remise en question de nos sociétés.

Le salut est ailleurs que dans le travail, fuyons les carcans, jetons les choses établies, collons-nous à la nature, à la poésie et aux arts, respirons par nous-même, voilà bien la morale qu'il semble nous souffler. Un auteur à suivre, qui entre directement dans mon cercle étroit de chouchous de la BD !
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Marcus Fodyl est un employé à la CRGC, société chargée de remettre les inactifs dans le circuit du travail ou alors de les envoyer aux travaux forcés s'il n'y a pas de solution de reclassement. Marcus est de plus en plus tourmenté par ce travail inutile et abrutissant qui n'a aucun aspect d'humanité : le but est de se débarrasser au plus vite des individus qui arrivent à la CRGC…
Dans cette dystopie, nous nous retrouvons face à une société du travail où les individus sans activités sont vus comme des parias dont il faut se débarrasser. Dans la description de ce monde du travail très strict, on y voit une évidente critique de notre propre société et de ses dérives.
C'est un récit plutôt intéressant - notamment dans sa critique intelligente du travail abrutissant où le ne doit pas se poser de questions mais appliquer les directives de la hiérarchie ; une société sans âme et sans humanité… Bref, une histoire intelligence mais qui a manqué pour moi d'un peu d'énergie ou d'émotion tout simplement. Cela se ressent dans la conclusion du récit qui est un peu trop naïve à mon goût.
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Cette société totalitaire fait peur car elle semble être vraiment proche de nous. D'une part, elle est fascinée par la productivité. En même temps, elle oblige ceux qui n'ont pas de travail à faire des travaux forcés gratuitement. On stigmatise les fainéants qui nous pompent toutes les aides sociales avec nos impôts. C'est vrai que j'ai déjà entendu maintes fois ce discours.

Lomig va plus loin et nous offre sa vision des choses comme elle pourrait aboutir. On est dans un milieu proche du fameux roman 1984 d'Orwell. C'est une véritable critique déguisée des choses qui se passent maintenant et qui sont assez insidieuses. le peuple est souvent aveugle ou maintenu dans une certaine ignorance de la réalité. Je trouve que la démonstration est plutôt pas mal.

Graphiquement, l'auteur a misé sur une bichromie. C'est bien vu. Pour le reste, cette lecture a été assez agréable avec une belle fin et surtout une belle moralité. Cette oeuvre va sans doute beaucoup vous plaire.
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critiques presse (1)
ActuaBD
13 février 2017
Si Lomig nous laisse parfois un peu sur notre faim - pistes narratives ébauchées ou personnages trop peu sollicités - il parvient à nous emporter dans son histoire.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Sans vouloir diaboliser une catégorie de la population, il y a des individus qui ne veulent pas s'adapter aux mutation économiques et sociales de la mondialisation. Qu'ils soient en situation de marginalité, de défaillance technique ou psychologique, voire les deux à la fois, ces individus sans emploi nous coûtent de plus en plus cher. Ils ruinent les efforts de leurs concitoyens et participent en plus, je suis désolé de devoir le dire, au climat d'insécurité qui règne dans ce pays.
- Ne serait-il pas plus juste de dire que c'est plutôt le système qui exclus ces individus ? Ce n'est pas pareil monsieur le ministre. Et, à mon sens, la répression que vous appliquez ne fait que renforcer cette exclusion. Toute la population s'agglutine dans nos mégalopoles où sont produites l'essentiel de nos richesses, mais ils sont de plus en plus nombreux à ne pouvoir s'arracher que les miettes qui restent. Devons-nous considérer qu'i n'y en a pas assez pour tout le monde ?
- Mais enfin, madame, sous savons fort bien qu'il y a toujours assez de richesses pour ceux qui veulent bien se donner les moyens d'en produire. Le véritable problème, c'est que certains individus n'en produisent pas, alors que devons-nous faire ? Devons-nous les laisser végéter dans leur indigence ? Non, bien sûr, ce ne serait pas juste. Ils doivent aussi participer à l'économie du pays. C'est pour cela que nous avons créé ces postes de travaux forcés d'intérêt général non rémunérés, qui permettent de les insérer dans notre société. Ces mesures on non seulement le mérite de dynamiser l'activité de nos entreprises partenaires, mais elles vont aussi contribuer à diminuer les impôts de nos contribuables, et le pouvoir d'achat s'en retrouvera d'autant renforcé. L'assistanat est un cancer qui ronge nos sociétés de l'intérieur. Il est de notre devoir de l'éradiquer. tel est le prix du retour à la croissance...
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- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Ben, ça ne te fait rien de voir tous ces gens défiler devant toi à longueur de journée, en sachant que la plupart d'entre eux seront condamnés sans que tu puisses rien y faire ? C'est vrai, c'est absurde, on n'a presque jamais rien à leur proposer. "Gestionnaire de cas", tu parles ! On gère que dalle, ouais ! Tout ce qu'on peut faire, c'est attendre que leur temps de non-activité autorisée soit dépassé pour les basculer au service disciplinaire.
- Ouais, et alors ? Il y a ceux qui s'en sortent et puis les autres. C'est la vie, mec ! Qu'est-ce que tu veux ?
- J'espérais pouvoir me sentir un peu plus utile...
- Mais on est utiles ! Les cas ont besoin qu'on leur botte le cul pour aller bosser. Et c'est exactement ce qu'on fait, mec !
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La meilleure façon de lutter contre le chômage, c'est de travailler.
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