J'ai lu ce roman dans le train entre Paris et Nantes. Je terminais la dernière ligne quand j'ai relevé la tête et croisé le regard de mon voisin. J'avais pris place dans un carré et depuis veillait - tout en imaginant vivre à Heyo - à ne pas trop étendre mes jambes pour ne pas faire du pieds au-dit voisin de voyage. Bref, je relève la tête, le coeur tout chamboulé, les émotions débordant de mes yeux humides et le sourire aux lèvres car je ne boude pas une happy end bien rédigée. Et là, je plonge dans les yeux bleus embués de cet inconnu. Un petit sourire attendri, il ose me déclarer : il avait diablement l'air passionnant ce bouquin.
Et oui, ce bouquin a fait s'envoler les deux heures de trajet. Rien vu du chemin. Pas senti les ralentissements. Pas entendu les éclats de rire de la petite fille de 2 ans dans le carré symétrique. Pas soif, pas faim. Je n'ai pas décroché une seconde malgré l'épuisement après 8h de formation, une course effrénée dans le métro et un sprint pour monter dans la voiture 5 ( 8 minutes entre la ligne 6 et le quai 7 voiture 5... un record).
Une jolie histoire de famille qui virevolte entre secrets farouchement enfouis et pudeur qui bloque l'expression des sentiments. Ce récit m'a offert une vraie pause dans un monde trépidant, deux heures de détente en plein coeur de la frénésie, un petit moment parfait dans ma bulle. Merci infiniment pour votre cadeau nathalie Longevial .
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