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EAN : 978B088H3TJV6
194 pages
(12/06/2020)
4.5/5   12 notes
Résumé :
Une légende orientale raconte qu'un ruban rouge unit toutes les personnes qui doivent se rencontrer au cours de leur vie. Le fil s'emmêle, se tend, il peut faire vingt fois le tour de la terre, il s'étirera toujours suffisamment pour permettre la rencontre.

C'est une longue traversée qui débute pour Alexandre, Mathilde et Tien Sinh avant qu'ils ne trouvent chacun l'extrémité du fil rouge.

Dans les Mèreveilleuses, il est question de mate... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai enfin lu ce roman d'inspiration autobiographique de Nathalie Longevial, Les Mèreveilleuses… Ce récit est dans ma PAL depuis sa sortie, confiée par l'auteure pour un service de presse.
Situation paradoxale : je l'ai accepté tout en sachant que je l'aborderais avec une certaine appréhension. Je préfère être honnête avant de publier ma glose : mon mari, mes ainés et moi avons aussi fait « le voyage en adoptie »… Je connais le sujet de l'intérieur, je peux en témoigner, mais je garde aussi une immense pudeur car ce magnifique parcours, semé d'embûches et de bonheurs, reste quelque chose de très intime et personnel. J'ai aussi une certaine expérience des troubles visuels… Bref, affaire sensible en vue !
En découvrant Semer des graminées, il y a un an environ, j'ai compris que Nathalie Longevial n'hésite pas à parler de sa vie personnelle dans ses écrits ; son style empreint d'humanité et de sincérité m'avait séduite… Mon a priori est donc teinté de confiance…

Une femme se cherche et attend : cette attente vague va peu à peu prendre forme et réalité… Elle veut adopter un enfant.
À l'autre bout du monde, à Hanoï, il y a un enfant perdu dans un orphelinat, perdu dans sa vie et perdant la vue.
Entre eux, il y a un fil, celui qui, selon une légende orientale « unit toutes les personnes qui doivent se rencontrer au cours de leur vie ». Lui aussi, sans le savoir encore, est dans le temps de l'attente.
Au bout de l'attente viendra la rencontre…

Immédiatement, la narration omnisciente m'a rassurée quant à une prise de distance, un certain recul… C'est un roman, inspiré de faits réels : les noms des personnages ont été changés. Pourtant, le JE s'insinue à l'occasion dans le récit, le JE de l'auteure qui interpelle ses lecteurs : « mais vous savez autant que moi qu'un rêve ne dure que quelques secondes »… Les dernières pages re-contextualisent la vraie vie. Impossible donc de vraiment croire à une véritable prise de recul.
Nathalie Longevial sait très bien parler de l'idée d'adopter un enfant, elle ne s'attarde pas sur les démarches, nous évite l'habituel et inévitable « parcours du combattant » auprès des services de l'Aide À l'Enfance pour obtenir l'agrément. Son écriture est factuelle quand il le faut, suggestive, honnête. Elle a préféré parler des ressentis et, surtout, elle a trouvé comment dire l'attente, cette longue grossesse psychologique, cette absence d'enfant, cette non-reconnaissance de la maternité en devenir. Parfois, j'ai relevé des redites, une certaine circularité dans la narration ; le style alors se fait illustration de la frustration, de l'impatience, de l'espoir, de la vacuité des journées… Elle nous décrit également la perception de cette attente par l'enfant, pris dans la routine de l'orphelinat, son sentiment d'abandon, ses résiliences.
Le changement de focalisation, l'alternance des points de vue rend le récit vivant, ménage des pauses et des passerelles. Déjà, le lecteur comprend que le projet va aboutir : il connaît les aboutissants et en découvre, au fil de sa lecture, les tenants.

Un récit résolument maternel, un point de vue féminin… le père est là, en tant que partenaire durant l'attente, mais comme en retrait, ainsi que les frère et soeurs. Même le mot inventé du titre, Les Mèreveilleuses, les exclut. C'est un choix délibéré et assumé, peut-être parce qu'il est difficile de se mettre à la place de l'autre. Je sais que ce terme a été emprunté à un autre de mes amis écrivains, Vincent Lahouze, auteur d'un roman d'inspiration autobiographique intitulé Rubiel e(s)t moi, un superbe livre, mais lui parle aussi du « repère », aux côtés de la « merveilleuse » et loin de l' « éphémère »…
Le rôle du père et de la fratrie s'étoffe à la fin, dès le moment de l'apparentement, quand le projet devient enfin concret, que la famille part finaliser l'adoption au Viet-Nam.

Je n'ai pas pu rester longtemps sur la défensive par rapport au sujet de ce livre…
Quelques échanges avec Nathalie Longevial, lors de la lecture de Semer des graminées m'avait déjà prévenue que nous avions des points communs ; à mon corps défendant, son personnage, par certains côtés, me ressemble. Je me suis, non pas identifiée à Mathilde, mais reconnue dans certaines pages de ce livre… J'ai revécu les questionnements, l'émotion, eu la chair de poule… Au contraire, parfois, elle m'agaçait, ramenant tout à elle…
Même si mon parcours de mèreveilleuse a été plus discret pendant la procédure d'agrément où seuls nos enfants biologiques savaient, puis pendant l'attente proprement dite, période durant laquelle seule la très proche famille avait été mise au courant, si je ne suis pas allée sur les forums (c'est mon mari qui y allait…), etc., je peux affirmer que Nathalie Longevial a écrit avec son coeur et ses tripes…
J'ai été frappée cependant par ce parti pris de parler essentiellement du lien maternel, que l'on pourrait juger égocentré. C'était parfois un peu dérangeant.

J'ai lu ce livre par petits bouts, un peu chaque jour, pas trop.
Je demeure persuadée qu'il y a des moments très intimes qu'il faut garder entre soi. J'en ai parlé avec mon mari, l'occasion de revivre à deux pleins de souvenirs. Toujours très pertinent, il m'a posé la question suivante : « si tu avais écrit un livre sur notre histoire d'adoption… ? ». D'abord, je ne l'ai pas laissé finir puisque, pour rien au monde, cela n'a et n'aurait été le cas… J'ai simplement tenu un journal de bord de quelques semaines, entre notre arrivée à Bogotá (Colombie) et notre retour en France et ce livret, imprimé en un seul exemplaire, a été remis au principal intéressé pour son douzième anniversaire. Mon mari a insisté : « prenons l'hypothèse selon laquelle tu aurais écris…, qu'aurais-tu mis dans ce livre et pourquoi ? »… Nathalie Longevial a senti le besoin ou l'envie d'écrire ce livre, elle a choisi d'y mettre l'attente, un choix que je respecte sans le comprendre ni le partager. Je suis certaine qu'elle a à coeur de protéger sa tribu…

Vous l'aurez compris : une lecture très subjective de ma part.
Un ressenti très personnel.
Ce roman plaira surement à ceux qui n'ont pas fait de voyage en adoptie car il y est question d'amour et de maternité, de parentalité, de légitimité… Celles et ceux qui y sont allés, s'y reconnaitront ou pas au regard de la merveilleuse aventure humaine que cela représente.


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Mathilde, Alexandre et leur tribu terminent leur périple au Cambodge quand Mathilde a une révélation, une fulgurance …Touchée en plein coeur de la même façon que certains avouent avoir été touchés par la grâce, elle ressent l'impérieuse certitude qu'un enfant l'attend.

L'adoption s'immisce dans sa vie, dans sa tête et dans son corps. C'est viscéral, organique et impérieux ! Quand quelques temps plus tard, elle évoque le sujet avec Alexandre, ce n'est pas une inquiétude ou une incompréhension qu'elle trouve face à elle, mais le moteur pour entamer les démarches et se lancer dans la grande aventure de l'Adoptie. Ce long voyage éreintant qui prendra souvent des allures d'Absurdie.

Se confronter aux instances, aux administrations, aux enquêtes, aux délais, aux prérogatives, aux doutes, aux lenteurs de la machine, au désarroi et à la certitude que chaque jour qui passe est une journée perdue auprès de l'enfant tant attendu !

Le projet de Mathilde et Alexandre devient un projet familial où chacun s'implique, une quête, un Graal... Mathilde s'essouffle et trouvera du réconfort sur les réseaux sociaux, ou les mères veilleuses s'entraident, se parlent, se racontent…on est moins seul quand une chaîne de solidarité vous entoure !

Mathilde collectionne les signes, les clins d'oeil offert par la vie et va garder le cap. Elle ne va jamais baisser les bras, apprendre qu'il n'y a pas de rêves trop grands et son témoignage est une leçon de courage au-delà de la réussite !

C'est une histoire de maternité avant d'être une histoire d'adoption, un fil rouge attrapé au bon moment… Je vous conseille de sortir des sentiers battus et de vous glisser dans le récit de Mathilde et Alexandre, vous en sortirez grandi !

Une magnifique leçon de vie qui a un goût d'authentique.
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Dans la vie il y a ces évidences souvent éphémères, parfois uniques et universelles. Elles débutent d'une rencontre fugace devenant ce souvenir éternel. Pour Mathilde cet état de conscience éclate lors d'un voyage. Comme une évidence suprême, l'adoption devient le projet dans lequel elle s'y jette corps et âme.
Nathalie Longevial dépeint ici avec une frénésie touchante ce long parcours qu'est l'adoption. Au travers de doutes, des espoirs de Mathilde, elle explore l'ambiguïté, l'intensité de ce parcours hors du commun. de l'autre côté, nous suivons la vie du petit Tien Sinh, orphelin et en situation de handicap. Une enfance teintée de malheurs mais qui tentent de s'effacer et de s'atténuer au fil des mois, au fil de ces farces, de ces rires perdus, de ces aventures. Pas à pas, au rythme des mots, les tableaux se complètent. Tristesse, joie, euphorie, abandon, doute, question tout autant de touches qui les parfont. Ce fil rouge se tend, se perd, s'embobine, fait des détours, et arrive après d'interminables mois à ce qu'il aspire.


Nathalie Longevial rend un hommage vibrant et touchant à toutes ces personnes qui ont choisi cette voie, et elle donne espoir à ces petites mains tenant ces fils.


J'ai beaucoup apprécié la teneur de ce roman sans contexte puissant et bouleversant. J'ai cependant regretté ces longueurs où les émotions ont eu tendance à me faire suffoquer.
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Nathalie Longevial nous livre ici son long et dur parcours pour l'adoption.
Un enfant désiré, attendu, souhaité, désiré, voulu plus que tout au détriment de tout ce qu'il y a autour d'elle.
Dans cet ouvrage, elle nous livre son combat pour avoir un quatrième enfant car même si les personnages n'ont pas les mêmes prénoms, on ne peut que supposer que c'est une partie de sa vie qu'elle nous livre ici.
J'ai beaucoup aimé les chapitres où elle fait vivre cet enfant avant l'adoption, l'attente de nouveaux parents ou la mise entre parenthèses par peur de ne pas être aimé puisqu'il a déjà été abandonné.
Par contre , le début m'a semblé très long, le questionnement, les démarches, les pensées, les émotions, tout ça est très bien décrit mais c'est trop long à mon goût, peut-être que Nathalie Longevial a souhaité nous faire comprendre la longueur du chemin de l'adoption, ce dont je ne doute pas mais j'ai mis du temps à rentrer dans le livre de ce fait.
C'est avant tout une histoire d'amour et qu'elle est belle ! en hommage à son fils adopté.
Le fil rouge sur la couverture tient tout son sens au niveau de l'histoire mais pour cela, il faut lire le livre jusqu'au bout !
Merci Nathalie de m'avoir fait découvrir celui-ci.
Le titre est aussi un hommage à toutes les mères car être mère, c'est tout un programme et quand en plus, on est merveilleuse, que demander de plus !



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C'est l'histoire de Mathilde, mais aussi biensur d'Alexandre, son mari, sans oublier Iris, Violette, Pierre et Tien Sinh, leurs enfants.
Parce que c'est bien d'une histoire familiale dont il est question dans ce roman.
Mais c'est Mathilde que nous suivons, dans son attente, dans ses pensées et ses actions, pour nous raconter le parcours de l'adoption.
Bienvenue en "Adoptie" !
Ce monde un peu à part où les émotions se succèdent, ou l'attente est à la fois un temps pour se préparer, mais aussi un temps pour se décourager parfois...
Il y a d'un côté cette famille qui attend ce quatrième enfant qui viendra d'ailleurs, se projette, l'imagine, l'aime déjà.
Et puis de l'autre côté il y a ce petit garçon abandonné dans un orphelinat. Plein de vie, d'empathie, de volonté malgré son jeune âge.
Le fil rouge qui s'étire entre eux est très long mais solide.
Puis vient la rencontre. Ces 2 mondes qui se confrontent en même temps que leurs rêves et la réalité.

Tout ce cheminement qui part du désir de cet enfant jusqu'au début d'une vie ensemble, est inimaginable pour ceux qui ne l'ont pas vécu.

Chaque chemin est différent et Nathalie Longevial nous partage mèreveilleusement le leur.
J'ai cru ressentir cette attente, ces doutes, ces questionnements, ces déceptions. Mais aussi ces joies indicibles, ces espoirs et cet Amour qui se construit.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle a toujours voulu être une maman, et si possible une bonne, mais, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière de l'être. Chaque mère l'est à sa façon, selon des critères qu'elle seule a établis en fonction de son caractère, de son passé, et de tout un tas d'autres paramètres dont elle n'est pas consciente la plupart du temps.
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Elle savait parfaitement qu'on ne peut pas aimer tous ses enfants de la même façon. Ceux qui disent le contraire le savent aussi. La mère aime différemment et différemment ne veut pas forcément dire plus ou moins, ni mieux, ni moins bien.
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Tomber enceinte c'est peut-être réparer notre enfance, les erreurs de nos mères, parfois celles de nos pères, c'est sans doute se réinventer, forcément meilleurs qu'eux, commencer une nouvelle vie.
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L'adoption n'a rien d'ordinaire. C'est un conte qui se joue à guichets fermés, où les fées jalonnent le chemin alors qu'elles n'avaient pas été invitées autour du berceau.
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Elle ne voulait pas être une mère ordinaire. Il méritait mieux, il lui fallait une mèreveilleuse.
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Video de Nathalie Longevial (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nathalie Longevial
Découvrez le nouveau roman de Nathalie Longevial, Des papillons sous oxygène, Éditions Eyrolles. Disponible dans toutes les librairies depuis le 3 janvier 2022
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